Seize personnes dont des soldats américains ont été tués mercredi 16 janvier dans un attentat suicide revendiqué par le groupe djihadiste Etat islamique (EI) à Minbej en Syrie.

Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière contre les forces américaines de la coalition internationale depuis 2014 dans ce pays.

Le porte-parole de la coalition internationale anti-djihadistes emmenée par les Etats-Unis a reconnu sur son compte Twitter la mort de militaires américains, tués dans « une explosion alors qu’ils menaient une patrouille de routine ». Il n’a pas précisé leur nombre (5 soldats selon le site sputnik).

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, deux soldats américains avaient péri ainsi que 14 autres personnes dans l’attentat près d’un restaurant du centre-ville de Minbej, dans le nord du pays en guerre.

Parmi les 14 morts figurent neuf civils et cinq combattants d’une force arabo-kurde qui accompagnaient la patrouille américaine, a affirmé l’ONG.

L’EI a revendiqué, dans un communiqué sur l’application Telegram, l’attentat mené par « le frère kamikaze Abou Yassine al-Chami », qui a fait détoner sa veste d’explosifs au milieu d’une « patrouille comprenant des membres de la coalition croisée ».

Daech acculé

En 2016, l’alliance arabo-kurde des Forces démocratiques syriennes, soutenue par la coalition internationale, a chassé l’EI de Minbej. En 2017, le Pentagone a affirmé que des militaires américains avaient été déployés dans le secteur de Minbej.

Malgré les défaites infligées à l’EI, qui a vu les territoires sous son contrôle se réduire comme peau de chagrin, le groupe djihadiste parvient encore à mener des attentats meurtriers.

L’EI est aujourd’hui acculé dans un réduit dans la ville orientale de Deir Ezzor, où il est la cible d’une offensive des FDS. Les jihadistes ont également trouvé refuge dans le désert syrien.

Annonce de retrait de Donald Trump

L’attaque de mercredi est la plus meurtrière pour les forces américaines en Syrie, au vu des chiffres du Pentagone qui a rapporté la mort ces dernières années de deux Américains tombés au combat dans ce pays, dans deux incidents distincts.

Elle intervient après l’annonce en décembre d’un retrait prochain des troupes américaines de Syrie.

Le président Donald Trump avait justifié ce désengagement en assurant que l’EI avait été vaincu.

Le conflit en Syrie, déclenché en 2011 par la répression de manifestations pro-démocratie, a fait plus de 360.000 morts et poussé à la fuite des millions de personnes.

L’implication de nombreux acteurs – puissances régionales et internationales, groupes djihadistes – dans la guerre civile a rendu le conflit très complexe.

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