Manifestation contre la loi Travail : nombreuses dégradations à Rennes

Rennes (Ille-et-Vilaine), jeudi 23 juin. Une «manifestation sauvage» a suivi le défilé des syndicats, lors de laquelle de nombreuses agences bancaires, immobilières ou d’assurances ont d’abord été taguées. Puis certains manifestants s’en sont pris aux vitrines.

AFP / Jean-François Monier

De nombreux tags et bris de vitrines, des poubelles brûlées devant le commissariat: la manifestation contre la loi Travail ce jeudi à Rennes (Ille-et-Vilaine) a été émaillée de plusieurs incidents. Le défilé a rassemblé 1.500 personnes selon la préfecture et 3.000 selon la CGT.

De midi à 13h30, le cortège syndical a déambulé, précédé de quelques 300 jeunes dont certains encagoulés, qui ont peint de nombreux tags. Puis une «manifestation sauvage» de près d’un millier de personnes a pris le relais, hors parcours déclaré. De nombreuses agences bancaires, immobilières ou d’assurances ont d’abord été taguées, puis, dans un deuxième temps, certains manifestants s’en sont pris aux vitrines, les brisant à l’aide de marteaux. Parmi les tags on pouvait lire: «Ça passe et ça casse», «Re-péter», ou «Et ma prime à la casse?»

 

Lors des bris de vitrines, des manifestants s’interposaient pour empêcher les journalistes de prendre des images.

En début d’après-midi, la deuxième manifestation s’est rendue devant le commissariat central de la ville: ses grilles ont été repeintes en rouge et des poubelles déposées devant l’entrée ont été enflammées. Un véhicule du groupe Vinci, concessionnaire du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, a aussi été dégradé. Ses vitres ont été brisées et un début d’incendie a été éteint par un policier avec un extincteur. Les mots «zad partout» ont été tagués sur le véhicule.

 

Peu avant 15 heures, quelque 150 manifestants se sont retrouvés pris au piège dans une ruelle, les forces de l’ordre ne les laissant sortir un par un qu’après un contrôle d’identité et une fouille. Ceux qui n’avaient pas leurs papiers ou refusaient de communiquer leur identité ont été emmenés à l’hôtel de police, selon le préfet, qui a émis l’espoir que des témoignages ou des images permettent d’identifier, parmi eux, les auteurs de dégradations.

La ruelle a été rouverte à la circulation vers 18 heures, une fois partis les derniers manifestants.

 

Plusieurs journalistes ont également été contrôlés, fouillés au corps et photographiés. Interrogé sur ce point, le préfet a déploré l’attitude des forces de l’ordre et rappelé que les journalistes porteurs d’une carte de presse n’ont pas à faire l’objet de contrôles d’identité. «Je viens de rappeler à l’instant ces consignes à la direction départementale de la sécurité publique», a-t-il déclaré.

  leparisien.fr

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André

Sous les cagoules se cachent sûrement les fameux « catholiques zombies » de Todd…