La rencontre entre le Premier ministre Naftali Bennett et le président égyptien Abdel Fatah a-Sisi a porté sur les relations bilatérales entre les pays, conformément au point de vue de Bennett selon lequel la question palestinienne n’a pas besoin d’être la question centrale dans les relations d’Israël avec ses voisins et au-delà, un a déclaré mardi une source diplomatique de haut rang.

« La chose que nous voulions et voulons constamment, non seulement des États arabes, mais en général, c’est que la question palestinienne ne soit pas coincée au milieu des questions bilatérales. OK, nous sommes Israël, avons un conflit, mais ce n’est pas le cœur des relations », a déclaré la source.

Cependant, des sources proches du Premier ministre ont déclaré que la réunion était principalement axée sur la coopération égypto-israélienne sur les questions de sécurité, géopolitiques et économiques, et non sur les Palestiniens.

Sisi et Bennett se sont rencontrés en tête-à-tête pendant près de trois heures, chassant leurs meilleurs conseillers plus d’une fois lorsqu’ils sont venus pour tenir une réunion plus importante.

Bennett a déclaré après la réunion que « nous avons créé une base pour des liens profonds à l’avenir », et la source diplomatique de haut rang a déclaré que le lien formé entre les dirigeants était très important pour les relations entre les pays.

La réunion qui a suivi a eu lieu avec le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry, le directeur du Service des renseignements généraux, M. Abbas Kamel, le conseiller à la sécurité nationale israélien Eyal Hulata, le secrétaire militaire du Premier ministre, le général de brigade. Avi Gil, le conseiller diplomatique principal de Bennett Shimrit Meir, ainsi que le coordinateur pour les captifs et les Israéliens disparus Yaron Blum, et ils ont également tenu leurs propres réunions pendant que Bennett et Sisi parlaient.

Notamment, un drapeau israélien était présent pour toutes les réunions, contrairement au passé, qui n’était qu’un facteur reflétant une plus grande chaleur après plus de 40 ans de paix froide entre Israël et l’Égypte.

La source diplomatique a déclaré que le bureau du Premier ministre avait déclaré à la présidence égyptienne qu’un drapeau israélien devait être présent pour la réunion du Premier ministre, et qu’il n’y avait pas eu beaucoup de recul.

« Nous ne forçons aucun Arabe à nous embrasser. Notre sentiment de légitimité ne vient pas d’une étreinte de qui que ce soit. Mais quand vous n’êtes pas désespéré, les choses arrivent toutes seules ; c’est comme sortir ensemble », a plaisanté la source.

La date exacte du voyage de Bennett avait été censurée en Israël et les médias israéliens n’ont pas pu accompagner le Premier ministre, en raison des dispositions de sécurité très strictes.

En tant que tel, dans un geste rare, la présidence égyptienne a publié une déclaration à la presse sur la visite avant le PMO.

Le caractère public du voyage s’est ajouté aux indications précédentes d’un réchauffement des relations, comme lorsque les ministres égyptien et israélien de l’énergie ont tenu une conférence de presse en Egypte au début de l’année dernière.

Lorsqu’il s’agissait de discuter de Gaza, l’accent était mis sur l’arrêt de la contrebande d’armes à Gaza via le terminal de Rafah en Égypte.

« Le fait que le Hamas soit sur le point de se transformer en Hezbollah est intolérable et accélérera la prochaine série de combats », a déclaré la source diplomatique. « Nous devons nous assurer que des armes n’entrent pas à Gaza.

Quand il s’agit d’autoriser les fonds qataris à entrer à Gaza sans qu’ils n’atteignent les terroristes, le gouvernement n’a toujours pas trouvé de solution, a déclaré la source.

Le négociateur des captifs Blum a rencontré le chef du renseignement égyptien Kamel pour discuter de la question des corps des civils et des soldats israéliens détenus par le Hamas à Gaza .

Bennett a rencontré la famille d’Avera Mengistu, un civil israélien en captivité du Hamas depuis 2014, mardi, le lendemain de la réunion

Bennett a dit à la famille qu’il était « personnellement déterminé à ramener les soldats et les civils israéliens de Gaza, et sa porte leur est ouverte », a déclaré le bureau du Premier ministre.

En plus de Mengistu, le Hamas détient le civil Hishal al-Sayed depuis 2015 et les corps des soldats de Tsahal Hadar Goldin et Oron Shaul depuis 2014.

Au milieu des informations selon lesquelles Sissi espérait que ses ouvertures vers Israël amélioreraient ses relations avec l’administration Biden, des responsables du département d’État ont déclaré au Washington Post qu’ils imposeraient de nouvelles conditions à son aide à la sécurité à l’Égypte en cas de violations des droits humains.

L’Égypte reçoit 1,3 milliard de dollars d’aide des États-Unis.

Sur ce montant, 300 millions de dollars sont subordonnés au respect des normes des droits de l’homme. L’administration Biden enverra 170 millions de dollars pour la lutte contre le terrorisme, mais 130 autres dollars seraient retenus à moins que l’Égypte ne mette fin à ses poursuites contre les ONG de défense des droits et n’abandonne les poursuites contre 16 personnes.