Israël proteste énergiquement contre la réception en grandes pompes d’une délégation du Hamas, comprenant le planificateur du meurtre des 3 adolescents en juin 2014. 

 

Zeev Elkin avec Sergeï Lavrov

La délégation « de travail » du Hamas dans les  bureaux de Bogdanov, n°2 du Ministère russe des Affaires étrangères. Al Arouri et le Ministère ont sans doute insisté pour que celui-ci ne figure pas en « une » sur les photos de la presse. 

Le Ministre israélien de la protecion de l’environnement, Zeev Elkin a rencontré le Ministre russe des Affaires Etrangères, Sergey Lavrov à Moscou et a protesté contre la réception du planificateur opérationnel terroriste Saleh al-Arouri, de la branche « militaire » du Hamas, en tant que coreprésentant d’une délégation du Hamas à Moscou.

La délégation du Hamas s’est rendue à Moscou, la semaine dernière et a été reçue le 19 septembre. Elle était dirigée par un membre dominant au sein de l’échelon politique du groupe terroriste, Moussa Mohamed Abu Marzouk. La délégation comprenait également Husam Badran (porte-parole du Hamas sur le plan international et fréquemment caché au Liban) et le planificateur d’assassinats d’enfants juifs, Saleh al-Arouri (réputé : « Ministre des affaires étrangères » du Hamas, selon les médias russes complaisants envers le terrorisme antijuif).

Saleh al-Arouri est traité, dans les médias russes, comme un « dirigeant prédominant » du Hamas et l’un des commandants fondateurs des Brigades Izz ad-Din al Qassam, « l’armée » du Hamas » (sic).

Elkin a commenté le fait que la visite d’al-Arouri à Moscou a été le sujet central de sa rencontre avec Lavrov. Il a rappelé au Ministre russe des affaires étrangères qu’Israël et la Russie sont en complet désaccord depuis des décennies concernant les relations de la Russie avec le groupe terroriste Hamas, mais que ce cas précis dépasse largement toutes les bornes admises : il représente, a priori un accroc diplomatique et un incident extrêmement grave entre les deux pays.

Selon Elkin, Lavrov a feint d’être « surpris » par les faits que lui a rapporté son hôte et il a cru bon d’insister, en prétendant qu’il n’aurait pas été « au courant » de l’incident, quand bien même c’est son propre adjoint qui a reçu les terroristes dans ses locaux. Il s’est ensuite tourné vers certains de ses conseillers, présents lors de ces rencontres avec les chefs terroristes et leur a demandé comment se faisait-il qu’Arouri ait pu recevoir un visa de la part de l’ambassade russe à Beyrouth pour entrer sans encombre en territoire de [Sainte] Russie, [pure comme une oie blanche].

Après que ses conseillers et subalternes lui aient confirmé que Saleh al Arouri faisait bien partie d’une délégation du plus haut rang du Hamas à Moscou, Lavrov a ordonné à ses conseillers de « mener l’enquête » afin que le cas ne se reproduise pas, et jurant, mais un peu tard qu’on ne l’y reprendrait plus [sic Jean de la Fontaine des illusions perdues). Elkin insiste pour dire que Lavrov a nié avec la plus grande fermeté les reportages stipulant que le Hamas aurait ouvert une mission permanente à Moscou. Mais quelle différence, s’il vient y tenir ses « réunions de travail »?

Le bureau du Ministère russe des Affaires étrangères chargé des relations avec la presse a publié des informations sur cette rencontre au sommet  entre le Vice-Ministre des Affaires étrangères, Mikhail Bogdanov et une délégation des principaux dirigeants du Hamas à l’étranger, à commencer par son « Ministre des Affaires étrangères » (sic), le tueur en série Arouri, surtout chargé d’organiser les cellules du Hamas en Judée-Samarie (à l’ouest du Jourdain). Mais à traiter un groupe internationalement reconnu comme terroriste, avec (presque : le n°2) toute la déférence due à l’échelon supérieur de véritables « autorités » représentatives d’un « Etat », Moscou se fourvoie dans les pires travers de l’ancienne URSS, lorsqu’elle faisait commanditer les groupes terroristes internationaux par Markus Wolf, maître-espion de la Stasi (source) :

Le 19 septembre, le Représentant Spécial du Kremlin pour le Moyen-Orient et l’Afrique, qui est aussi le Vice-Ministre des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, a rencontré dans ses bureaux une délégation du Hamas conduite par le bras droit de Haniyeh, Mousa Mohamed Abu Marzouk, en visite « de travail ».

Au cours de cette rencontre (selon la presse proche du Ministère), les deux parties ont échangé leurs points de vue, de façon très large, sur les problèmes actuels du Moyen-Orient (le terrorisme n’en constituant pas un pour le Kremlin, sauf quand les terroristes gênent ses alliés stratégiques ou/ et ses propres intérêts d’expansion), en insistant sur la situation dans les territoires palestiniens, dont la Bande de Gaza. La délégation du Hamas a présenté son approche « principale » comme étant en faveur de l’effort pour surmonter les dissensions profondes et la guerre intestine Hamas-Fatah, « dès que possible ».

Le groupe terroriste et l’un des principaux alliés de l’Iran dans la région, derrière le Hezbollah et le djihad islamique, et voudrait pour preuve de sa bonne foi, la déclaration approuvée par le mouvement Hamas, à la suite des pourparlers avec les représentants des autorités égyptiennes au Caire,le 17 septembre, qui annonçait la dissolution  du soit-disant Comité Administratif (de Gaza), et appelait à un gouvernement d’unité nationale qui étendrait ses prérogatives et son influence sur la Bande de Gaza, en donnant son accord pour lancer un processus d’élections générales palestiniennes et renouer le dialogue avec le Fatah. L’Egypte et les Emirats Arabes Unis escomptent que ce soit leur poulain, Mohammed Dahlan qui dispose de la carrure nécessaire et suffisante pour supplanter ses adversaires, tant au Fatah pro-Abbas qu’au Hamas. D’où l’appel de Dahlan de faire alliance avec le symbole terroriste traité comme Mandela par la presse internationale, le planificateur d’attentats Marwan Barghouti. L’instrumentalisation de Barghouti permet à Dahlan de s’affirmer comme plus que jamais fidèle à la cause originelle. A lui ensuite de renvoyer le symbole au fond des geôles israéliennes et de l’oubli international, après quelques campagnes publicitaires avec le chef des Tanzim en vedette de spectacle.

De son côté, le Hamas est épuisé par les charges administratives de la gestion de Gaza et tout prêt d’arrêterde tenir ce rôle, pour se mettre en retrait et à l’affût, dans une posture rapellant celle du Hezbollah à l’égard d’un pouvoir néanmoins « légitime », du Liban : ce pouvoir purement représentatif lui est, en réalité totalement inféodé ainsi qu’à son maître iranien, tout en lui conférant, au fur et à mesure, une sorte d’aura de « parti politique » particpant au gouvernement. Il devient donc moins attaquable, sur le plan international..

La partie russe a insisté pour dire que Moscou a accepté la déclaration du Hamas avec satisfaction et comme une étape dans la bonne direction, dans le cadre du nouveau programme politique, faussement « modéré » (les efforts de modulation d’une charte fondatrice toujours égale à elle-même, à quelques coups de gommes près), annoncé dès le 1er Mai de cette année, en intégrant l’objectif de la création d’un Etat Palestinien dans les « frontières de 1967 » (qui n’ont jamais été des « frontières » mais des lignes de front à la cessation des hostilités) pour réaliser l’unité nationale palestinienne.

La Russie a constamment soutenu la consolidation des rangs palestiniens, sur le programme politique de l’Organisation de « Libération » Palestinienne et de l’Initiative de Paix Arabe, comme précondition nécessaire à la réalisation  des « aspirations légitimes palestiniennes », afin d’établir un Etat Indépendant « conforme » aux principes des lois internationales (avec le Hamas comme principe directeur!). « Nous les Russes, avons la ferme intention d’aider les Palestiniens à réaliser tous leurs objectifs, à commencer par la résolution des difficultés socio-économiques (générées uniquement par le leadership du Hamas depuis dix ans et ses déclarations de guerre à répétition) engendrées dans la Bande de Gaza » (sic).

Il faut se rappeler des exigences du pouvoir russe de 1991, au moment de la Guerre du Golfe et de la fin annoncée de la 1ère Intifada : Moscou promettait au pouvoir américain du premier Bush, de ne pas s’opposer à l’intervention de la coalition dans la 1ère guerre d’Irak et d’échanger le sort à venir de Saddam Hussein, contre l’engagement d’un « processus de paix » entre Israéliens et Palestiniens. Ce plan de paix permettrait de rogner une partie du territoire d’Israël, d’affaiblir Jérusalem, en escomptant, pour les Palestiniens, mettre un jour un terme à l’existence de l’Etat Juif. Ce plan par étapes s’est mis en place dès cette année-là, lors de la Conférence de Madrid, les élections israéliennes permettant d’éliminer Itzhak Shamir comme « gêneur » s’opposant aux exigences américano-russes et de sortir le joker Itzhak Rabin de la manche, considéré comme plus conciliant. Il s’agissait de construire ce leurre de « l’échange des territoires contre la paix », tout en restant peu regardant envers le terrorisme comme arme servant à faire avancer sa cause. Les Américains, alors grands gagnants de la fin de la « guerre froide » et bénéficiaires de la chute du Mur de Berlin pouvaient apparaître comme des parrains bienveillants envers Israël, donc garants que ce processus puisse rester relativement « indolore », malgré les concessions.

L’histoire des rapports de force au Moyen-Orient semble s’inverser, avec une Russie maîtresse du jeu et de l’échiquier…

Poutine, le « grand ami d’Israël », hormis ses accointances culturelles et amitiés d’adolescent, n’a d’alliés stratégiques que parmi ceux qui continuent d’espérer en ce Sésame comme Credo de la « lutte finale » : la destruction d’Israël. Drôle de renversement idéologique, après le lendemain chantants du post-communisme eurasianiste…

Le Yom Kippour qui s’annonce ne stipule en aucun cas qu’on doive pardonner à ses ennemis d’hier, pour autant qu’ils ne fassent aucun retour sur leurs erreurs passées : « …persevare Diabolicum ».

Par Marc Brzustowski

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madeleine

Il est dommage que la Russie qui a offert au monde compositeurs de musique, écrivains, poètes, philosophes, tous remarquables et uniques, puisse être, de tout temps, aussi fausse, hypocrite et médiocre. A part Gorbatchev peut-être, le charisme ne fait pas partie de leur vocabulaire. Et Poutine est une sorte de robot, intelligent certes, mais rien d’humaniste chez lui derrière son masque imperturbable.

sylvain Asline

Il ne faut pas surtout oublier que le KGB est le parrain des terroristes dans les lieux juifs de Judee et Samarie. Le KGB est le createur du PA. La Russie recommence le jeu des relations froides avec les USA et en consequence Israel se trouve au beau milieu. Les Russes ont toujours des traitres vis-à-vis d’Israel et de sa population Juive.

Michaël BELLON

Il est à souhaiter que le Président Poutine ne veuille pas nuire autant que possible à Israël pour s’accaparer de la haine de certains musulmans contre les Juifs (des détenteurs de haine inter-religieuse ne méritent pas une majuscule) pour bousculer, pour ne pas dire plus, les relations établies entre les U.S.A et les pays Musulmans, qui du reste s’accommodaient de leurs Juifs alors préalablement et de longtemps Monothéistes déjà précédents.

Avigail

Tout est politique jusqu’à … Mashiah. Là, plus personne ne plaisantera. La politique n’existera plus.

sylvain Asline

Maiah est la. C’est l’IDF.

LACHKAR Norbert

MALHEUREUSEMENT, ON SAIT DEPUIS TOUJOURS QUE PERSONNE N’AIME ISRAEL ET SURTOUT PAS LES JUIFS,ET ALORS,IL FAUT FAIRE AVEC ET NE JAMAIS BAISSER LA GARDE.L’AVANTAGE DE CETTE SITUATION C’EST COMME LE DIT LE PROVERBE « DIEU,PROTEGE MOI DE MES AMIS,MES ENNEMIS JE M’ EN CHARGE » ET CA ,ISRAEL LE FAIT TRES BIEN.JE PENSE ET ESPERE QU’AU PROCHAIN AFFRONTEMENT AVEC CETTE RACE DE BATARDS ATTARDES,ISRAEL EN PROFITERA POUR ELIMINER LE HEZBOLLAH ET ATTAQUER L’IRAN,IL VAUT MIEUX MAINTENANT QUE PLUS TARD.

YANA

NOUS VOILA A NOUVEAU BERNÉS PAR LA RUSSIE ! COMMENT CROIRE A CES BOUGRES !
LA POLITIQUE A BON DOS ! Y EN AURA PAS UN DE CES CHEFS D’ETAT QUI SOIT LUCIDE ET
PAR ROUBLARD !

danielle

Mais non ! Poutine aime tout le monde, du moment qu’on le laisse faire ce qu’il veut !
Le Mossad est pourtant partout ! alors Arouri en moins pourquoi pas !

Aaron

J’espère que poutine leur mettra rapidement un coup de pied au cul a cette délégation hamas ! Et sera être objectif par rapport a l’accueil qu’Israel fait aux russes .

On s’enfout de savoir si poutine aime ou pas les juifs , ce qui compte ce sont les faits

[…] Lire la suite sur jforum.fr […]

gerardn

Combien de preuves faut il à Bibi pour qu’il comprenne que Poutine et les Russes détestent les juifs et Israël ?

Charles

Les russes n’ont jamais été et ne seront jamais les amis ni des juifs ni d’Israël. Ce qui s’est fait se refera. Il faut arrêter de faire des courbettes à ces organisateurs de pogroms.