Le groupe humanitaire MSF arrête tout partage des coordonnées GPS des hôpitaux de Syrie après des frappes systématiques russo-syriennes.

N’est pas Gaza qui veut pour faire pleurer dans les chaumières ou déclencher des « expositions humanitaires ». Le crime de guerre est même le sport favori de la communauté internationale et de l’ « opinion publique », du moment que Poutine se trouve aux commandes de la play station

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Al-Ghariya al-Gharbiya. (Facebook/Future Hospital-Al-Ghariya al-Gharbiya) dans la province de Dera’a, près de la frontière jordano-israélienne, après le passage des avions cosaques. 

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Damage caused by a barrel bombing of the Future Hospital. (Facebook/Future Hospital-Al-Ghariya al-Gharbiya)

Après plusieurs attaques meurtrières sur des installations médicales, le mouvement d’aide humanitaire Médecins Sans Frontières (MSF) ne partagera plus les coordonnées GPS de la localisation des hôpitaux avec les responsables russes et syriens.

« Le système de santé en Syrie est le point de mire des bombes et des missiles. Il s’est complètement effondré », déclare Joanne Liu, Présidente de MSF International aux reportars à Genève. « Laissez-moi être complètement claire : les attaques systématiques contre les civils et les hôpitaux doivent cesser. La normalisation de telles attaques est intolérable ». 

Directors of MSF Isabelle Defourny, Joanne Liu and Raquel Ayora deplored the attacks on hospital sites in Syria. /Martial Trezzini/EPA

Les Directeurs de MSF, à gauche, Isabelle Defourny, Joanne Liu et Raquel Ayora déplorent les attaques sur les sites des hôpitaux en Syrie. /Martial Trezzini/EPA

Les frappes russes ont touché un hôpital soutenu par MSF dans le nord de la Syrie en début de semaine, tuant 11 personnes sur le coup. L’hôpital était situé dans la province d’Idlib, dont les observateurs disent qu’elle est entière hors de contrôle pour le régime syrien et où il n’y a que les forces aériennes russes et syriennes qui y mènent des raids.

Dans une autre attaque, un hôpital de la ville d’Azaz, tenue par les rebelles a été entièrement détruit par un missile balistique tiré par la Russie, selon la Turquie.

Il y a eu 14 attaques sur des hôpitaux, depuis le début 2016, contredisant les dénégations du Premier Ministre russe Dmitry Medvedev, disant que les forces russes ne prennent pas pour cibles les civils ou les infrastructures civiles.

« Au cours des 15 derniers jours, il y a eu une focalisation sur la province d’Alep, au nord, et presque tous les hôpitaux de la zone sont hors-service, parce qu’ils ont été directement pris pour cibles », déclare Mustafa Ajjaj, qui dirige un hôpital dans la ville de Kafr Hamra, dans le même secteur. 

Les forces syriennes, appuyées pare les frappes russes, ont lancé une offensive majeure sur Alep destinée à réduire les lignes d’approvisionnement des rebelles. L’offensive a eu pour résultat de mettre sur les routes des dizaines de milliers de réfugiés vers la frontière syrienne (puis l’Europe).

« Ils sont en train de prendre directement pour cibles les civils et ils se focalisent systématiquement sur les hôpitaux », dit Ajjaj. « Au début, nous pensions qu’il ne s’agissait encore que de tirs indiscriminés, mais ils ont pris pour cibles et bombardé les hôpitaux de façon répétée ». 

« Il y a d’énormes risques à fournir la localisation GPS parce qu’ils ont les hôpitaux en ligne de mire et que leur bombardement est tout-à-fait évident et systématique ».

Des membres des groupes humanitaires, s’exprimant sous condition d’anonymat, ont déclaré au Guardian anglais que le gouvernement de Bachar el Assad a « explicitement menacé de bombarder les hôpitaux », dans les faubourgs assiégés de Damas s’ils continuaient à admettre les cas d’urgence.

« Depuis 2011, du temps des manifestations, les activités médicales qui se déroulent hors du contrôle du régime sont considérées par le régime syrien comme illégales et, par conséquent, deviennent des « cibles légitimes », déclare un responsable.

« Cette décision explique les menaces répétées, les arrestations, la torture et l’assassinat des médecins… et de leur famille directe, en plus de la prise pour cibles systématiques des réseaux en charge d’approvisionner les activités médicales souterraines (clandestines) dans les zones assiégées ».

« Etant donné le nombre d’hôpitaux qui ont été bombardés depuis le début de la guerre, les humanitaires ne pensent pas que donner les coordonnées GPS des hôpitaux peut permettre de les protéger, mais tout au contraire, autorise leur bombardement », dit un autre responsable.

Ajjaj a affirmé qu’Alep manque désormais d’hôpitaux capables de mener des opérations chirurgicales et les installations médicales qui n’ont pas encore été complètement détruites sont seulement en mesure d’offrir les premiers soins d’urgence avant d’envoyer les blessés vers la frontière turque ». 

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Adaptation : Marc Brzustowski

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Humanitarian group stops sharing GPS coordinates of hospitals in Syria

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Richard C.

Bravo Mr POUTINE! MSF est une organisation malfaisante pour les Palestiniens! Les autres pays de la coalition devraient en faire autant, et interdire en général les alliés de l’état islamique en général!