Pessah 5783: La fête de la Liberté (vidéo)

Il n’est un secret pour personne que les noms des fêtes dans le Judaïsme portent souvent plusieurs noms Pessah est ainsi appelée la fête des Matsoth ou des Azymes, Hag HaAviv (fête du Printemps), ou encore Hag HaHérouth ou fête de la Liberté…

Elle commence le 14 du mois de Nissan à la tombée de la nuit et dure huit jours (sept jours en terre d’Israël). Elle aura lieu cette année du 5 avril au soir au 13 avril au soir.

 

Or, si Joseph est arrivé en tant qu’esclave en Egypte les 70 âmes qui sont arrivées en Egypte étaient libres et ce n’est qu’après la mort de Joseph et du pharaon que les Hébreux de l’époque étaient bien libres…. Et ils servaient tous le seul et unique D., le seul et unique Maître du Monde, le seul auquel Abraham a obéi…
Entrer en Egypte fut un acte non dépourvu de conséquences. En effet, vivre dans ce pays immense tant de par ses dimensions que par son impureté dont le niveau avait atteint pratiquement le sommet (49 mesures d’impureté sur 50 !)…. n’était pas un acte anodin puisque l’un des effets percutants fut – pour une grande partie des descendants des tribus de Jacob – l’abandon des mitsvoth transmises par Abraham à ses petits-enfants…..
Ce séjour fut un exil, une galouth. La Guéoula qui fut la libération/sortie d’Egypte ne se fit qu’à UNE SEULE CONDITION : REVENIR VERS HASHEM. La différence orthographique entre le mot gola (guimel-vav-lamed-hé) ou exil et le mot guéoula (guimel-alef-vav-lamed-hé) ou libération/rédemption réside en un ALEF qui n’est autre que le symbole de l’Unicité de D., la foi en D. Les souffrances physique et morale sont arrivées à leur paroxysme et donc, le cinquième du peuple juif résidant en Egypte croit en cette opportunité qui s’offre à eux : sortir d’Egypte et revenir vers ce pays offert et promis à Abraham….
Ce « alef » qui accompagnait ce peuple né d’Abraham tant qu’il était en Canaan s’est envolé lorsqu’ils franchirent les frontières de l’Egypte laissant un peuple grandir démuni de ses identifiants.

En revenant vers l’Egypte à seule fin d’accomplir la parole divine, Moïse ramène avec lui le Alef de la Emouna, le Alef de la présence divine ou Shékhina.
Moïse fut le seul à « voir » HaShem : il LE vit de dos car nul être fut-il Moshé Rabbénou ne peut voir l’Eternel et rester en vie. C’est pourquoi HaShem permit à Moïse de L’apercevoir de dos seulement et c’est ainsi que le plus prestigieux des Prophètes vit le nœud des tefiline divins.
Le nœud des tefiline de la tête effectué à l’aide des deux lanières de cuir qui « bordent » le boîtier de la tête se croisent derrière (sur la nuque) en formant un « daleth » et un « youd » qui, avec la lettre « shine » écrite sur le boîtier forment l’un des noms d’HaShem : « Sha-da-y »…

Dans la haggada de Pessah que chaque Juif a le devoir de lire le soir de Pessah (ou les deux soirs pour ceux qui ne résident pas en Israël) et d’en enseigner le contenu ne comporte pas une seule fois le nom de Moïse (ni même celui d’Aharon le Grand Prêtre) pour quelles raisons ? C’est parce que HaShem le dit Lui-Même parce que tous ces prodiges, tous ces miracles ont été faits UNIQUEMENT PAR HASHEM et non par un envoyé !!!
D’ailleurs le retour en soi de Moïse en Egypte était en lui-même un acte absolument un acte miraculeux car le prophète ne voulait décidément pas fouler le sol égyptien à nouveau et il fallut à HaShem déployer tous Ses moyens pour convaincre le fils d’Amram et Yokhéved d’accepter la mission dont HaShem l’investissait !! Ainsi pour éviter que toute confusion ne se glisse dans un esprit humain, Moïse n’est nullement cité dans la Haggada.

La nuit qui précède Pessah est appelée « LEYL SHIMOURIM » soit la nuit de la sauvegarde parce que c’est durant la journée qui précéda cette nuit que furent sacrifiés les agneaux et que leur sang fut badigeonné sur les linteaux des portes. Le Zohar enseigne que les « candidats » à la sortie d’Egypte peignirent les linteaux des portes de l’intérieur et, lorsqu’ils fermèrent leurs portes ils continuaient de voir le sang de l’agneau et rien ne se remarquait de l’extérieur et l’Ange de la Mort (« HaMashhith ») sautait au-dessus de ces maisons-là et les protégeait des anges destructeurs…. Pour comprendre ceci, nous devons imaginer la scène telle qu’elle se présente : les Hébreux se retrouvent assis chez eux à manger de l’agneau (pascal) qui représente la fin de l’idolâtrie

Le Rambam (Maïmonide) enseignait ce qui se trouve également dans la Guemara c’est qu’il est conseillé de prendre un peu de pain le matin pour pouvoir jouir d’une bonne santé et pour pouvoir être bien disposé à l’étude de la Torah. Or, ce pain que l’on désigne par le mot פת en hébreu (comme le mot pâte en français) est interdit à Pessah.
Deux questions se posent à nous. La première est plus ésotérique que matérielle. En badigeonnant le sang de l’agneau sur les linteaux et chambranles des portes et de fermer ces portes oblige les Hébreux à rester isolés et à leur faire prendre conscience du fait que c’est le D. d’Abraham, d’Isaac et de Jacob qui vient les prendre dans Ses bras pour les transporter ailleurs, les sortir de la fange pour les emmener sur une terre où la Sainteté sera tangible. L’isolement va leur permettre de prendre conscience de tout ce qui eut lieu avant cette nuit et d’imaginer un futur plus serein.

La valeur numérique de pat (pâte) est 480. Lorsque l’homme est rassasié son cœur est heureux et serein (on dit en hébreu « saâd eth libo »). Ainsi, Myriam prit son tambourin et accompagnée des autres femmes elle entonna le cantique (dit de la Mer Rouge : Az yashir Moshé) Le mot tambourin se dit TOF en hébreu et il s’écrit pé-tav valeur numérique 480. Quel est donc le message ? Si l’on consomme du pain en louant HaShem nous serons dans la joie et la pureté et si, au contraire on consomme ce pain différemment que ce que la Torah nous l’enseigne nous pourrions aussi arriver à autre chose… Le nom de la cheffe des Mezikine est désignée par un surnom « pelonith » car son nom est d’un total de 480 et elle est considérée comme étant l’écorce la plus dure qui existe (haklipa hakhi norayith). En nous contraignant à vivre selon la Torah on peut arriver à des degrés de sainteté les plus élevés qui soient et en vivant en dehors de la Torah on peut arriver au contraire…

Il en est de même pour Pessah, celui qui respectera les règles de Pessah sera récompensé.
Lors de la génération de la Tour de Babel (dor haplaga) les hommes d’alors ont appris à fabriquer des briques (lévinim). En Egypte, ils ont appris à construire des villes pour augmenter la renommée de l’Egypte. A Babel, ils ont été détruits et dispersés. En Egypte ils ont voulu détruire les Hébreux et ils ont été détruits par eux-mêmes.

En sortant d’Egypte, ils ont eu la vie sauve ont été libérés et ils ont reçu la Torah et c’est le Royaume des Cieux qu’ils ont découvert : נגאלו ממצרים וגילו את מלכות שמים (nig’alou mmitsrayim veguilou malkhout shamayim).

Il est écrit dans la Guemara que c’est en Nissan que nous avons été libérés et que c’est en nissan que nous le serons encore à la fin des temps. Il est écrit aussi que dans l’année qui suit une année de shemita (année shabbatique) nous serons libérés aussi, unissons nous pour prier en espérant que cette année en nissan le Mashiah arrive pour libérer et le peuple juif et le monde et qu’enfin soit reconstruit le 3ème Temple Amen veAmen.

Caroline Elishéva REBOUH

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