Il y a 80 ans, la capitulation de l’Allemagne nazie (vidéo)

L’année 1945 est marquée par l’entrée des forces alliées dans une Allemagne dont les dirigeants fanatiques mènent une guerre de « terre brûlée ». La jonction des troupes alliées a eu lieu sur l’Elbe à Torgau (avril).
L’horreur des camps d’extermination est révélée au monde et le rapatriement des survivants s’organise. Cependant une période d’occultation du génocide des juifs (Shoah) commence et cela ne changera que dans les années 1990.
À Berlin, dans son bunker de la Chancellerie du Reich, Adolf Hitler se donne la mort avant que l’Allemagne nazie ne capitule sans condition le 8 mai.
Au Japon, les Américains utilisent l’arme atomique à Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9 août. Ce n’est que le 2 septembre 1945 que la capitulation japonaise sera signée par l’empereur nippon. La Seconde guerre mondiale est effectivement achevée mais les germes de nouvelles tensions internationales apparaissent: les débuts de la Guerre froide. 

Pour la France, aux jours de liesse populaire de la Libération succèdent des lendemains désenchantés. Le pays sort meurtrie et exsangue des années de guerre et d’occupation: des pertes humaines élevées, des villes détruites, une économie dévastée et le rationnement qui demeure.
Cependant la France obtient le statut international de pays vainqueur et devient un des 5 membres permanents du Conseil de sécurité à l’ONU. Le temps de la reconstruction peut commencer.

Le général de Gaulle accueille des rescapées de Ravensbrück, avril 1945

Le général de Gaulle accueille des rescapées de Ravensbrück, avril 1945.  © Mémorial de la Shoah /CDJC

À partir de la mi-1944, la libération des camps nazis, camps de concentration et camps d’extermination, suit l’avancée des troupes alliées, en particulier soviétiques, à l’Est. La chronologie de la libération et de la découverte de ces camps s’étend donc sur une longue période d’environ neuf mois, marquée le 27 janvier 1945 par celui d’Auschwitz-Birkenau.

Le 27 janvier 1945, des unités de l’Armée rouge atteignirent Auschwitz-Birkenau, situé au sud de la ville de Cracovie. Elles libérèrent les quelque 7 000 malades et mourants qui y avaient été abandonnés. Nombre d’entre eux succombèrent, à bout de forces, quelques heures ou jours plus tard.
Dans son récit sur les derniers jours à Auschwitz, l’écrivain italien Primo Levi décrit la situation qui régnait à l’arrivée des libérateurs en ces termes : « Nous nous trouvions dans un monde de morts et de larves. Autour de nous et en nous, toute trace de civilisation, si minime soit-elle, avait disparu. L’oeuvre de transformation des humains en simples animaux initiée par les Allemands triomphants avait été accomplie par les Allemands vaincus » (Primo Levi, Si c’est un homme, Francfort, 1961, p. 178.).
Une dizaine de jours auparavant, dès le 17 janvier 1945, les quelque 60 000 détenus encore aptes à marcher furent emmenés vers l’Ouest.

Enfants à la libération du camp d’Auschwitz. Pologne, janvier 1945. Source :  National Archives and Records Administration, College Park, Md.

 

L’évacuation et la libération des derniers camps durèrent en tout un mois. Les troupes américaines furent les premières à atteindre, le 5 avril 1945, Ohrdruf, camp annexe de Buchenwald, situé près de Gotha, dans lequel les SS avaient massacré les détenus les jours précédents.

Le camp de concentration de Buchenwald fut libéré le 11 avril. Son évacuation avait débuté le 7 avril. Sur les 47 500 détenus qui étaient alors internés dans le camp principal, 28 000 furent évacués en train ou à pied vers Flossenbürg, Dachau et Theresienstadt. Au cours de cette « évacuation », des milliers moururent d’épuisement ou abattus par les gardes SS qui les accompagnaient.

Dans tous les camps, malgré les efforts considérables pour prodiguer des soins médicaux aux malades et procurer de la nourriture aux détenus affamés, l’hécatombe se poursuivit encore après la libération. La répression juridique immédiatement entreprise par les tribunaux militaires alliés afin de punir les crimes commis ne trouva pas de résonance positive parmi la population allemande.
Plusieurs décennies s’écoulèrent avant que le rejet des faits ne soit surmonté ne serait-ce que partiellement, et qu’apparaissent un intérêt et une empathie envers le sort des victimes.
De nos jours, le témoignage des rares survivants constitue encore la base essentielle pour que les nouvelles générations sachent ce qu’était l’univers concentrationnaire jusqu’à la libération.

1941, usine de Buna et Montan de IG Farben, près d’Auschwitz. Source : Deutsches Bundesarchiv

Accueil des déportés à l’hôtel Lutetia à Paris. Source : FNDIRP

Des soldats américains et des prisonniers libérés à l’entrée principale du camp de concentration de Buchenwald, mai 1945. Source : The United States Holocaust Memorial Museum

 

JForum.fr avec www.cheminsdememoire.gouv.fr/

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

3 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Eric

Aujourd’hui ils se pavanent en utilisant la Shoa pour se maintenir au pouvoir alors que les juifs de France vivent un malaise et bcp partent. Ils ne sont pas crédibles d’autant qu’ils instrumentalisent les ONG et autres instances contre israël en le nazifiant et en l’accusant de « génocide ». Ces gens la sont dun degré ordurier tel que franchement ils feraient mieux de se taire !

Asher Cohen

Les Juifs de France vivent un malaise parce qu’ils commencent à voir la Réalité de la France. Ils commencent à sortir de leur transe hypnotique, leur fiction délirante, et leur idéalisation abusive de la France ( heureux comme un Juif en France ).

Juif d’Algérie, j’ai mis plusieurs décennies après 1962, pour comprendre le piège où je me trouvais. Dans les années 1960-70 et 1980, il était très difficile de trouver l’information, notamment sur Vichy, la collaboration, la Libération et l’impérialisme colonial. Il y avait un ministère de l’information, la propagande et la censure, les radios libres étaient interdites, la presse était aux ordres du pouvoir manipulateur, les livres étaient facilement censurés, les universités étaient truffées d’indicateurs de police politique, il n’y avait ni Internet, ni réseaux sociaux, etc. Le gouvernement avait un tel contrôle sur l’information que les gens ne prenaient même pas la peine de réfléchir par eux-mêmes. Avant de prendre la décision de partir de France, il faut d’abord prendre conscience de la Réalité dans laquelle on se trouve, et sortir de sa situation de rêve éveillé. Il y avait déjà dans les années 1960-70, un antisionisme incroyable ainsi qu’une tentative de nazification d’Israël. Rien ne change. Le passé est écrit dans la pierre et ne peut pas être effacé, aussi l’histoire ne fait que se répéter actuellement.

Asher Cohen

Des millions d’Européens, allemands, polonais, roumains, hongrois, grecs, croates, alsaciens redevenus allemands, français, belges, etc.., ont été témoins de ces déportations et de cet holocauste, mais manifestement aucun non Juif ne s’en est indigné. L’indifférence au Mal c’est le Mal. Quelle morale impressionnante, ces européens! Je ne trouve aucun livre publié dans l’après-guerre, en langue française, allemande, polonaise, roumaine, hongroise, etc, pour dénoncer cet holocauste. Il est clair que dans toute l’Europe chrétienne et antijuive on s’est empressé d’occulter l’Holocauste des youpins, et même les anglais ont pendant plusieurs années suivant l’armistice, fait tout leur possible pour empêcher la récréation de l’État Juif, oubli et pardon chrétien ou approbation des tueurs nazis et des antijuifs européens merdeux? Quel triomphe de l’hypocrisie catholique!

17 ans après cette armistice, en 1962, 120.000 youpins, déjà bien écrasés et exploités par un siècle d’impérialisme colonial donc de racisme, en Algérie, et fuyant la guerre en afn, sont entrés en France, dans la gueule des loups pétainistes criminels. Quelle classe!