PARIS: LA FERMETURE DES VOIES SUR BERGE N’A FAIT QUE DÉPLACER LA POLLUTION, CONCLUT UN RAPPORT

Les chercheurs de l’Institut des politiques publiques ont analysé le report de la circulation sur l’axe sud du boulevard périphérique.
La conclusion de l’étude est sans appel. Selon l’Institut des politiques publiques, la fermeture des voies sur berge à Paris a déplacé la pollution sans vraiment la réduire. Sur les axes ouest-est du périphérique sud, « la fermeture de la voie sur berge a conduit à une hausse de la congestion de 15% », avancent les chercheurs cités par Le Monde.

D’après eux, l’impact de la piétonnisation d’un tronçon de 3,3 kilomètres de la voie rapide Georges-Pompidou « semble stable dans le temps », soulignant « une faible adaptation des usagers, c’est-à-dire une faible réduction de la demande de déplacements, même après trois ans ».

« C’est une réalité: il n’y a pas eu une évaporation du trafic telle qu’on l’espérait. Cela met peut-être plus de temps que prévu et il faut envisager aussi ce type de mesures de piétonnisation et de développement des mobilités douces à une échelle plus large que les quais de Seine », concède Tony Renucci, directeur de l’association Respire, au micro de BFM Paris.
Alors que la mairie de Paris ambitionne d’interdire la circulation automobile dans le centre de la capitale, l’étude souligne que la fermeture des voies sur berge a provoqué un report de circulation et engendré une hausse de congestion dans certaines communes de la petite couronne.

La région déplore « des décisions unilatérales »

Un constat confirmé par Charlotte Libert-Albanel, maire de Vincennes, qui déplore le manque de concertation de la Ville de Paris avec l’ensemble des élus franciliens.

« Cette étude vient conforter ce que tous les maires de la première couronne expliquait au moment où Madame la maire de Paris a décidé de la piétonnisation des voies sur berge. Beaucoup de maires avaient indiqué que, sans possibilité alternative notamment en transports en commun, il était évident que nous allions avoir des congestions aux portes de Paris », déclare-t-elle sur notre antenne.

Contactée par BFM Paris, la région Île-de-France dit regretter « des décisions unilatérales de la Ville de Paris » et déclare que « la piétonnisation de la capitale ne concerne pas que Paris mais aussi la banlieue ».

Mélanie Rostagnat Le 22/05/2021 à 11:40
Journaliste BFMTV

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