Des milliers d’Israéliens manifestent contre le gouvernement

À Tel Aviv, l’atmosphère est électrique. Des milliers de manifestants se sont réunis une nouvelle fois pour exprimer leur colère face à la gestion de la crise par le gouvernement israélien. Ce mouvement de protestation, déclenché par le limogeage du chef du Shin Bet Ronen Bar et la remise en question de décisions de la Haute Cour de justice, prend de plus en plus d’ampleur. Les voix s’élèvent, exigeant des réponses, une action concrète et surtout, la libération des otages toujours détenus dans la bande de Gaza.

Samedi soir, la place Habima a été le théâtre d’une imposante manifestation. Des figures politiques majeures telles que Yaïr Lapid, chef de l’opposition, et Yair Golan, ancien général et président du Parti démocratique, se sont exprimées devant une foule nombreuse et déterminée. Leur message est clair : si le gouvernement refuse de respecter les décisions de la justice, il met en péril les fondements démocratiques du pays.

Lapid a été particulièrement virulent, dénonçant un « gouvernement criminel » en cas de désobéissance à la Haute Cour. Il a appelé à une grève nationale, allant jusqu’à évoquer une révolte fiscale : « Si le gouvernement n’obéit pas, le pays doit s’arrêter. » Il a exhorté toutes les institutions — de la Knesset aux universités — à se mobiliser. Selon lui, l’économie elle-même devrait s’arrêter pour défendre les valeurs démocratiques.

Le rassemblement s’est ensuite déplacé vers le pont Begin, en soutien aux familles des personnes enlevées. Un autre moment fort s’est tenu sur la « place des kidnappés », où Doron Steinbracher, survivant d’une captivité à Gaza, a partagé son témoignage poignant. Elle a raconté son retour différé en Israël, brisé par la reprise des combats, et a dénoncé l’indifférence ressentie face au sort des otages.

La pression monte aussi du côté des familles. Rivka et Rochma Bohbut, Amit Nimrodi, Gaya Gilboa Dalal et d’autres proches de kidnappés ont pris la parole, exhortant le gouvernement à donner la priorité aux négociations. Ils redoutent que la reprise des combats mette davantage en danger les otages encore en vie. Un message qui résonne douloureusement alors que les négociations piétinent.

Plusieurs familles dénoncent ouvertement les choix du Premier ministre Benjamin Netanyahou. Yehuda Cohen, père du soldat enlevé Nimrod Cohen, accuse : « Netanyahou sacrifie délibérément les otages pour des calculs politiques. » Pour ces familles, le retour des captifs devrait être la priorité absolue, bien avant tout objectif militaire.

Des messages ont également été adressés à l’international. Yifat Calderon, cousine d’un des otages, a mis en garde l’ancien président américain Donald Trump contre ce qu’elle qualifie de « manipulation politique orchestrée par Netanyahou ». Elle insiste sur le fait que l’objectif de destruction du Hamas ne doit pas masquer la nécessité urgente de libérer les otages.

Parallèlement à ces manifestations, des rassemblements ont eu lieu dans d’autres lieux symboliques comme la place Hatufim, où la population continue de réclamer une solution diplomatique. Selon les organisateurs, « la seule guerre légitime aujourd’hui est celle menée dans les salles de négociation ».

À Karme Gat, Sagi Dekel Chen, un autre survivant de captivité, est apparu pour la première fois lors d’un rassemblement. Sa femme, Avital, a prononcé un discours émouvant, appelant à poursuivre la mobilisation et à maintenir l’espoir. Ada Sagi, elle aussi libérée après plusieurs semaines de détention, a rappelé le danger que représente la guerre pour ceux encore captifs : « Le bruit des bombes n’est pas une solution. »

Face à cette contestation populaire massive, Benjamin Netanyahou reste ferme sur sa ligne. Pourtant, loin de s’effondrer, le chef du gouvernement semble déterminé à faire face à la pression. Pour ses partisans, il est l’homme de la situation, le seul capable de tenir bon face aux menaces sécuritaires tout en protégeant les intérêts vitaux de l’État d’Israël. Malgré les critiques, Netanyahou maintient le cap, convaincu que la fermeté est la seule voie possible pour garantir la stabilité et la sécurité du pays.

Les semaines à venir diront si cette stratégie tiendra, mais pour l’heure, le Premier ministre continue de bénéficier d’un soutien significatif dans une partie de la population, qui voit en lui un leader expérimenté face aux tempêtes.

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Franck DEBANNER

TOUS LES MENEURS DE LA VERMINE GAUCHISTE ISRAÉLIENNE, DOIVENT ÊTRE JETÉ EN PRISON !

Damran

Il ne s’agit plus de « manifestations » mais de tentatives de putsch menées par des braillards bien organisés, pour renverser un gouvernement démocratiquement élu. 
Tous les prétextes sont bons pour ces émeutiers qui veulent déchirer Israël une fois de plus, alors que le pays est en guerre et que des soldats tombent à Gaza. 
Ce déchaînement de haine contre Bibi est vraiment ignoble/indigne, les représentants de cette chienlit veulent imposer des élections, comme si Israël était une République bananière, et que c’est la rue qui détient le pouvoir. 
Il faudra arrêter et conduire au tribunal ces putschistes qui font honte à Israël. 
Les familles/proches des otages pour qui nous éprouvons un très profond respect et une immense solidarité, devraient s’éloigner de ces émeutes qui n’ont rien à voir avec leurs démarches légitimes en vue de faire libérer les captifs de Gaza. 
Les entendre crier que Bibi ne fait rien pour leur libération est une grave injure. 
Il a accepté l’inacceptable de la part des ordures animalisées du hamas et a même
validé un cessez le feu qui a permis aux barbares de reconstituer leurs forces.
Il faut rappeler que jusqu’à présent, ni TRUMP, ni le Qatar-Terroriste, ni l’Egype-Hypocrite et d’autres, n’ont pas réussi à faire plier le hamas, loin de là.
Comment dans ces conditions les braillards putschistes peuvent-ils réclamer que Bibi doit accepter toutes les conditions pour la libération des otages ?
Enfin, il est bon de rappeler qu’aucun des millionnaires qui manifestent, patrons de startups, n’a jamais versé un shekel aux derniers survivants de la Shoah.
Et ce sont ces mecs-là qui viennent faire la morale au nom de la « démocratie » ???? .

Guidon

La question à se poser : est ce que la majorité du Peuple qui a voté pour ce gouvernement va accepter cela et je ne parle pas de ceux qui n’ont pas voté pour lui mais qui n’acceptent pas qu’on les empêche de travailler !