Netanyahu annule sa délégation aux États-Unis alors que le Conseil de sécurité de l’ONU soutient le cessez-le-feu

La situation à Gaza attise les dissensions entre Israël et son allié américain. Lundi, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza jusqu’à la fin du ramadan, le 9 avril. Un texte soutenu par 14 pays dont la France, le Royaume-Uni et même la Russie et la Chine, disposant d’un droit de veto. Seuls les États-Unis se sont abstenus, permettant ainsi l’adoption de la résolution.

Une décision qui a profondément irrité le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Celui-ci a aussitôt annulé le déplacement d’une délégation de haut niveau prévue cette semaine à Washington. Une visite qui devait justement permettre des discussions sur la possible opération militaire israélienne imminente dans la ville de Rafah, dernier bastion du Hamas dans la bande de Gaza.

Netanyahu dénonce un revirement américain qui, selon lui, « nuit aux efforts de guerre » et donne de faux espoirs au Hamas d’obtenir une trêve sans libérer les otages israéliens qu’il détient. Le président Biden avait pourtant semblé menacer de conditionner l’aide militaire à Israël si l’État hébreu franchissait la « ligne rouge » d’une invasion de Rafah.

Déterminé à frapper ce qu’il reste des 3000 combattants du Hamas retranchés dans la ville, Netanyahu répète que la victoire ne pourra être déclarée sans les éliminer. Il assure avoir prévenu le secrétaire d’État Antony Blinken qu’Israël interviendrait seul si nécessaire à Rafah. Selon un récent sondage, environ 75% des Israéliens juifs soutiennent l’extension des opérations militaires dans cette zone.

Un plan d’évacuation massive des civils palestiniens de Rafah avait été présenté le mois dernier, prévoyant 375 000 tentes pour les reloger. Une perspective qui ne fait qu’accroître encore les tensions diplomatiques.

« Nous sommes très déçus qu’ils ne viennent pas à Washington, DC, pour nous permettre d’avoir une conversation approfondie avec eux sur des alternatives viables à une intervention sur le terrain à Rafah », a déclaré Kirby aux journalistes.

Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, John Kirby, a tenu à clarifier la position de Washington sur le conflit opposant Israël au Hamas dans la bande de Gaza. Selon ses dires, les États-Unis n’ont en rien modifié leur approche malgré l’abstention américaine lors du récent vote d’une résolution onusienne appelant à un cessez-le-feu immédiat.

« Notre politique reste inchangée, a martelé Kirby. Nous poursuivons les mêmes objectifs: un arrêt des hostilités, la libération de tous les otages détenus et l’acheminement renforcé de l’aide humanitaire à la population gazaouie. » Le représentant a justifié l’abstention par l’absence de condamnation du Hamas dans le texte de la résolution.

Kirby a également démenti tout revirement dans la position américaine concernant la potentielle opération militaire israélienne à Rafah. « Il y a quelques semaines, nous avions estimé qu’une offensive terrestre d’envergure serait catastrophique sans réelle prise en compte de la sécurité des réfugiés sur place, a-t-il rappelé. Notre avis demeure le même aujourd’hui. »

Le porte-parole a balayé les spéculations selon lesquelles Washington serait passé d’une demande de « plan crédible » de la part d’Israël à un rejet pur et simple d’une intervention à Rafah. « Je ne décèle aucun changement de rhétorique. Nous ne soutenons pas une opération terrestre à Rafah, a-t-il tranché. »

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Damran

Biden la marionnette s’est laissé persuader que s’il obtenait un cessez-le-feu qui mettrait en péril Tsahal et lui faire perdre la guerre contre le hamas, il aurait les coudées plus franches, et surtout, d’être plus proche du Qatar-Terroriste.
Dans le foulée, Sleepy Joe voulait obtenir par la même occasion, un Etat-Pochette Surprise « palestinien » servi sur un plateau au vieux con de Ramallah.
Il aimerait aussi mettre son grain de sel à la frontière libanaise, là où le hezbollah ne veut pas mettre un terme à ses provocations et à ses agressions quotidiennes.
Il est persuadé qu’il remportera les prochaines élections présidentielles qui se présentent mal pour lui, s’il réussit ses coups tordus contre Israël. 
Certains de ses proches lui ont soufflé que les arabo-musulmans, les cinglés gaucho-extrémistes, les nazislamistes, les wokistes, et tous les dégénérés « déconstruits » ne voteraient pas pour lui s’il ne le faisait pas. 
Biden la momie ressuscitée est prêt à  » jeter sous l’autobus  » son allié indéfectible, pour l’emporter, c’est une véritable obsession. 
Il se transforme tous les jours en Premier Ministre d’Israël, Chef d’Etat Major, Conseiller Militaire, Conseiller Stratégique, qui donne des conseils qui n’intéressent que lui et qui vont au-delà des règles diplomatiques entre pays démocratiques, surtout proches alliés. 
Bibi a eu raison de ne pas lâcher l’affaire et il l’a beaucoup contrarié en n’écoutant pas ses débilités, la survie d’Israël est bien plus importante que les divagations d’un sénile atteint de la maladie d’Alzheimer, qui n’arrive même pas à lire les bouts de papier écrits pour lui, et qui raconte des conneries à longueur de temps.
En attendant, il a fait un coup tordu à Israël à l’ONU en rendant la situation encore plus compliquée qu’auparavant, et qui a donné au hamas l’impression qu’il est en train de l’emporter à Gaza, et l’a rendu encore plus intransigeant.
Nous pouvons quand même reprocher à Bibi de n’avoir pas interrompu les pseudo « négociations » menées par le Qatar-Terroriste et Biden le gâteux, dont le but consistait à mettre Israël dans l’embarras et empêcher la destruction du hamas.
Il fallait mettre un terme à ce jeu de massacre bien avant, et trouver un compromis avec les familles/proches des otages qui se trouvent dans une situation encore plus compliquée qu’elle ne l’était jusque là….

Asher Cohen

Israël est un état souverain qui mène sa guerre sans avoir de comptes à rendre à personne. Ce ne sont pas les américains qui meurent à la place des Juifs, dans cette guerre.

Dans la guerre, le jeu des alliances est important, mais ne peut pas être basé sur l’émotion. Chacun voit ses intérêts. Israël voit dans l’Amérique un moyen de répondre à ses besoins, et l’Amérique voit dans l’État Juif un moyen d’asseoir son influence au Moyen-Orient.

En 1948, Ben Gourion a su tirer parti du Monde bipolaire d’alors, défini par les accords de Yalta, et dominé par 2 superpuissances opposées. Face à l’opposition du général Marshall à la proclamation de l’État Juif, il a fourni la technologie nucléaire à Staline en échange de son soutien à la recréation d’Israël. Actuellement, les intérêts de Biden et Netanyahou ne convergent pas. On ne sait pas ce que Blinken a obtenu dans ses différentes tournées des capitales arabes, mais il est clair que l’Amérique de Biden prend une position anti israélienne, et sûrement pas pour des raisons humanitaires, qui je le répète n’est que pure hypocrisie.

Maintenant la balle est dans le camp de Netanyahou qui doit, une fois de plus, démontrer son habileté politique. Machiavel soulignait que la force d’un allié personnel est utile, mais périlleuse pour ceux qui ne dépendent que d’un seul allié puissant. Par exemple, pour l’armement, Israël cherche avec l’Allemagne à diversifier ses fournisseurs, mais le leadership américain reste très loin en tête. Je le répète, Israël manque crucialement de matière grise. Il faut une think tank à Tel Aviv qui réfléchisse au problème des alliances stratégiques d’Israël, et c’est une question difficile. Certes, l’industrie allemande peut être utile à l’État Juif, mais celui-ci doit surtout mobiliser ses ressources en matière grise de la Diaspora mondiale.