Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan – Un film à ne pas manquer !

Une histoire bouleversante qui dépeint avec authenticité les traditions d’une famille juive, loin des clichés habituels. Ce film apporte un regard juste et émouvant sur une culture trop souvent caricaturée.

L’interprétation de la mère juive est tout simplement magistrale ! Impossible de ne pas être touché. À la fin de la séance, la salle entière a applaudi – preuve que ce film marque les esprits.
Si vous ne l’avez pas encore vu, foncez ! Vous ne serez pas déçus.

Notre critique de Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan: le plus beau pour aller marcher

Par Olivier Delcroix

CRITIQUE – Tirée d’une histoire vraie, cette adaptation réussie du best-seller de Roland Perez met en scène Leïla Bekhti en mère totalement dévouée à son fils handicapé. Au côté de Jonathan Cohen, elle fait des étincelles.

Bien qu’elle s’inspire d’une histoire vraie, l’intrigue de Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan est totalement farfelue. Le secret d’une bonne comédie dramatique ? Tout commence en 1963, à la naissance de Roland Perez. Dernier-né d’une fratrie de six, Roland n’a rien de spécial à l’exception d’un pied-bot qui le condamne aux yeux des médecins à une vie de personne handicapée appareillée si elle veut marcher.

Pourtant, le bambin crapahute joyeusement à quatre pattes dans l’appartement familial d’un modeste HLM dans le 13e arrondissement de Paris. Sa mère, Esther (Leïla Bekhti, énergique en diable), ne l’entend pas ainsi. Niant l’évidence, cette mère d’origine marocaine va tout faire pour que son fils chéri puisse « aller en marchant à son premier jour d’école ». Qu’importent les obstacles, et surtout Jeanne Balibar en assistante sociale pète-sec, figure corsetée jusqu’à l’excès de l’autorité étatique. Dans la relation mère-fils, on retrouve quelque chose de celle qu’entretenait Romain Gary avec la sienne dans La Promesse de l’aube .

Ce lien fusionnel excessif, enveloppant jusqu’à l’étouffement, fournit le moteur secret de cette comédie autobiographique réalisée par l’humoriste et réalisateur québécois Ken Scott (Starbuck, The Delivery Man ou Jet Lag). Dès les premières images, on fait d’ailleurs connaissance avec le héros à l’âge adulte (incarné avec une irrésistible drôlerie par Jonathan Cohen). Assis à une table face à son ordinateur, il raconte son histoire en voix off, distillant ce petit décalage temporel qui provoque le rire et la distanciation.

Leïla Bekhti se taille, elle, la part du lion. En infatigable mère courage, on la voit parcourir la capitale, son fils de 5 ans dans les bras, à la recherche d’un remède miracle. Elle lui a promis « une vie fabuleuse ». Elle veut tenir parole. Médecins, guérisseurs, charlatans, tout le monde y passe, jusqu’à la femme d’un rebouteux qui prend le problème à bras-le-corps. Pour guérir, la vieille sorcière emprisonne le petit Roland dans une camisole de cuir et d’acier, un vrai instrument de torture. Immobilisé durant dix-huit mois, le petit héros n’a qu’une échappatoire, regarder la télévision et ses trois pauvres chaînes. Le soir, il est fasciné par les shows de Sylvie Vartan. Qu’à cela ne tienne, sa famille lui achète tout ce qui à trait de près ou de loin avec la chanteuse yé-yé qui devient un indispensable soutien émotionnel. Comme dit la rebouteuse : « Ce n’est pas Mozart, mais Sylvie Vartan fait partie du traitement. »

Chaleureux et émouvant

Le film avance à 100 à l’heure, à l’équilibre entre la comédie, l’émotion et le mélodrame. Chronique virevoltante du Paris gouailleur des années 1960 jusqu’à aujourd’hui, Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan se scinde en deux périodes, l’enfance et l’âge adulte. Car Roland va également devoir se détacher de cette mère ultrapossessive au moment de prendre son envol.

« Feel good movie » chaleureux et émouvant, le film raconte la détermination inébranlable d’une mère et comment s’en émanciper. Cette histoire personnelle aux vertus universelles reste néanmoins une ode à l’amour maternel et à la résilience. On regrettera seulement les séquences d’interview avec Sylvie Vartan rajeunie numériquement. Pas très convaincant et un peu inutile dans le déroulé du récit. Dommage.

La note du Figaro : 2.5/4

 

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