FILE - In this April 9, 2018 file photo, released by an official website of the office of the Iranian Presidency, President Hassan Rouhani listens to explanations on new nuclear achievements at a ceremony to mark "National Nuclear Day," in Tehran, Iran. As Iran prepares to break through limits set by its 2015 nuclear deal with world powers, each step narrows the time its leaders would need to have enough highly enriched uranium for an atomic bomb -- if they chose to build one. By Thursday, June 27, 2019, Iran says it will have over 300 kilograms of low-enriched uranium in its possession, which would mean it had broken out of the atomic accord. (Iranian Presidency Office via AP, File)

L’Iran a enclenché le processus destiné à produire de l’uranium enrichi à 20% dans l’usine souterraine de Fordo, bien au-delà du seuil fixé par l’accord international de 2015, a indiqué lundi la télévision d’Etat citant le porte-parole du gouvernement.

« Le processus pour produire de l’uranium enrichi à 20% a commencé au complexe d’enrichissement Shahid Alimohammadi (Fordo) », situé à 180 kilomètres au sud de Téhéran, a déclaré le porte-parole Ali Rabii, cité sur le site internet de la télévision d’Etat. Dans une lettre datée du 31 décembre l’Iran avait fait part à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de sa volonté de produire de l’uranium enrichi à 20%.

D’après le dernier rapport disponible de l’agence onusienne, publié en novembre, Téhéran enrichissait de l’uranium à un degré de pureté supérieur à la limite prévue par l’accord de 2015 (3,67%) mais ne dépassait pas le seuil de 4,5%, et se pliait toujours au régime très strict d’inspections de l’Agence. Mais le dossier connaît des soubresauts depuis l’assassinat fin novembre d’un physicien nucléaire iranien, Mohsen Fakhrizadeh.

Dans la foulée de cette attaque attribuée par l’Iran à Israël, le Parlement iranien a adopté une loi controversée préconisant de produire et stocker au « moins 120 kilogrammes par an d’uranium enrichi à 20% » et de « mettre fin » aux inspections de l’AIEA, destinées à vérifier que le pays ne cherche pas à se doter de la bombe atomique.

Le gouvernement iranien s’était opposé à cette initiative dénoncée par les autres signataires de l’accord de 2015, qui avaient appelé en décembre Téhéran à ne pas « compromettre l’avenir ». A partir de mai 2019, l’Iran avait déjà commencé à s’affranchir des principaux engagements pris dans le cadre de l’accord de Vienne destiné à limiter son programme nucléaire en échange de la levée de sanctions internationales à son encontre. Ce désengagement a commencé un an après le retrait unilatéral des Etats-Unis de ces accords, suivi du retour de lourdes sanctions américaines qui ont privé l’Iran des retombées escomptées de l’accord.

 

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