Des bulldozers du Hamas ont rasé la frontière de Gaza, Nasrallah a brandi ses missiles, des extrémistes palestiniens se sont affrontés et des résidents des implantations et l’Iran a basculé à «l’offensive» alors que la campagne électorale israélienne du 9 avril commençait.

Le lundi 28 janvier, le groupe extrémiste palestinien Hamas a publié des photos de bulldozers qui défrichent le terrain le long de la frontière entre Gaza et Israël pour se préparer à d’autres émeutes de grande ampleur qui agressent les forces de la frontière israéliennes depuis dix mois. Ses porte-parole ont, par ailleurs, annoncé des préparatifs en vue de renouveler les attaques par balles et planeurs incendiaires contre les communautés frontalières israéliennes, ainsi que par la poursuite des tentatives de gangs terroristes pour franchir la frontière.

Par cette tactique, le Hamas a cherché à démontrer que Netanyahu  gaspille ses efforts, quand il espère contrôler l’accord que le financement du Qatar pour Gaza serait consacré aux besoins humanitaires plutôt qu’à la masse salariale du Hamas. Les terroristes palestiniens ont réussi à déjouer cet accord. Le Hamas contrôle désormais les allocations du Qatar, tout en conservant la possibilité d’intensifier ses attaques transfrontalières, en violation de son engagement à respecter le cessez-le-feu, contracté avec le Qatar. En effet, rien n’empêche le Hamas de revenir aux attaques à la roquette à tout moment. Le Hamas dispose donc d’un puissant levier pour perturber la campagne de réélection du Likoud et de Netanyahou en exerçant son initiative de générer de la violence.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a également revendiqué user de ce levier lorsque, le samedi 26 janvier, il a finalement rompu le silence sur l’opération israélienne de destruction de ses tunnels transfrontaliers en novembre. Le ministre israélien Yuval Steinitz a décrit Nasrallah comme pâle et chancelant lors de cette apparition et l’ex-chef d’état-major, Gady Eisenkot, a insisté sur le fait que chacun des derniers tunnels avait été détruit ou bloqué. Mais il n’en demeure pas moins que Tsahal ne peut absolument pas savoir qu’il ne reste plus de tunnels. De plus, Israël n’a pas réagi à l’élément clé de la longue harangue du chef du Hezbollah : une menace explicite d’utiliser ses nouveaux missiles de précision, soulignant qu’il en a assez, s’il en décide ainsi, pour frapper toutes les cibles voulues en Israël. Nasrallah a ensuite confirmé avec arrogance la véracité des allégations de Netanyahu et d’Eisenkot sur leur existence.

Téhéran sait également que Netanyahu et son parti se battent pour triompher aux élections et vérifie si de telles menaces peuvent faire des dégâts électoraux. Dimanche, le major général Mohammad Bagheri, commandant du CGR et chef d’état-major des forces armées iraniennes, a menacé de passer de sa « politique de défense à une tactique offensive » si ses intérêts nationaux étaient menacés. « Nous attaquerons en premier si nous sentons ou voyons des preuves que l’Iran pourrait être attaqué », a-t-il déclaré.

Un effort visant à déclencher une épidémie majeure qui coïncide avec la campagne électorale a été organisé samedi dans un autre secteur de cette région inflammable : la Judée-Samarie. Cela a entraîné la mort d’un Palestinien dans le village de Mughayyer, près de Ramallah, qui se trouve également à côté de l’avant-poste israélien d’Adel Ad. Les deux hommes se sont affrontés après une tentative d’embuscade contre un résident de l’implantation juive. Il a survécu à ce qu’il a pensé être une tentative d’enlèvement palestinien avec un coup de poignard au bras et des blessures dues aux coups. Une enquête de la police cherche à établir qui a tiré le coup fatal après que l’incident se soit transformé en violence émeutière.

 28 janvier 2019 @ 12:29 Gaza , violence du Hamas , Hassan Nasrallah , Iran , élections israéliennes , affrontement entre colons palestiniens

Adaptation : Marc Brzustowski

Iran, Hizballah, Hamas use threats of escalation to meddle in Israel’s election