L’Irak affirme avoir touché un convoi de Baghdadi dans un raid aérien
Les forces irakiennes ont affirmé dimanche avoir touché dans un raid aérien le convoi du chef du groupe jihadiste Etat islamique (EI) Abou Bakr al-Baghdadi en Irak. Photo d’archives/AFP

CONFLIT

L’état de santé du chef de l’EI n’est toujours pas connu :

Plusieurs dirigeants de l’Etat islamique (EI) ont été tués dimanche par une frappe aérienne dans l’ouest de la province irakienne d’Anbar, près de la frontière syrienne, mais le « calife » Abou Bakr al-Baghdadi ne figure pas parmi eux, a-t-on appris de sources médicales et auprès de témoins.

L’armée irakienne avait auparavant annoncé avoir mené une frappe aérienne contre un convoi où se trouvait le chef de l’EI. « Les forces aériennes irakiennes ont bombardé le convoi du terroriste Abou Bakr al Baghdadi qui se dirigeait vers Karabila pour participer à une réunion des commandants de Daech », précisait le communiqué militaire.

Les forces irakiennes ont affirmé dimanche avoir touché dans un raid aérien le convoi du chef du groupe jihadiste Etat islamique (EI) Abou Bakr al-Baghdadi en Irak, près de la frontière avec la Syrie.

« L’armée de l’air irakienne a mené une opération héroïque en ciblant le convoi du terroriste criminel Abou Bakr al-Baghdadi », a indiqué un communiqué conjoint officiel des forces de sécurité.

« L’état de santé de Baghdadi n’est pas connu », a ajouté le texte. Il a été « transporté dans un véhicule » après la frappe à Karabila, une localité de l’ouest irakien située sur le fleuve Euphrate, à environ 5 km de la frontière syrienne.

Le raid a visé le convoi alors que le chef de l’EI se dirigeait « vers la région de Karabila pour participer à une rencontre des leaders terroristes de Daech », un acronyme en arabe de l’EI, selon le communiqué.

La frappe a eu lieu samedi en milieu de journée, a indiqué à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur Saad Maan.

Les forces de sécurité irakiennes ont dans le passé affirmé que le chef de l’EI avait été blessé ou tué dans des raids mais ces affirmations n’avaient jamais pu être vérifiées ou s’étaient ensuite avérées fausses.

Le communiqué irakien a été publié par une « cellule médiatique » qui fournit des informations sur la guerre contre l’EI et s’exprime au nom des ministères de l’Intérieur et de la Défense notamment.

Le lieu de la rencontre bombardé

« Le lieu de la rencontre (des chefs de l’EI) a été également bombardé et plusieurs des chefs qui étaient présents ont été tués ou blessés », a ajouté le communiqué en ajoutant que les noms des victimes seront publiés ultérieurement.

La frappe a été coordonnée avec les services de renseignement du ministère de l’Intérieur et le centre de commandement conjoint des opérations qui incluent les conseillers militaires de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, a-t-il poursuivi.

L’EI, qui sévit en Irak et en Syrie, a proclamé en juin 2014 un « califat » sur les territoires conquis dans ces deux pays et Abou Bakr al-Baghdadi « calife » de tous les musulmans.

Baghdadi est l’un des hommes les plus recherchés de la planète, les Etats-Unis offrant 10 millions de dollars pour sa capture. Mais il reste introuvable et invisible, alors même que l’EI a développé un vaste arsenal médiatique en diffusant de multiples photos ou vidéos de ses offensives et exactions.

Il n’est apparu que sur une seule vidéo, diffusée en juillet 2014 et filmée dans une mosquée de la ville irakienne de Mossoul, conquise au début de l’offensive de l’EI en Irak en juin 2014. Portant barbe grise, turban et abaya sombres, il ordonne à tous les musulmans de lui « obéir ».

Depuis le début, en août 2014, des frappes de la coalition menée par les Etats-Unis contre l’EI, Baghdadi n’est plus réapparu à l’image et n’a diffusé que deux enregistrements sonores, après des rumeurs le donnant blessé voire tué dans des raids. Son dernier enregistrement a été diffusé en mai 2015.

L’EI, rival du réseau el-Qaëda, a profité de la guerre civile en Syrie et de l’instabilité en Irak, prenant pied dans le premier pays en 2013 puis lançant en juin 2014 une offensive fulgurante en Irak.

Accusé de crimes contre l’Humanité, ce groupe a tué des milliers de militaires, combattants et civils, attaqué des minorités, vendu des femmes comme esclaves et revendiqué la décapitation de plusieurs journalistes et humanitaires occidentaux dans des vidéos terrifiantes.

Fort de dizaines de milliers d’hommes, ce groupe extrémiste sunnite contrôle aujourd’hui 50% de la Syrie et de vastes régions en Irak.

11/10/2015

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