Vivement contesté, le futur centre d’accueil prévu pour 140 demandeurs d’asile à Grote-Spouwen (Bilzen), dans la province de Limbourg, a été incendié en novembre 2019. Le feu n’avait fait aucun blessé mais avait provoqué d’importants dégâts. L’enquête a été poussée pendant des mois, sans résultat. Un appel a même été lancé à la télévision flamande, par l’intermédiaire du programme Faroek. En vain, jusqu’à ce que le fameux Emmanuel M. entre dans la ligne de mire des enquêteurs.

“Nous avons des indices selon lesquels il a déclenché l’incendie”, affirme Bruno Coppin, du parquet limbourgeois, ajoutant que le juge d’instruction l’a donc fait arrêter mardi pour incendie volontaire. Sa femme a aussi été arrêtée mais a été relâchée sous strictes conditions.

“Celui qui vole sera abattu”, pouvait-on lire à l’arrière du fameux pick-up d’Emmanuel M., la police et l’aigle complétant l’imagerie nazie. Le véhicule, arborant aussi une rune nazie et un drapeau de la Vlaams Legioen, avait attiré l’attention en septembre dans le cortège vers le Heysel, lors d’une action du Vlaams Belang contre la coalition Vivaldi. Le parti d’extrême droite n’avait pas cautionné ce genre de “marginal”. L’individu, qui se dit volontiers de droite mais conteste être nazi, avait été banni d’une liste locale VB en 2018. “Le barbecue peut commencer”, avait-il écrit sur Facebook suite au violent incendie de Bilzen.