Suite aux fréquentes affrontements sur la ligne de front, l’Arménie a déclaré que le cessez-le avec l’Azerbaïdjan voisin était caduque.
Artsrun Hovhannisyan, un porte-parole du ministère de la Défense de l’Arménie, a déclaré mardi que l’Azerbaïdjan utilisait « tous les armes existantes: chars, obus de mortier, artillerie aérienne » contre les soldats arméniens dans les territoires disputés.
« Ce que nous avons aujourd’hui c’est une guerre », a déclaré Hovhannisyan. «Nous devons utiliser le mot« guerre », car il n’y a plus de cessez-le-feu. »
L’Azerbaïdjan a répondu avec des contre-accusations, accusant l’Arménie de l’escalade récente.
« Les violations du cessez ont lieu en raison de la présence illégale de forces arméniennes dans les territoires de l’Azerbaïdjan occupés », a déclaré Hikmat Hajiyevm, porte-parole du ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan, à l’AFP.
« L’Arménie doit se retirer des terres saisies … seulement après la paix sera durable faute de quoi elle ne peut être garantie dans la région. »
Les séparatistes arméniens soutenus par Erevan ont pris le contrôle de la région montagneuse du Haut-Karabakh – une partie de l’Azerbaïdjan pendant la période soviétique – au cours d’une guerre, début 1990 qui a coûté la vie à environ 30.000 personnes.
Un cessez-le feu en 1994 n’a pas réussi à mener à un accord de paix, et des affrontements éclatent régulièrement entre les deux pays sur le pied de guerre.
Azerbaïdjan dont les dépenses militaires dépassent l’ensemble du budget de l’Etat de l’Arménie, a menacé à plusieurs reprises de reprendre la région par la force si les négociations échouent à donner des résultats.
Soutenue par Moscou, l’Arménie affirme qu’elle pourrait écraser toute offensive.
Plus tôt ce mois-ci, ses chars ont bombardé des positions azerbaïdjanaises dans la région du Haut-Karabakh pour la première fois en plus de 20 ans, a dit le ministère de la Défense rebelle.
L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a récemment averti les médiateurs que « le statu quo est devenu insoutenable ».
Les pourparlers en Suisse le week-end dernier entre les dirigeants de l’Azerbaïdjan et l’Arménie – respectivement Ilham Aliev et Serge Sarkissian, – sur l’avenir de ces territoires disputés semblent n’avoir apporté aucun résultat tangible.