Les inconditionnels de BDS déçus©

Les Partisans de BDS sont déçus

 

L’étude globale de la Ligue contre la Diffamation a démontré qu’il y a plus d’un milliard d’antisémites à travers le monde[1]. Cela se traduit par le rapport de force de 70 antisémites par Juif. Quand un Israélien va à l’étranger, il est probable qu’il rencontre ce genre de gens bourrés de préjugés extrémistes, bien qu’ils n’expriment pas nécessairement le fond de leur pensé en public.

Les citoyens israéliens sont en droit d’attendre que leur gouvernement empêche le noyau dur des antisémites de visiter leur pays. Ainsi, la nouvelle loi d’Interdiction d’Entrée des Nationaux Etrangers Promouvant le Boycott des Israéliens vient-elle encore de faire un pas dans la bonne direction[2]. Récemment, 20 organisations étrangères qui font la promotion des campagnes de boycott contre Israël viennent de se voir signifier leur interdiction sur le territoire, par le gouvernement israélien[3].

Selon le Washington Post, cette liste comprend deux organisations dirigées par des militants Juifs : Voix Juives pour la Paix (JVP, équivalent américain de l’UJFP) et Code Pink[4]. La Ligue Contre la Diffamation avait ajouté le JVP dans sa liste de 2013 des dix organisations les plus anti-israéliennes aux Etats-Unis[5].

On pourrait penser que ces partisans inconditionnels de BDS se fichent pas mal de leur interdiction d’entrée en Israël. les Nations Unies comprennent 193 Etats membres. Pourquoi donc quelqu’un chercherait-il à visiter l’unique pays qu’il ou elle choisit pour faire de l’incitation à la haine contre lui?

La définition de l’antisémitisme par le Département d’Etat américain déclare qu’appliquer des double-standards en requérant d’Israël un comportement qu’on n’exige pas de toute autre nation démocratique est une forme flagrante d’antisémitisme[6]. La définition de l’antisémitisme promulguée par l’Alliance Internationale pour le Souvenir de la Shoah dit la même chose. L’acceptation de cette définition a requis l’approbation de  la totalité de ses 31 pays membres, soit toutes les démocraties occidentales dont les Etats-Unis[7].

Pourtant, certains de ceux exclus d’entrée en Israël, à cause de leur incitation à la haine au sein de BDS se montrent déçus par cette nouvelle loi. Rebecca Vilkomerson, directrice de Voix Juives pour la Paix, écrit : « BDS est un appel émanant de la société palestinienne, à construire un mouvement international afin de faire pression sur Israël pour qu’il mette fin à l’occupation[8]« .

Rebecca Vilkomerson, à droite aux côtés de son alter-ego palestino-américaine Linda Sarsour. Elles font toutes deux partie d’un panel de la Nouvelle Ecole, université de New York, qui entend « combattre l’antisémitisme » en invitant à son bord de telles personnalités controversées. 

C’est un cas d’école en matière de faux argumentaire. La totalité de la Bande de Gaza et partie dominante de la Rive Occidentale du Jourdain sont sous la direction des Palestiniens et, par conséquent, ne sont pas occupées. La soit-disant « société civile palestinienne » peut difficilement être considérée comme civilisée [voir récentes tentatives de lynchage].

Lors des seules élections parlementaires palestiniennes qui aient jamais eu lieu, en 2006, les électeurs ont offert la majorité au Hamas, un parti qui promeut le génocide des Juifs. Le Fatah, le seul autre parti qui ait enlevé un nombre significatif de sièges, contrôle l’Autorité Palestinienne, qui offre des récompenses financières importantes aux meurtriers de citoyens israéliens.

Ariella Gold est la codirectrice de Code Pink. Elle a, une fois encore, attaqué Israël dans un article du Forward, après cette interdiction d’entrée, en disant : « J’espère que cet isolement -qui fait d’Israël un paria aux yeux du monde –  portera la lutte internationale pour les droits des Palestiniens un pas en avant, plus près encore de la victoire finale ».

« Si tel est le cas, cela renforcera mes enfants qui devront, comme moi, consacrer leur vie à la liberté et à la justice pour les Palestiniens ». Elle n’a fait aucunement mention dans son article de la criminalité extrême palestinienne qui est soutenue à bout de bras par le cercle dirigeant palestinien[9].

Le New Israel Fund [Fonds pour le Nouvel Israël] ne soutient pas BDS, mais selon NGO Monitor, ce mouvement donne des subventions à des organisations qui, elles, soutiennent BDS[10]. Il a aussi cherché à peser contre cette décision par une remarque manquant totalement d’à-propos : « Bannir l’opposition politique, c’est la politique des autocraties, pas celle des démocraties ».

Le mouvement antisémite BDS est, cela dit, un ennemi déclaré d’Israël, et non un mouvement d’opposition politique. Au cours de la guerre froide, les Etats-Unis empêchaient l’entrée des membres des partis communistes, même s’ils ne s’étaient jamais ouvertement prononcé contre l’Amérique[11]. Est-ce que, rétroactivement les Etats-Unis seraient, ainsi un pys autocratique, selon la définition du NIF? Les Pays-Bas et la Belgique font tout leur possible pour fermer la porte aux prédicateurs musulmans étrangers qui incitent à la haine. Sont-ce alors des pays non-démocratiques?

N’importe qui peut se faire passer pour un militant des droits de l’homme, un combattant pour la justice sociale ou un antiraciste et,en même temps, montrer son soutien fervent à des criminels. On en a eu un exemple de tout premier ordre, lors du rassemblement des ONG à Durban en 2001, lors de la « Conférence Mondiale contre le Racisme » à Durban[12].

La Loi du Retour permet aux Juifs de venir vivre en Israël. Ce pays est traditionnellement devenu un pays-refuge et la maison de tous les Juifs, persécutés et les autres[13]. Ce qui, en soi, en fait l’un des Etats souverains les plus généreux au monde. L’idée que tout Juif y soit le bienvenu est, cependant, devenue obsolète, depuis qu’un petit pourcentage de Juifs font partie des plus fanatiques diabolisateurs d’Israël.

Cela ne devrait pas demeurer dans l’impunité et la Loi du Retour devait être modifiée en adaptant une clause restrictive sur ce point. Il est grand temps que l’immigration d’incitateurs anti-Israéliens, après s’être repentis, puisse rester conditionnelle au cours d’une période probatoire de service d’intérêt général, afin de réparer les dégâts qu’ils ont tenté de causer au pays, par le passé.

Par Manfred Gerstenfeld

Le Dr. Manfred Gerstenfeld a présidé pendant 12 ans le Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem (2000-2012). Il a publié plus de 20 ouvrages. Plusieurs d’entre eux traitent d’anti-israélisme et d’antisémitisme.

Adaptation : Marc Brzustowski.

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[1] http://global100.adl.org/

[2] www.loc.gov/law/foreign-news/article/israel-prevention-of-entry-of-foreign-nationals-promoting-boycott-of-israel/

[3] www.washingtonpost.com/news/worldviews/wp/2018/01/07/18-groups-that-advocate-boycotting-israel-will-now-be-denied-entry/?utm_term=.bd5e39fbb8fc

[4] Ibid.

[5] www.adl.org/sites/default/files/documents/assets/pdf/israel-international/israel–middle-east/Top-Ten-2013-Report.pdf

[6] www.state.gov/s/rga/resources/267538.htm

[7] www.holocaustremembrance.com/working-definition-antisemitism

[8] www.haaretz.com/opinion/i-m-a-u-s-jew-on-israel-s-bds-blacklist-i-won-t-be-silenced-1.5729781

[9] https:forward.com/opinion/391603/israel-made-itself-a-pariah-by-barring-me-and-my-fellow-activists/

[10] www.ngo-monitor.org/funder/new_israel_fund/

[11] www.theguardian.com/us-news/2016/aug/16/communist-party-members-still-barred-us-citizenship-trump

[12] www.i-p-o.org/racism-ngo-decl.htm

[13] www.nbn.org.il/aliyahpedia/government-services/government-benefits-new-immigrants-oleh-chadash/the-law-of-return/