Le Camp Biden et les Démocrates Fracturés Après une Nouvelle Démission
La scission au sein du camp démocrate semble s’approfondir davantage avec la démission d’un fonctionnaire du ministère de l’Éducation américain, Tariq Habash, en raison de la gestion de l’administration Biden concernant le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza. C’est le deuxième départ lié à cette question au sein du parti démocrate, soulignant les tensions croissantes.
Tariq Habash, conseiller politique du ministère de l’Éducation, a annoncé sa démission avec une virulence particulière, exprimant son désaccord avec l’approche de l’administration Biden envers le conflit au Moyen-Orient. Sur les réseaux sociaux, il a déclaré : « Je ne peux pas représenter une administration qui déshumanise systématiquement les Palestiniens et permet leur nettoyage ethnique », ajoutant qu’il attend du président un appel à un cessez-le-feu permanent.
Les critiques de Habash ne se limitent pas seulement à la gestion du conflit, mais s’étendent à l’incapacité présumée de l’administration à utiliser son influence en tant qu’allié d’Israël pour mettre fin aux tactiques qu’il qualifie de « punition collective abusives » à l’encontre des Palestiniens de Gaza. Habash, impliqué précédemment dans la question des prêts étudiants, estime qu’il ne peut rester silencieux face aux atrocités et à la campagne génocidaire alléguée menée par le gouvernement israélien.
Cette démission survient après celle de Josh Paul, ancien fonctionnaire du département d’État, en octobre, qui a démissionné en raison d’un désaccord politique concernant l’assistance létale à Israël.
Parallèlement, des membres de l’équipe de campagne de Joe Biden pour la présidentielle de 2024 ont exprimé leurs préoccupations dans une lettre publiée sur Medium. Ils critiquent anonymement la réponse de l’administration aux bombardements à Gaza, appelant le président à prendre des mesures pour un cessez-le-feu permanent et immédiat.
Bien que Joe Biden ait traditionnellement soutenu la cause israélienne, cette position est de plus en plus contestée au sein de ses partisans. Certains exercent une pression croissante pour que les États-Unis cessent leur aide à Israël, tant sur le plan militaire qu’économique. Dans une tentative de modérer sa position, le président a mis en avant les efforts humanitaires de son administration à Gaza, tout en mettant en garde le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, sur les conséquences potentielles des bombardements sur le soutien international. La réponse de Biden à ces critiques internes reste à voir.
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