Le chef de Wagner, Evguéni Prigojine, s’imagine en « président de l’Ukraine »
« J’ai une ambition politique : j’ai décidé de me présenter en 2024 à l’élection présidentielle ukrainienne », a-t-il lancé, en tenue paramilitaire, dans une vidéo.
Une provocation de plus ? Alors qu’il se trouve sur le front russe de Bakhmout, où il affirme que ses troupes progressent, le patron du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, a lancé une nouvelle bravade au président ukrainien Volodymyr Zelensky, assurant être candidat aux élections présidentielles ukrainiennes de 2024.
« J’ai une ambition politique : j’ai décidé de me présenter en 2024 à l’élection présidentielle ukrainienne », a-t-il lancé, en tenue paramilitaire, depuis le front, dans une vidéo postée samedi sur les réseaux sociaux par le service de presse de son entreprise Concord, et dont les propos sont relayés en France, notamment par BFMTV. Selon ses propos abracadabrantesques, il entendrait ainsi affronter l’actuel président ukrainien Volodymyr Zelensky, ainsi que son prédécesseur Petro Porochenko : « Je me présenterai à ce poste contre (eux). »
Difficile de prendre au sérieux le patron de Wagner sur le sujet, alors qu’on lui prête plutôt des ambitions politiques… en Russie ! Selon « Le Monde », Evguéni Prigojine entend ainsi lancer son propre « mouvement politique conservateur » entièrement à son service. « Deux proches de Vladimir Poutine, les frères Kovaltchouk, deux oligarques également originaires de Saint-Pétersbourg, seraient de l’aventure, mais dans le rôle évident de seconds couteaux et de financiers », écrivait ainsi le quotidien, en novembre 2022, évoquant au passage sa « légitimité nouvelle offerte par son engagement dans l’“opération spéciale” en Ukraine et la réputation d’efficacité qu’y ont gagnée ses mercenaires ».
Une provocation de plus ? Alors qu’il se trouve sur le front russe de Bakhmout, où il affirme que ses troupes progressent, le patron du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, a lancé une nouvelle bravade au président ukrainien Volodymyr Zelensky, assurant être candidat aux élections présidentielles ukrainiennes de 2024.
« J’ai une ambition politique : j’ai décidé de me présenter en 2024 à l’élection présidentielle ukrainienne », a-t-il lancé, en tenue paramilitaire, depuis le front, dans une vidéo postée samedi sur les réseaux sociaux par le service de presse de son entreprise Concord, et dont les propos sont relayés en France, notamment par BFMTV. Selon ses propos abracadabrantesques, il entendrait ainsi affronter l’actuel président ukrainien Volodymyr Zelensky, ainsi que son prédécesseur Petro Porochenko : « Je me présenterai à ce poste contre (eux). »
« Si je gagne l’élection, les munitions ne seront plus nécessaires »
Alors qu’il était plutôt connu pour son culte du secret, le patron de la milice multiplie désormais les coups d’éclat et autres provocations, maniant les réseaux sociaux avec le talent des populistes. Ce samedi, il a ainsi annoncé dans sa vidéo que ses miliciens s’approchaient du centre de Bakhmout. « C’est le bâtiment de l’administration municipale, le centre administratif de la ville », a-t-il déclaré, pointant du doigt, du toit d’un bâtiment, un autre édifice dans ce qu’il a dit être Bakhmout.
« C’est à un kilomètre deux cents. C’est la zone, il y a des combats en cours. »
« Le plus important est d’obtenir la bonne quantité de munitions et d’avancer », a-t-il en outre martelé, signe toujours plus criant de son conflit ouvert avec la hiérarchie militaire russe notamment pour obtenir plus de munitions, essentielles, selon lui, pour continuer l’assaut sur Bakhmout.
Il s’en est d’ailleurs, une fois de plus, pris publiquement au ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, et au chef d’état-major, Valéri Guerassimov, les qualifiant, de manière ironique, de « chefs militaires exceptionnels ». « Je soutiens absolument, totalement, tous leurs efforts », s’est encore moqué celui qui ne cesse de critiquer la stratégie de la hiérarchie sur le terrain.
« Si je gagne l’élection au poste de président de l’Ukraine, tout ira bien les gars. Les munitions ne seront plus nécessaires. »
Les Russes cherchent depuis plusieurs semaines à encercler cette ville de quelque 70 000 habitants avant le conflit et ont réussi à couper plusieurs routes importantes pour le ravitaillement des soldats ukrainiens.
58 centres de recrutement dans 42 villes de Russie
Le patron de Wagner avait par ailleurs annoncé vendredi l’ouverture de 58 centres de recrutement dans 42 villes de Russie, pour essayer de reconstituer ses troupes qui essuient de lourdes pertes dans l’est de l’Ukraine.
« Dans 42 villes de la Fédération de Russie, des centres de recrutement pour le compte de Wagner ont ouvert. De nouveaux combattants arrivent là-bas, (ils) nous accompagneront pour défendre leur pays et leurs familles », a déclaré l’homme d’affaires Evguéni Prigojine, cité sur Telegram par le service de presse de son entreprise Concord.
JForum avec l’OBS
Evguéni Prigojine, dans une vidéo du 3 mars 2023. (/AP/SIPA / /AP/SIPA)
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