Dadi

 Mardi 20 janvier, Israël a utilisé des médias occidentaux et arabes pour une « clarification » des objectifs de la frappe aérienne sur le Golan, dimanche à l’intention de Téhéran, en certifiant que l’armée ne savait pas que le Général Mohammad “Ali Allah Dadi et son équipage de cinq Gardiens de la Révolution circulaient au sein du convoi du Hezbollah et qu’ils ne constituaient pas sa cible principale.

« Nous pensions que nous étions en train de frapper une unité de terrain de l’ennemi, en route pour mener une attaque contre nous, à la barrière de la frontière », a déclaré aux médias un responsable de la sécurité à Tel Aviv. « Nous étions en alerte, nous avons repéré le véhicule, l’avons identifié comme un véhicule ennemi et avons lancé la frappe », a-t-il dit en ajoutant : « Nous l’avons conçu comme une opération tactique limitée ».

Vidéo du désastre pour les véhicules, produite par la télévision Al Mayadeen (du Hezbollah)

Ces demi-excuses, selon les sources des renseignements militaires de Debkafile, sont destinées à affirmer à Téhéran que si les renseignements israéliens avaient clairement identifié le groupe d’officiers iraniens de haut-rang, à l’intérieur de ce convoi sur le Golan, cette frappe aérienne aurait pu être annulée. Il n’y a, dit implicitement ce message, aucune raison qu’une simple erreur de renseignement puisse provoquer un vaste bras de fer, ou même une confrontation limitée entre l’Iran et Israël. Quand on l’interroge pour savoir si Israël s’attend à des représailles de l’Iran ou du Hezbollah, cette source sécuritaire répond : « Une réplique est presque certaine, mais aucune des parties en lice ne cherche vraiment l’escalade ».

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Les six terroristes du Hezbollah (Hezb al-Shaitan-Parti de Satan-, pour ses ennemis sunnites)  éliminés.

On peut croire avec une quasi-certitude qu’une intervention sévère de la part des Etats-Unis est à l’origine de cette « clarification » embarrassée. L’Administration Obama redoute que la frappe aérienne sur le Golan puisse faire boule de neige et dégénérer en confrontation militaire de grande envergure, alors que l’Iran et le Hezbollah cherche à régler ses comptes avec Israël. Les pourparlers qui se poursuivent sur le programme nucléaire iranien seraient alors brutalement interrompus et pourraient éventuellement échouer.

Les responsables de l’Administration Obama pourraient bien avoir informé le Premier Ministre Binyamin Netanyahu que, selon les informations obtenues par les renseignements américains, l’Iran et le Hezbollah cherchent ardemment à se venger et qu’une guerre de grande ampleur deviendrait impossible à arrêter.

 Selon la chaîne de télévision du Hezbollah, al-Manar, l’État hébreu a renforcé sa présence à Avivim, qui fait face au village libanais de Maroun el-Ras, en y postant trois chars Merkava. Et selon la chaîne de télévision israélienne Canal 10, l’armée israélienne a bloqué un axe routier majeur frontalier du Liban. En outre, des fusées éclairantes ont été tirées au-dessus des villages frontaliers dans la zone occidentale, de la côte de Naqoura et de Kassmiyé, plus au nord. Quant à l’aviation israélienne, elle a intensément survolé à moyenne altitude la ligne bleue et le caza de Marjeyoun. Enfin, l’armée et la population israéliennes sont placées en état d’alerte dans le nord d’Israël, qui a déployé un dispositif d’interception antimissile « Dôme de fer » à proximité de la frontière syrienne.

Les sources militaires de Debkafile sont bien loin de croire que Téhéran va accepter les excuses bancales d’Israël pour la mort de l’un de ses principaux généraux. Les Iraniens vont, sans doute, choisir de penser que le chef du Commandement du Nord, le Général-Major Aviv Kochavi, jusqu’à il y a peu, responsable des Renseignements militaires d’Israël (AMAN) et très au fait des zones de confrontation partagées par Israël, l’Iran et le Hezbollah, n’a pas pu faire d’erreur et se tromper sur le compte des personnalités circulant à l’intérieur du convoi sur le Golan.

De même, dans son effort pour provoquer une désescalade de la crise en cours, Israël fait tout son possible pour s’attribuer la responsabilité d’un « fiasco » de ses renseignements et d’une opération militaire « erronée ».

 Dans le cadre de la politique intérieure (et des élections à venir), par cette reculade au bénéfice de Téhéran, le Premier Ministre et le Ministre de la Défense sont liés tous deux comme démontrant qu’ils  manquent d’apporter tout leur appui aux renseignements des forces armées d’Israël.

[D’un autre côté -en désaccord partiel avec ce qui précède-, le timing et le lieu ne manquent pas de pertinence : la Syrie, l’Iran et son supplétif sont touchés de plein fouet par les effets conjugués par la crise de la baisse des revenus pétroliers (chute du prix du baril) et les sanctions qui frappent Iran et Russie (à cause de la question ukrainienne). Dans ce cadre, l’Iran a, peut-être, plus à perdre qu’à gagner, au jeu de la rupture des « négociations » nucléaires, qui servent à « gagner du temps ». Les sbires de Nasrallah, mis en cause au Liban pour leur participation dans la guerre syrienne et les retours de flammes sunnites contre les villages de la frontière syro-libanaise, imaginaient pouvoir mener des opérations en terrain « neutre », depuis le Golan. Cette zone vient de leur être stratégiquement interdite, sous peine de grosses déconvenues… ]

DEBKAfile Reportage spécial 20 janvier 2015, 6:55 PM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski.

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psyve

Cela fait des ordures en moins à une autre époque les USA auraient vitrifié Téhéran comme Hiroshima et Nagasaki donc ils sont mal placés avec leur président pas américain qui fera en sorte que l’Iran ait l’arme nucléaire pour critiquer et faire pression

Armand Maruani

Si c’est une  » erreur  » c’est une bonne  » erreur  » . Mais ces iraniens s’imaginent que l’on est dans un salon de thé ou quoi ? On est en pleine guerre et en pleine provocation de deux états terroristes Syrie et iran , aidés par des terroristes et criminels appelés hezbollah .

Alors qu’ils arrêtent leur cirque .

Dan

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