Le premier aspect du problème tient à l’incapacité des organisations palestiniennes Fatah (en Cisjordanie) et Hamas (dans la Bande de Gaza) de s’entendre. Or, c’est l’Autorité palestinienne (dirigée par le Fatah) qui règle les commandes d’électricité de la bande de Gaza à hauteur de 40 millions de Shekels par mois (11 millions de dollars), mais qui n’est plus en mesure de la faire. Aussi, est–elle contrainte de limiter l’enveloppe à un montant situé entre 25 et 30 millions de shekels mensuels, ce qui correspond à une réduction 40 % de la fourniture d’électricité. Israël n’a donc d’autre choix que de réduire la fourniture d’électricité à due concurrence, c’est-à-dire en fonction des commandes qui lui sont faites. Sur ce point, Israël pâtit des divisions entre les organisations palestiniennes et est contraint d’essuyer les critiques palestiniennes qui lui reprochent de poursuivre une politique soit disant « coloniale », qui violerait les conventions de Genève (sic), alors que la décision a été prise par les palestiniens eux-mêmes et que le problème est exclusivement palestino-palestinien.
Un autre aspect du problème tient à la dépendance énergétique de la bande de Gaza à l’égard de l’environnement. En mai 2017, l’unique centrale électrique de Gaza a cessé de fonctionner, faute de liquidités. (Les sources de financement turques et qataries se sont en effet, taries). Jusqu’à une date récente, les palestiniens de la bande côtière disposaient d’une plage d’utilisation d’électricité de 6 heures quotidienne, suivie d’une coupure de courant de 12 heures. A compter du mois d’avril 2017, ils ont du se contenter de 3 à 4 heures d’électricité quotidienne. Le chiffre devrait désormais diminuer à 2 ou 3 heures par jour, voire une heure. Ainsi, la Bande de Gaza ne peut fournir que 30 % des besoins locaux, c’est-à-dire … la seule quantité d’électricité fournie par Israël. Sur ce point, il convient de souligner l’absurdité du raisonnement du Hamas qui dépend exclusivement de l’Etat juif dans sa vie quotidienne mais qui s’obstine à vouloir le détruire.
Les conséquences sont immédiates sur les conditions de vie des palestiniens dans la bande de Gaza : s’agissant des services de santé, les palestiniens disposent de 87 générateurs pour fournir l’électricité aux hôpitaux (pendant les heures de coupures). Aussi, doivent-ils se procurer du carburant (diesel) pour les faire tourner. Or, le Fatah a décidé d’imposer une nouvelle taxe sur les carburants, doublant le prix de leur fonctionnement. En outre, les équipements de radiologie se dégradent en raison des coupures électriques. Or, les lignes électriques égyptiennes qui alimentent le sud du territoire ne fournissent plus les mêmes qualités d’énergie, du fait de la dégradation du matériel. Or, le Hamas n’en tire toujours pas les leçons.
L’organisation islamique dans la bande de Gaza est engagée dans un rapport de force (perdu d’avance). Il nourrit la population palestinienne du mensonge de la disparition programmée d’Israël et n’entend pas lâcher les rênes du pouvoir dans la Bande de Gaza, au profit de l’Autorité Palestinienne. Pour sa part, le Fatah qui dispose de l’appui de la communauté internationale, aimerait bien reprendre le contrôle de la Bande côtière perdue, à la suite des élections législatives de 2006 qui avait donné la majorité au Hamas. (C’est le refus, par l’Autorité palestinienne, de respecter le scrutin palestinien qui avait conduit le Hamas a prendre le contrôle de la Bande de Gaza).
Le dernier aspect du problème, cerise sur le gâteau, tient à la manière dont la communauté internationale fustige Israël pour sa soit disant « politique coloniale » à l’égard des palestiniens de Gaza. La décision israélienne de réduire la fourniture de l’électricité a déclenché les foudres des organisations des Droits de l’Homme qui demandent à Israël de poursuivre la fourniture dans les mêmes proportions. Elles imputent donc à Israël les effets de la mesure sur le secteur médical, l’éducation, les services divers…(sic)
En d’autres termes, bien que les relations entre palestiniens et israéliens sur le terrain de la fourniture d’électricité aient une nature exclusivement commerciale, en l’occurrence celle d’un fournisseur à l’égard de son client, Israël est fustigé pour sa « politique coloniale » vis-à-vis des palestiniens (sic). A aucun moment il n’est évoqué que le problème est interne aux palestiniens et que la responsabilité est celle du Hamas qui refuse de payer la dette au Fatah qui la supporte.
Il conviendrait donc de revenir à plus de bon sens : les conditions de vie déplorables dans la bande de Gaza (causée par l’absence de fourniture d’électricité) résultent :
– de l’absence de normalisation des relations entre les organisations palestiniennes
– du refus, par le Hamas, d’abandonner la lutte stérile qu’il imagine pouvoir mener contre Israël.
En aucun cas, Israël (simple fournisseur d’énergie) ne saurait voir sa responsabilité engagée, dans les nouveaux déboires palestiniens.