Le groupe djihadiste État islamique (EI) s’est attribué la responsabilité de l’attaque qui a fait au moins sept morts, jeudi 14 janvier, à Jakarta, la capitale de l’Indonésie. Une revendication faite par le biais d’une agence de presse proche de l’organisation.

Deux civils, dont un ressortissant néerlandais, et cinq assaillants ont été tués, jeudi, dans des attaques perpétrées dans la capitale indonésienne. Dans la matinée, plusieurs fortes explosions, suivies d’une fusillade, ont retenti dans le centre de la ville. La télévision locale a évoqué un total de six détonations. L’une des attaques ciblait un café de la chaîne Starbucks non loin d’immeubles abritant plusieurs agences de l’ONU et des ambassades.

La correspondante de RFI en Indonésie, Jeanne Lefèvre, était sur les lieux au moment des déflagrations. « Il était un peu moins de 11 h à Jakarta – 5 h à Paris – lorsqu’on a entendu une énorme détonation, comme un coup de tonnerre, puis trois.

LE RÉCIT DE LA CORRESPONDANTE DE RFI À JAKARTA

« Plusieurs hommes se sont fait exploser devant le Starbucks. J’ai vu un homme qui était étendu par terre, la tête plongée dans une mare de sang. Ensuite, il y a eu des coups de feu. C’était la panique, les gens pleuraient et couraient dans tous les sens pour se réfugier dans des centres commerciaux. Tout le quartier a été bouclé », poursuit-elle.

Sur Metro TV, le président indonésien, Joko Widodo, a évoqué des « actes de terrorisme » et appelé ses concitoyens au calme. « Notre nation et notre peuple ne doivent pas avoir peur » a-t-il déclaré.

En alerte maximale depuis les fêtes

La police indonésienne était en alerte maximale pendant les fêtes de fin d’année, après avoir déjoué un attentat-suicide projeté à Jakarta pour le Nouvel An par des extrémistes présumés, dont certains liés au groupe jihadiste État islamique (EI), selon la police.

Il n’a pas pu être établi pour le moment si ces attaques avaient été perpétrées par l’EI, mais un porte-parole de la police indonésienne a indiqué qu’un avertissement énigmatique avait été lancé avant les attentats par le groupe jihadiste.

« L’avertissement disait qu’il y aurait un concert en Indonésie et que ce serait dans les informations internationales », a déclaré le porte-parole à une station de radio indonésienne, sans autres détails.

En décembre, la police avait arrêté cinq personnes soupçonnées d’appartenir à un réseau proche de l’EI et quatre autres en rapport avec le groupe extrémiste Jemaah Islamiyah, responsable d’attentats de grande ampleur dans l’archipel. Les forces de l’ordre avaient saisi du matériel servant à la fabrication d’explosifs ainsi qu’un drapeau inspiré par l’EI. Les extrémistes islamistes avaient également d’autres cibles dont des stations de police, des centres commerciaux, des groupes chiites minoritaires et des membres de l’unité d’élite de la police antiterroriste.

Près de 150 000 policiers et militaires avaient été mobilisés pour garder des sites importants pendant la période d’alerte maximale du 24 décembre au 2 janvier.

L’Indonésie, pays musulman le plus peuplé au monde, avait été précipité dans sa propre « guerre contre le terrorisme » par les attentats de Bali en 2002, qui avaient fait 202 morts. Mais l’archipel n’avait pas connu d’attentats majeurs depuis ceux qui ont fait neuf morts en juillet 2009 dans des hôtels de luxe à Jakarta.

Avec AFP et Reuters

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