L’armée égyptienne a déclaré mardi avoir lancé une « opération militaire majeure » contre les djihadistes de l’Etat Islamique dans la Péninsule du Sinaï, éliminant 29 jihadistes en perdant deux soldats.
L’armée a déclaré avoir lancé cette opération lundi matin afin « d’éliminer les éléments terroristes » autour des villes du Nord Sinaï de Rafah, Sheikh Zweid et El-Arish.
Elle a affirmé que 29 djihadistes ont été tués, ainsi qu’un officier et un soldat égyptiens dans les combats.
L’armée rapporte souvent de grands nombres de tués parmi les insurgés djihadistes, mais ils sont impossibles à vérifier et il y a eu peu d’impact notable sur la capacité de Daesh à mener des attentats meurtriers contre les forces de sécurité.
Dans une déclaration du groupe appartenant à l’Etat Islamique en Egypte (le Wilayat Sinaï) a déclaré avoir tué deux soldats au cours d’un attentat à l’engin piégé le long d’une route, qui a pris pour cible leur véhicule, alors qu’ils quittaient leur base militaire à bord d’un grand convoi.
L’Egypte lutte pour réprimer une insurrection djihadiste dans la Péninsule depuis que l’armée a renversé le président islamiste Mohammed Morsi en 2013.
Le gouvernement dit que des centaines de policiers et soldats ont été tués, beaucoup d’entre eux au cours d’attentats revendiqués par les djihadistes ayant fait allégeance à l’Etat Islamique.
Cette opération survient quelques jours après que la Province du Sinaï ait diffusé une vidéo sur ses attaques contre l’armée dans le Sinaï, dont des séquences de frappes de missiles guidés contre un navire de la marine.
Le groupe a revendiqué plusieurs attaques à la bombe déposée le long des routes au cours de ces deux dernières semaines, que l’armée n’a pas commentées.
Six casques bleus, dont quatre Américains, faisant partie de la force multinationale d’observation du traité de paix israélo-égyptien, ont été blessés lors de deux explosions d’engins piégés le long des routes, la semaine dernière.
Dans le cadre des nouvelles lois, rapporter les détails d’attaques de djihadistes qui contredisent les déclarations officielles peuvent valoir des amendes massives pour les journalistes.