Emmanuel Macron pourrait ne pas jouir d’une majorité absolue après le 19 juin.
Le RN, lui, est en nette progression par rapport à 2017.

Législatives: la France, un pays ingouvernable?

Découvrez les gagnants et les perdants du premier tour des législatives.
Le premier tour des élections législatives, dimanche 12 juin, a accouché d’une abstention record sous la Ve République : 52,3%. Emmanuel Macron, lui, n’est pas du tout assuré d’avoir une majorité à l’Assemblée nationale. Concernant ses ministres candidats, 15 se présentent et passent le premier tour. La règle est claire : en cas de défaite, ils devront quitter le gouvernement.

La Première ministre, Elisabeth Borne, arrive en tête dans sa circonscription du Calvados, avec 34,3% des voix. En revanche, trois membres du gouvernement, dont Clément Beaune et Amélie de Montchalin, sont en ballottage défavorable.

272 duels Ensemble-Nupes

« L’avertissement est entendu, évidemment. Ce que nous souhaitons désormais, c’est que les Français accordent une majorité au président de la République. Nous ne devons pas rentrer dans un cycle d’instabilité politique pour les cinq prochaines années », tentait de convaincre Olivier Véran, dimanche soir.

Parmi les leçons à tirer de cette première phase du scrutin, une principale : la bataille de l’entre-deux-tours va être très serrée entre la majorité présidentielle et la Nupes, emmenée par Jean-Luc Mélenchon. Dimanche 19 juin, 272 duels se joueront entre les deux partis. La Nupes fera également face au Rassemblement national dans 61 circonscriptions. Dans ces cas-là, la majorité présidentielle, après avoir tergiversé, appelle à faire barrage au parti de Marine Le Pen.

La cheffe de file du mouvement d’extrême droite, elle, devra à nouveau se confronter aux urnes dans sa circonscription, malgré ses plus de 50% des voix. En cause : la participation au scrutin, qui a été trop basse. « Les seuls qui sont en dynamique sont les candidats du Rassemblement national », jugeait-elle ce lundi matin. Justement, le RN est en nette progression par rapport à 2017 : plus de 200 candidats en lice au second tour, cette année, dont 113 en duel face à la majorité présidentielle.

De son côté, Éric Zemmour rate à nouveau son pari : il a été éliminé dans le Var dès le premier tour. Tout comme Jean-Michel Blanquer dans le Loiret. En revanche, cinq candidats ont été élus dès hier soir : quatre de la Nupes, et un de la majorité. Pour les 572 autres circonscriptions, rendez-vous dimanche prochain.

Législatives. Édouard Philippe «appelle à la mobilisation» pour éviter une «France ingouvernable»

L’ancien Premier ministre appelle, dans une interview au Figaro, à la mobilisation pour le second tour des législatives. « Je pense que les Français ne veulent pas d’une France ingouvernable », estime-t-il.

Édouard Philippe, le 1er juillet 2021 à Rennes.
Édouard Philippe, le 1er juillet 2021 à Rennes. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE

« C’est cette semaine que se joue un moment important pour le pays. J’appelle à la mobilisation. » ​Après le résultat décevant de la majorité présidentielle lors du premier tour des élections législatives, Édouard Philippe a donné une interview au Figaro .

Mon seul objectif aujourd’hui, c’est d’assurer au pays une majorité stable, solide et cohérente avec le programme du président de la République, déclare celui qui a été le Premier ministre d’Emmanuel Macron entre 2017 et 2020. Édouard Philippe pense d’ailleurs que les Français ne veulent pas d’une France ingouvernable​, en cas d’absence de majorité pour Ensemble !.

Que ferait le pays si, dimanche, une majorité relative nous empêchait largement d’agir ? Si le poids de la Nupes entravait de façon systématique l’action du gouvernement ? Le désordre politique qui viendrait s’ajouter à l’instabilité et aux dangers du monde actuel serait une folie, poursuit le maire du Havre.

« Je continue à croire au front républicain »

Interrogé sur les duels entre la Nupes et le RN au second tour, et alors que la majorité présidentielle a semblé chercher son positionnement, Édouard Philippe répond : Je continue à croire au front républicain. Voter RN m’est impossible. Au Havre, j’ai plusieurs fois appelé à voter pour un candidat communiste opposé au RN.

Le leader d’Horizons nuance toutefois : Mais je ne peux appeler à voter pour un candidat Insoumis qui s’inscrirait en dehors de l’idéal républicain tel que je le porte. Où se trouve la République quand on casse du flic, qu’on veut abattre nos institutions et qu’on s’entoure de leaders étrangers notoirement antisémites ? J’ai du mal à la trouver. Pour qu’il y ait un front entre républicains, il faut qu’il y ait plusieurs républicains​, argumente-t-il.

Édouard Philippe tacle aussi le programme économique de Jean-Luc Mélenchon qui, selon lui, créerait un désordre profond pour les Français​.

Jforum avec La rédaction de TF1info  et Ouest-France

 

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