Les médias adoucissent les propos du Hezbollah qui a tiré 320 roquettes sur Israël le jour le plus saint du judaïsme
« Cela devrait vous dire tout ce que vous devez savoir sur nos ennemis », a déclaré l’armée israélienne à propos du groupe terroriste qui a attaqué Yom Kippour.
L’organisation terroriste Hezbollah a tiré quelque 320 projectiles sur des civils dans l’État juif à l’occasion de la fête de Yom Kippour, selon les forces de défense israéliennes.
« Cela devrait vous dire tout ce que vous devez savoir sur nos ennemis », a déclaré l’armée israélienne
Isaac Herzog, le président israélien, a déclaré que « les dernières cibles du Hezbollah étaient des Juifs âgés et des survivants de l’Holocauste dans une maison de retraite ».
« Le jour de Yom Kippour, le jour le plus saint du calendrier juif, des terroristes du Hezbollah soutenus par l’Iran au Liban ont tiré un drone qui a frappé la maison de retraite Beit Juliana à Herzliya – nommée en l’honneur de la défunte reine des Pays-Bas, la grand-mère de Sa Majesté le roi Willem-Alexander – et dont les résidents comprennent des survivants de l’Holocauste, venus en Israël depuis les Pays-Bas », a déclaré Herzog.
« Symbole de dignité et de résilience, la maison et ses résidents – qui heureusement se trouvaient dans la pièce sécurisée lors de l’attaque – ont recouvert le trou et les dégâts causés par le drone avec un drapeau israélien », a ajouté le président israélien.
L’ Associated Press , qui note fréquemment les jours les plus sacrés du calendrier islamique, n’a pas indiqué que Yom Kippour est le jour juif le plus sacré.
Le communiqué fait état d’ une « salve de roquettes tirées par le Hezbollah sur Israël vendredi soir et samedi, célébrée en Israël comme Yom Kippour, ou le Jour du Grand Pardon juif ».
« L’armée affirme que certains des quelque 320 projectiles ont été interceptés et qu’aucun blessé n’a été signalé », a rapporté l’ AP .
L’agence Reuters n’a pas précisé que l’attaque avait eu lieu le jour de Yom Kippour, et encore moins qu’il s’agissait du jour le plus sacré du judaïsme. Elle n’a pas non plus décrit le Hamas ou le Hezbollah comme des groupes terroristes dans son reportage.
Le New York Times n’a pas non plus mentionné dans son article que samedi était Yom Kippour, ni que c’était le jour le plus saint du judaïsme. Il a indiqué que le ramadan était le mois le plus saint pour les musulmans lorsqu’il a évoqué les actions des policiers israéliens.
JForum.fr avec jns
Un système anti-missile tire des missiles d’interception alors que des roquettes sont tirées depuis le Liban, près de la frontière israélienne avec le Liban, le 12 octobre 2024. Photo d’Ayal Margolin/Flash90.
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Il y a clairement une évolution, voire même un breakthrough, dans l’attitude de Tsahal face au hamas et au hezbollah, depuis les années 2005-2006.
D’abord, après le retrait de 2005, Tsahal a méprisé Gaza et le Hamas, une bévue qui coûte à Israël déjà des milliers de morts, et au moins 60 milliards de dollars sur un an de guerre actuelle, soit de quoi construire 4 porte-avions avec escadre à 15 milliards de dollars, alors qu’Israël n’en a même-pas un seul pour bombarder l’Iran!
Ensuite, durant l’été 2006, Israël a commis de super bévues stratégiques, qui lui ont coûté au moins 15 milliards de dollars sur 33 jours de guerre, alors qu’Israël n’aurait pas 15 milliards à investir dans un porte-avions et le développement de son armée ! Dès l’offensive terrestre limitée, de juillet 2006 contre le hezbollah, l’armée de terre israélienne a révélé sa nullité. À moins de 5 km de la frontière internationale avec Israël, le hezbollah a montré son efficacité dans les batailles de Bint Jbell, Ayt al-Sha’ab et Jebel. Olmert et Amir Peretz, son ministre de la défense, étaient des civils, askénazim de gauche, sans la moindre référence sécuritaire, et partisans d’un retranchement en Palestine. Mais simplement bombarder le hezbollah dans ses bunkers souterrains, et donner des assauts d’infanterie à petite échelle, était manifestement inefficace. Rappelons que 150 roquettes katyusha et Fait 3 étaient tirées chaque jour, du sud de Beyrouth sur des cibles civiles en Israël.
Le troisième tocard était le chef d’État Major de l’époque, Dan Halutz, ancien commandant de l’armée de l’air. Cette intelligence supérieure prétendait qu’il ne fallait pas envoyer l’infanterie au combat, tant qu’il y avait une alternative efficace. En 2001, il soutenait que » la victoire signifie réaliser le goal stratégique et pas nécessairement le territoire, ..et qu’Israël devait se défaire du concept de bataille terrestre ». Pour lui » la victoire est une question de conscience, et seule la force aérienne affecte la conscience de l’ennemi de manière significative ». Le sommet de l’intelligence fut atteint quand Olmert et Peretz furent convaincus par Dan Halutz qu’il n’y avait aucune alternative à une campagne aérienne sur le Liban, campagne dont l’inefficacité s’est révélée, obligeant Israël à accepter le cessez-le-feu et la résolution onusienne 1701, dont on voit le résultat actuellement. La veille de ce cessez-le-feu d’août 2006, le hezbollah tirait toujours 250 roquettes sur Haïfa. Israël n’a pas gagné de victoire décisive depuis 1967. L’armée libanaise n’a pas repoussé le hezbollah au delà du fleuve Litani, et encore moins désarmé. Chirac n’a pas fourni plus de 200 soldats français pour les casques bleus d’interposition, quelle efficacité ! Les askénazim de gauche nous ont montré en 2006 leur intelligence supérieure et leur efficacité dans l’action. Manifestement Netanyahou a décidé de prendre l’affaire au sérieux. Les bombardements sur Beyrouth sont intenses, mais va-t-il déclencher une offensive terrestre massive de ratissage, comme à gaza? Il le dit en tous cas, et il a beaucoup plus de moyens qu’en 2006, dont le dôme de fer, il faut donc attendre et voir.