La France ne compte plus ses échecs en Afrique. Les politiques, Macron en tête et surtout les services de renseignements, pourtant présents en Afrique, ne semblent pas avoir vu venir les changements opérés avec succès grâce entre autres à la présence de la milice Wagner qui a su chasser la France.

On peut se demander comment la France en est arrivée à ce stade, d’une grande puissance congédiée avec mépris par des moins que rien. C’est bien l’échec « du en même temps » après l’Algérie, le Maroc, le Tchad, le Niger, le Mali, etc.., etc.

La Russie chasse progressivement l’Occident de l’Afrique, grâce à une milice.

MAROC : la France tombée dans le piège israélien

La pression monte pour que la France reconnaisse la souveraineté marocaine sur le Sahara

Après la reconnaissance par Israël de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, la pression monte pour que la France prenne la même décision. Une telle décision permettrait sans aucun doute de réparer et de renforcer les liens actuels entre Rabat et Paris. Les deux alliés historiques traversent une crise silencieuse suite à la décision de la France de réduire le nombre de visas pour les citoyens marocains en 2021. Cependant, malgré les tensions évidentes, les autorités des deux pays n’ont fait aucune allusion à l’impasse diplomatique actuelle.

Le Sahara occidental renforce l’alliance Maroc-Israël

L’une des preuves que les relations entre Rabat et Paris ne sont pas au beau fixe est l’absence de l’ambassadeur marocain dans la capitale française, ainsi que la résolution du Parlement européen en janvier dernier critiquant la situation de la liberté de la presse au Maroc, considérée dans le Royaume comme un complot orchestré par des eurodéputés du parti du président français Emmanuel Macron.

Avant la résolution controversée du Parlement, il y avait déjà des tensions entre les deux pays à propos du scandale d’espionnage lié au programme israélien Pegasus. Le royaume nord-africain a été accusé par les médias internationaux d’avoir utilisé ce logiciel pour espionner les téléphones de plusieurs hommes politiques français, dont celui du président Macron, ce que Rabat a démenti. D’autre part, le fossé entre la France et le Maroc s’est creusé en raison de la décision de Paris de se réconcilier avec l’Algérie après des années de désaccords. 

Aujourd’hui, avec la décision d’Israël sur le Sahara, le Maroc reproche à la France de ne pas suivre l’exemple de Jérusalem et de ne pas reconnaître la « marocanité » de la région, une « question nationale » pour le Royaume, comme le souligne Al-Arab : « La position de la France est importante parce que la position européenne en dépend. On peut donc s’attendre à une pression accrue de Rabat sur Paris », explique Aziz Boucetta sur son site, Panorapost. 

D’autre part, Abou Al-Mughith Benmasoud, professeur de sciences politiques, indique au quotidien arabophone que les relations avec les puissances internationales sont perçues au Maroc « à partir de la position qu’elles ont sur le Sahara ». Cette région, dont Rabat contrôle la majeure partie du territoire, est disputée entre le Royaume et le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, qui réclame un référendum d’autodétermination. 

L’Elysée estime que sa position sur cette question est « claire et cohérente » et qu’elle est fondée sur la recherche d’une « solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies ». De même, la France considère le plan d’autonomie de Rabat comme « sérieux et crédible », ce qui a été souligné à plusieurs reprises par de hauts responsables français, comme l’ambassadeur de France à Rabat, Christophe Lecourtier, qui a rappelé lors d’une récente interview à L’Economiste que la position de Paris était, depuis le début, « clairement en faveur du Maroc ».

La France cherche un équilibre dans ses relations avec le Maroc et l’Algérie

Maroc et France : l’alliance historique en péril

Cependant, le Royaume espère un soutien plus clair et plus fort. Plusieurs médias marocains critiquent ce qu’ils considèrent comme une « duplicité » de la part de Paris sur le Sahara occidental afin de préserver ses intérêts économiques en Algérie. D’autres soulignent également les « tendances algériennes » de Macron ou la « froideur » de la position française sur la région.

Hassan Aourid, professeur de sciences politiques à l’Université Mohammed V de Rabat et ancien porte-parole du Palais Royal – cité par Al-Arab – considère que le contexte international et régional a changé, et que l’approche française « doit tenir compte de ces changements ». 

Plusieurs politiciens et diplomates français de droite ont salué la décision d’Israël et appelé à une réaction forte du président Macron pour « résoudre cette question stratégique », comme l’a tweeté Éric Ciotti, président du parti de droite Les Républicains.  

Malgré la situation diplomatique actuelle défavorable entre le Maroc et la France, les deux pays continuent de coopérer dans divers domaines tels que le commerce, l’économie, l’investissement, le tourisme et l’éducation.

Coup d’État au Niger : le grand gâchis

Crise de la démocratie, corruption galopante, affairisme débridé, divisons internes exacerbées, élections truquées… Ces maux qui minent les régimes africains alimentent largement les coups d’État militaires. Même si le coup de force contre Mohamed Bazoum reste incompréhensible, selon Jean-Pierre Olivier de Sardan.

Un général mécontent de sa mutation se mutine et voilà la haute hiérarchie militaire qui fait un coup d’État par solidarité avec lui, afin de « préserver l’unité de l’armée » ! Tout cela est aussi absurde que déprimant, mais n’explique néanmoins pas tout. Prenons donc un peu de recul.

Le coup d’État au Niger est évidemment un mauvais coup de plus porté à la démocratie en Afrique. Il faut dire que celle-ci est en crise depuis longtemps du fait des pratiques des élites politiques. Partout, depuis une ou deux décennies au moins, les opinions publiques africaines sont devenues extrêmement critiques envers tout ce que ce type de régime aurait engendré – ou qu’il a plus exactement amplifié  : corruption galopante, affairisme débridé, divisions internes exacerbées, élections truquées, services publics abandonnés, dépendance à l’aide occidentale accrue, la plupart des voyants sont au rouge aux yeux des citoyens, et l’actuelle série de coups d’État militaires (Guinée, Mali, Burkina Faso et maintenant Niger) est autant une conséquence de la crise démocratique qu’une cause de son aggravation.

Démocraties déconsidérées

La première vague de coups d’État des années 1970 tirait parti de la crise des régimes de partis uniques des débuts des indépendances (devenus illégitimes aux yeux des populations), la présente seconde vague tire parti de la crise des démocraties (devenues elles aussi illégitimes). Une des expressions de cette illégitimité est que les démocraties africaines sont non seulement déconsidérées pour les faillites internes de leurs dirigeants mais aussi pour leur occidentalo-centrisme supposé, car elles sont largement perçues comme promues, soutenues, voire imposées par les puissances occidentales, dont on sait qu’elles font désormais l’objet d’un rejet de plus en plus massif. Historiquement, ce n’est pourtant pas exact, l’émergence des démocraties en Afrique a d’abord été le produit de révoltes populaires contre les régimes militaires (à l’époque frappés à leur tour d’illégitimité), et elles ont débouché sur les conférences nationales des années 1990, matrices des démocraties sur le continent. Mais les multiples injonctions démocratiques occidentales qui ont suivi, et ce jusqu’à nos jours, ont abouti à l’effet inverse de ce qu’elles recherchaient (ce qui est vrai d’ailleurs pour à peu près toutes leurs injonctions) : elles ont discrédité encore un peu plus le système démocratique. 

Une seconde crise est aussi impliquée, en ce qui concerne le Mali, le Burkina Faso et le Niger. C’est bien sûr la crise sécuritaire sahélienne déclenchée par l’insurrection jihadiste. Elle s’alimente pour une part de la première car elle s’appuie fortement sur l’échec des régimes démocratiques : le califat est présenté comme supérieur à tous égards à ces derniers. Une grande partie des musulmans sahéliens, séduits par l’idéologie salafiste sans pour autant rallier les jihadistes, estiment d’ailleurs qu’un État islamique serait un progrès considérable par rapport aux démocraties actuelles. 

En outre, les progrès un peu partout au Sahel de l’insurrection jihadiste sont imputés à la faiblesse des régimes démocratiques. Les militaires se présentent alors comme un recours et sont applaudis en tant que tels. On oublie que les hauts gradés font partie de ces élites honnies, on oublie leur incompétence en matière de gestion de l’administration, on oublie que la corruption et l’affairisme reprochés aux gouvernements sont tout autant répandus au sein des armées nationales (et souvent plus), on oublie que ce sont ces armées elles-mêmes qui n’ont pas été capables de freiner l’avance jihadiste, on oublie que toute réforme de l’État devrait sans doute commencer par une réforme de l’armée. On pourrait parler d’une troisième crise, une crise militaire.

Durcissement du jeu politique

Ce fond de carte une fois dessiné, venons-en au Niger. Il est vrai que ce coup d’État n’est pas le premier de son histoire. Le premier s’en était pris au parti unique (Parti progressiste nigérien-Rassemblement démocratique africain – PPN/RDA) pour instaurer une dictature militaire (dont de nombreux Nigériens sont nostalgiques aujourd’hui, crise de la démocratie oblige). Les trois derniers sont intervenus en régime de démocratie, mais dans des situations de grave blocage de celle-ci, avec pour objectif de la rétablir moyennant une courte transition. Aujourd’hui, rien de tel, c’est au contraire une attaque frontale contre la démocratie, chose que le pays n’a jamais connue. 

Considérons maintenant la gouvernance du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), au pouvoir depuis dix ans : elle n’échappe certes pas aux reproches adressés un peu partout en Afrique à la démocratie. Sous les deux mandats du prédécesseur du président Bazoum, la corruption et l’affairisme ont, de l’avis général, nettement progressé, les services publics sont restés de faible voire de très faible qualité, le chômage des jeunes s’est amplifié, la régularité des élections a été fortement contestée, le jeu politique s’est durci considérablement.

On peut créditer Mohamed Bazoum de réelles capacités d’écoute et de véritables tentatives réformatrices (pour une réhabilitation des services publics, contre la corruption, pour l’apaisement du jeu politique, par exemple), même si sa marge de manœuvre était faible du fait de sa position minoritaire dans le PNDS et du poids important gardé par Mahamadou Issoufou. Il avait aussi réussi à récupérer une certaine popularité, ou en tout cas une certaine indulgence, au sein de la population de Niamey, pourtant nettement hostile au PNDS dans sa grande majorité. Qu’il n’ait pas la possibilité d’aller plus loin, qu’il soit destitué par une alliance improbable de dernière minute entre haut gradés est un coup très dur porté à la construction, au renforcement et à l’institutionnalisation de l’État nigérien.

Bazoum mieux que Issoufou

Quant à la lutte contre l’insurrection jihadiste, même si celle-ci a progressé dans la zone des trois frontières, même si l’armée affichait des failles et avait grand besoin d’être réorganisée, même si elle n’était pas suffisamment adaptée aux contraintes d’une guerre asymétrique, le Niger s’en est jusqu’ici tiré nettement mieux que ses deux voisins. Il y avait une claire volonté politique du chef de l’État de résoudre les conflits intercommunautaires ou de les contenir, certaines négociations étaient ouvertes avec des chefs jihadistes de terrain, et des tentatives prometteuses étaient menées pour restaurer la sécurité et faire revenir l’État au profit des populations dans les zones où les jihadistes font régner la peur. En ce domaine aussi Mohamed Bazoum avait fait nettement mieux que son prédécesseur, se rendant fréquemment sur le front, augmentant significativement le recrutement et l’équipement des forces armées nationales, diversifiant le recours à des soutiens internationaux, et affirmant le commandement nigérien sur l’aide militaire extérieure (en particulier française).

Le coup d’État militaire actuel en est d’autant plus incompréhensible. Il risque fort de faire reculer le pays, de bénéficier aux jihadistes, et d’aggraver les problèmes de gouvernance auxquels les mutins prétendent remédier. 

Niger : l’Afrique et l’Occident accentuent la pression sur les putschistes

L’Union européenne (UE) et la France ont annoncé samedi la suspension de leur aide financière au Niger, tandis que l’Union africaine a donné quinze jours aux militaires putschistes pour “retourner dans leurs casernes”. La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) doit se réunir dimanche pour décider d’éventuelles sanctions.

Les premières sanctions sont tombées sur le Niger, trois jours après le coup d’État du général Abdourahamane Tchiania. Samedi 29 juillet au matin, l’UE a suspendu “toute coopération en matière de sécurité” et annoncé qu’elle “ne fournirait plus de soutien financier” à Niamey, rapporte CNN.

“Le Niger, l’un des pays les plus pauvres du monde, reçoit des centaines de millions de dollars d’aide chaque année”, souligne la chaîne américaine. À elle seule, l’UE lui a alloué une enveloppe de 503 millions d’euros pour la période 2021-2024.

“Cette attaque inacceptable contre l’intégrité des institutions républicaines du Niger ne restera pas sans conséquences pour le partenariat et la coopération entre l’UE et le Niger, dans tous ses aspects”, a expliqué Josep Borell, le chef de la diplomatie européenne. Il a réclamé une nouvelle fois “la libération inconditionnelle et immédiate” du président nigérien Mohamed Bazoum, toujours séquestré par les putschistes.

Sommet extraordinaire

Peu après l’annonce européenne, la France a demandé à son tour “le retour sans délai à l’ordre constitutionnel nigérien, autour du président Bazoum”, et décidé de suspendre “toutes ses actions d’aide au développement et d’appui budgétaire”. En 2022, l’aide financière française au Niger avait atteint 120 millions d’euros.

Les États-Unis, autre allié essentiel du Niger, n’ont pas encore franchi le pas. Mais le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a réaffirmé son “soutien indéfectible” au président Bazoum et averti que les “centaines de millions de dollars” d’aide économique et militaire de Washington étaient “clairement en danger”, selon Politico.

Les partenaires africains du Niger ne sont pas en reste : la Cédéao se réunit en sommet extraordinaire ce dimanche pour “tenter de convaincre le général Tchiani de rendre le pouvoir à Bazoum” et, en cas d’échec, discuter d’éventuelles sanctions – “même si l’on ignore encore en quoi elles pourraient consister”, remarque Vox.

Le site estime qu’au final, “un front international uni et une action résolue de la part de la Cédéao, et en particulier du président nigérian Bola Ahmed Tinubu, pourraient faire la différence au Niger”. Car malgré le coup d’État, le président Bazoum, élu démocratiquement par les Nigériens, “a refusé de démissionner, et bénéficie d’un large soutien, non seulement en Occident mais aussi au sein de la Cédéao et de l’Union africaine (UA)”.

Ultimatum

De fait, l’UA a condamné le coup d’État “dans les termes les plus fermes” et lancé samedi un ultimatum aux putschistes, et leur donnant quinze jours pour “retourner dans leurs casernes et restaurer l’autorité constitutionnelle”, écrit la Deutsche Welle.

Mais si la junte venait à rester au pouvoir, les Occidentaux n’auraient d’autre choix que de s’en accommoder, en dépit des menaces et sanctions brandies ces derniers jours, estiment des experts interrogés par Al-Jazeera.

“Les troupes américaines, françaises et européennes sont très présentes dans le pays pour leurs opérations de ‘contre-insurrection’ – des opérations qu’elles détesteraient abandonner, même si cela implique faire ami-ami avec un régime militaire”, observe la chaîne qatarie.

“C’est vraiment compliqué pour les États-Unis”, qui possèdent une énorme base de drones dans la ville d’Agadez, remarque Ulf Laessing, responsable du programme Sahel à la Fondation Konrad Adenauer. “Je pense qu’ils feront tout leur possible pour trouver un moyen de travailler” avec la junte, ajoute-t-il. “Les États-Unis ont un bon nombre de bases dans des pays assez peu démocratiques”.

La Russie chasse la France

Pour Moscou, c’est devenu une sorte de sport : concurrencer voire expulser Paris des pays africains dans lesquels elle a des intérêts historiques. Le sommet Russie – Afrique vient souligner cette compétition dans laquelle Moscou a des atouts.

L’Afrique s’est donc donnée rendez-vous à Moscou hier et aujourd’hui…

Pour le 2e sommet Russie – Afrique. Si l’on s’arrête au nombre des participants, la réussite est éclatante : l’Afrique compte 54 pays représentés à l’ONU et 49 délégations on fait le déplacement à Saint Pétersbourg, dont 17 chefs d’État ou de gouvernements.

Le tout, alors que la Russie est en guerre contre l’Ukraine et qu’il est donc compliqué pour des délégations même officielles de se rendre concrètement sur le territoire russe. C’est dire l’importance qu’accorde l’Afrique à Moscou.

Évidemment, on peut mégoter et constater un sourire en coin qu’en 2019, que deux fois plus de chefs d’État qui avaient fait le déplacement à Sotchi en 2019 ou rappeler que la France organise ce type de sommet depuis 1973 et en a 28 au compteur.

La Russie a, en plus, annoncé vouloir livrer du blé gratuitement…

C’est même l’annonce phare faite par Vladimir Poutine dès l’ouverture de ce sommet : 25 à 50 000 tonnes de blé seront distribué gratuitement à 6 pays parmi les plus fidèles alliés de Moscou. Mais, pour le coup, il ne faut surtout pas se laisser impressionner :

Cette quantité de blé, divisée par 6 pays, c’est à peine de quoi satisfaire les besoins de chacun d’eux pour quelques semaines. L’Ukraine, elle, a sorti l’année dernière 33 millions de tonnes de céréales par la Mer Noire, de quoi nourrir 400 millions de personnes.

De plus, la Russie a une longue tradition d’annonces non satisfaites un peu comme pour les vaccins russes contre la Covid. Moscou envoyait un chargement, s’assurait de la couverture médiatique… puis cessait toute livraison.

L’Argentine a ainsi attendu des mois ses vaccins et a dû finalement rompre le contrat avec Moscou et se reporter sur le marché international. De la même façon, très peu des accords signés en 2019 lors du 1er sommet Afrique-Russie ont été finalement honorés. Grand diseux, petit faiseux Moscou !

Quelle est la présence économique de la Russie en Afrique ?

Comme partout dans le monde, la Russie en Afrique s’en tient à son triptyque d’excellence : blé, armes, pétrole. A lui seul, Moscou accapare 40% des armes vendues en Afrique. Elle est aussi la première source de blé qu’une bonne dizaine de pays.

Reste que les chiffres sont cruels ! La totalité des exportations de la Russie vers l’Afrique représente une vingtaine de milliards de dollars, soit cinq fois moins que la Chine et beaucoup moins que la France, l’Allemagne les Etats-Unis et même… l’Afrique du Sud !

Mais alors pour l’Afrique se précipite-t-elle à Saint Pétersbourg ?

Il y des raisons historiques : L’Union soviétique a eu en Afrique une présence importante. Lors des décolonisations, elle les a soutenu diplomatiquement, aidé avec des armes et formé des générations entière de cadres africains. Ces pays ne l’ont pas oublié.

De plus, beaucoup de pays africains ont à cœur de ne pas se laisser enfermer – comme à l’époque de la Guerre froide – dans un choix binaire. A l’époque, c’était Occident ou union soviétique. Aujourd’hui, ce serait plutôt Chine – Occident.

La Russie a en plus un petit avantage sur les autres puissances « d’évasion » – comme la Turquie ou l’Arabie saoudite : sa présence en Afrique agace prodigieusement les Occidentaux, au premier rang duquel se trouve l’ancienne puissance coloniale française.

La France, justement, qui est devenue la cible de la Russie en Afrique. Partout où la France est traditionnellement présente, elle se fait concurrencer voire expulser par la Russie. Humilier Paris en Afrique est un jeu très prisé depuis quelques années à Moscou.

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