Maksed Iranian special forces march during the Army Day parade in Tehran on April 17, 2012. Iran will respond with force to any threats to its territorial integrity, President Mahmoud Ahmadinejad said in a speech at the parade, adding that it would prefer to cooperate with its Arab neighbours to maintain security in the Gulf. AFP PHOTO/ATTA KENARE

Le général iranien du CGRI «Siamand Mashhadani» -et 4 officiers du CGRI- a-t-il été tué lors de frappes aériennes américaines?

Le nom «Siamand Mashhadani» peut être un surnom, un nom de code ou une sorte de nom de guerre kunya* arabe car ce n’est pas un nom commun.

*kunya (en arabe : كنيةkunyah est un teknonyme utilisé dans la culture arabe. Il s’agit du nom d’un ou d’une adulte, composé à partir du prénom de son aîné (comme Abu pour « père », Oumm -comme dans Khalthoum- pour « mère », etc.)

Des membres des forces armées iraniennes défilent lors de la cérémonie du défilé de la Journée nationale de l'armée à Téhéran, Iran, 22 septembre 2019 (crédit photo: WANA NEWS AGENCY / REUTERS)
Des membres des forces armées iraniennes défilent lors de la cérémonie du défilé de la Journée nationale de l’armée à Téhéran, Iran (crédit photo: WANA NEWS AGENCY / REUTERS)

Des frappes aériennes américaines menées en Irak vendredi après minuit ont peut-être tué un général du Corps des gardiens de la révolution islamique iranien, surnommé Siamand Mashhadani. Des informations en ligne en arabe et dans d’autres médias locaux ont affirmé qu’il avait été tué dans les attaques contre cinq emplacements des entrepôts pro-iraniens du Kataïb Hezbollah que les États-Unis ont menés en représailles à une attaque à la roquette qui a tué trois membres de la Coalition le 11 mars.

Selon les médias d’Al-Ain, l’officier iranien a été tué lors des frappes aériennes américaines qui ont eu lieu. Les informations sur sa mort ont circulé vers une heure du matin en Irak. Il était officier dans la Force Quds du CGRI, la même force dirigée autrefois par Qasem Soleimani. Soleimani a été tué par les États-Unis le 3 janvier lors d’une frappe de drone à Bagdad. Un responsable irakien a déclaré aux médias d’Al-Ain que Mashhadani avait été tué près de la ville de Jufr al-Sakhar, l’un des sites des frappes aériennes. La ville se situe au nord de Karbala dans le gouvernorat de Babil. Il semblerait que quatre autres membres de la Force Quds ont également été tués. Ils se trouvaient dans un quartier général de commandement et de contrôle du Kataïb Hezbollah lorsque la frappe aérienne a frappé.

Le nom «Siamand Mashhadani» peut être un surnom, un nom de code ou une sorte de nom de guerre kunya arabe car ce n’est pas un nom commun. Siamand est un prénom kurde, le même que le lanceur de poids paralympique kurde iranien Siamand Rahman. Mashhadani désigne quelqu’un originaire de «Mashhad», une ville connue pour ses pèlerinages chiites. Quelques personnes à Fallujah en Irak portent le nom de Mashhadani, mais ce sont généralement des familles chiites arabes. Qu’un officier du CGRI s’appelle Siamand Mashhadani, cela paraît étrange. Son nom n’a jamais paru dans les médias arabes ou farsi auparavant, selon des sources consultées pour cet article.

Selon certaines informations, Mashhadani a supervisé le commandement et le contrôle des Unités de mobilisation populaire (PMU) en Irak. Les UMP sont un groupe paramilitaire de milices faisant partie des forces de sécurité irakiennes. Le Kataib Hezbollah dispose de plusieurs brigades au sein de l’UMP. Les frappes aériennes américaines ont ciblé les entrepôts de ces brigades. Les États-Unis ont déjà frappé les unités, en décembre, après que le même groupe a tiré des roquettes près de Kirkouk qui ont tué un entrepreneur américain. Le 11 mars, le groupe a tiré plus de roquettes encore (18 ont abouti, 30 ont été tirées) sur le Camp Taji où les forces américaines et de la coalition sont basées. Mashhadani était influent dans le conseil aux UMP, comme Soleimani l’a fait autrefois. « Il était l’un des planificateurs d’attaques des milices du Hezbollah contre l’armée américaine en Irak« , a déclaré une force irakienne à Al-Ain.

L’Iran avait juré de se venger des frappes aériennes du 3 janvier et a déclaré qu’un compte à rebours avait lieu en Irak pour faire en sorte de provoquer le retrait des forces américaines. Les unités soutenues par l’Iran, selon les conseils iraniens, ont tué des centaines d’Américains entre 2005 et 2011 avant que les forces américaines ne se retirent d’Irak. Les États-Unis sont retournés en Irak pour combattre Daech à la demande du gouvernement irakien en 2014. L’Iranien Ali Shamkhani s’est rendu en Irak le 8 mars pour coordonner le retrait des forces américaines. Il aurait été éliminé le 12 [Soit un taux de survie de 4 jours pour un général 4 étoiles iranien]. 

Mashhadani n’a pas été mentionné auparavant dans des sources arabes ou farsis. Selon les informations actuelles, il a joué un rôle au quartier général des 46e et 47e brigades de l’UMP. Selon Al-Ain, les frappes aériennes américaines ont frappé une usine de fabrication de roquettes utilisées pour cibler les forces des États-Unis et également un centre de fabrication de drones. Ces installations étaient situées au nord de Karbala et dans d’autres régions du sud de l’Irak.

Adaptation : Marc Brzustowski

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