La propagande russe a-t-elle vraiment infiltré l’événement de la commémoration de la Shoah en Israël?
( JTA ) – À un certain niveau, le récent événement commémorant le 75e anniversaire de la libération d’Auschwitz au musée israélien de la Shoah à Yad Vashem était un tour de force.
Des dizaines de dirigeants du monde se sont rendus à Jérusalem pour l’événement – parmi eux le vice-président Mike Pence, le président français Emmanuel Macron et le président russe Vladimir Poutine – et beaucoup ont parlé de la nécessité de lutter pour toujours contre l’antisémitisme dans le monde. L’hôte, le président israélien Reuven Rivlin, l’a qualifié d ‘«occasion historique non seulement pour Israël, mais pour l’humanité».
Mais deux semaines plus tard, l’événement du 23 janvier a fait l’objet d’un examen minutieux de la part de critiques éminents qui affirment que la prestigieuse institution a promu la propagande révisionniste pro-russe.
Le principal grief concerne les cartes de l’Europe présentées dans une vidéo de quatre minutes sur l’antisémitisme. Les critiques disent que les cartes ont omis la façon dont l’Union soviétique et l’Allemagne ont découpé et occupé la Pologne ensemble dans le cadre d’un pacte qui a duré de 1939 à 1941.
Ce pacte s’est effondré lorsque l’Allemagne a envahi la Russie, et le gouvernement russe a longtemps cherché à minimiser son importance tout en soulignant ce que Moscou considère comme la bataille héroïque du peuple russe pour écraser le nazisme.
La semaine dernière, Yad Vashem s’est excusé pour les cartes inexactes, mais le musée n’a pas donné un aperçu de la façon dont elles ont été créées ni répondu aux allégations de politisation du débat historique. Dimanche, le musée a répondu plus pleinement aux allégations, les niant catégoriquement.
L’événement de Jérusalem a été financé par la Fondation du Forum mondial de la Shoah, dirigée par Moshe Kantor, un milliardaire russe qui est également président du Congrès juif européen. Kantor a été accusé pendant des années d’être un pantin de Poutine – quelque chose que Kantor et son équipe de relations avec les médias ont rejeté comme des ragots teintés de racisme.
Ce que l’on sait des liens de Kantor avec la Russie, c’est qu’il dirige le géant multinational de l’agrochimie Acron Group, basé en Russie, un pays où critiquer ouvertement ou défier Poutine peut être ruineux. Kantor est la 27e personne la plus riche de ce pays avec une fortune de 3,8 milliards de dollars, selon Forbes.
Kantor figurait sur une liste de 96 soi-disant oligarques – des magnats qui se sont enrichis peu de temps après l’effondrement de l’ancienne Union soviétique – dressée en 2018 par le département du Trésor américain dans ce qu’elle a dit être «déterminé par leur proximité avec le régime russe . »Mais la liste a perdu sa crédibilité lorsqu’il est apparu qu’elle avait en fait été retirée de la liste des milliardaires Forbes 2017.
Dans un éditorial de Haaretz, le journaliste Ofer Aderet a appelé Yad Vashem à «clarifier pour le public la nature des liens entre l’associé de Poutine, qui a financé l’événement, et son contenu qui a servi le récit russe».
Shimon Erlich, survivant de la Shoah et érudit émérite à l’Université Ben Gourion d’Israël, a écrit dans une lettre du 6 février à Haaretz: «J’ai honte de voir comment [le Premier ministre israélien] Benjamin Netanyahu et Moshe Kantor influencent Yad Vashem, des procédés qui ressemblent à ceux de leurs homologues d’Europe de l’Est post-communiste qui alignent leurs positions et leurs points de vue sur les gouvernements qui dictent le récit historique. »
Havi Dreifuss
Et samedi, Havi Dreifuss, directeur du Centre de recherche de Yad Vashem sur la Shoah en Pologne, a écrit un éditorial dans Haaretz intitulé «Pas au nom des historiens de Yad Vashem», affirmant que les cartes inexactes «n’étaient pas aléatoires. «
« Pour un moment médiatisé d’envergure mondiale – et grâce à un affichage visuel mensonger – le récit russe biaisé s’est imposé, non seulement pour balayer le récit polonais (qui est également déformé) mais aussi la recherche historique », écrit-elle.
Deborah Lipstadt, une éminente spécialiste de la Shoah de l’Université Emory, a déclaré la semaine dernière au Times of Israel qu’elle était «absolument navrée que Yad Vashem, qui a une réputation si brillante et qui est restée au-dessus de la mêlée politique, ait dû faire partie de cette politisation de l’histoire. . «
Une vue aérienne du musée commémoratif de la Shoah à Yad Vashem à Jérusalem, le 17 décembre 2019. Des dizaines de dirigeants mondiaux y ont convergé pour une commémoration du 75e anniversaire de la libération d’Auschwitz. (Moshe Shai / Flash90)
Dans son déni dimanche des accusations de politisation, Yad Vashem a assumé l’entière responsabilité éditoriale des vidéos, qui, selon lui, étaient le résultat d’un oubli involontaire dans un document axé sur l’antisémitisme, et non sur la géopolitique de la Seconde Guerre mondiale.
« Il n’y a eu aucune tentative extérieure d’influencer ou d’exercer des pressions sur Yad Vashem – que ce soit par les partenaires de l’événement du 23 janvier ou par des entités ou des personnes politiquement motivées – pour manipuler de quelque manière que ce soit les faits ou les récits historiques présentés lors de l’événement », a déclaré le porte-parole de Yad Vashem, Simmy Allen.
«De plus, nous rejetons l’hypothèse selon laquelle l’événement a été entaché par la propagande pro-soviétique. Il convient de noter que les historiens et universitaires de Yad Vashem ont été directement impliqués dans le contenu véhiculé lors du Forum mondial de la Shoah. Néanmoins, malheureusement, il y a eu quelques inexactitudes historiques dans un clip vidéo montré au Cinquième Forum mondial de l’Holocauste. »
Deux chercheurs, tous deux chefs de département à Yad Vashem, avaient travaillé sur les vidéos et autres éléments de l’événement pendant neuf mois, ont déclaré plusieurs personnes impliquées dans le projet à la Jewish Telegraphic Agency.
La ligne de l’État russe était pleinement exposée pendant l’événement, lors du discours de Poutine. Le président russe a déclaré que 40% des Juifs morts pendant la Shoah étaient des citoyens soviétiques – une affirmation que les historiens ont rejetée comme absurde – et a évoqué la collaboration nazie qui a eu lieu en Lettonie et en Lituanie, deux pays qui ont des relations tendues avec la Russie.
Le président polonais Andrzej Duda s’était retiré de l’événement parce qu’il n’avait pas été invité à prendre la parole. Le président lituanien, Gitanas Nauseda, s’est également retiré par solidarité avec la Pologne.
Le musée national d’Auschwitz en Pologne s’est également plaint du fait que le Forum mondial de la Shoah de Kantor ait eu lieu si près (à peine quatre jours) de la Journée internationale du souvenir de la Shoah, qui s’est tenue à Auschwitz le 27 janvier.
« Pendant des années, l’organisateur de ce forum a tenté de le créer comme un événement commémoratif alternatif », a déclaré le mois dernier le directeur du Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau, Piotr Cywinski. « C’est simplement tellement provocateur et immature que je ne trouve pas les mots pour le commenter. »
Cywinski a déclaré qu’il y a cinq ans, Kantor a tenté d’inviter des chefs d’État à Theresienstadt en même temps que la commémoration annuelle d’Auschwitz.
Un porte-parole de Kantor a nié que l’événement de Theresienstadt et celui de Jérusalem aient été conçus pour éclipser la cérémonie d’Auschwitz.
« L’événement d’Auschwitz a son objectif, le Forum mondial de l’Holocauste a le sien, qui est beaucoup plus axé sur la lutte contre l’antisémitisme maintenant », a déclaré le porte-parole.
Did Russian propaganda really infiltrate Israel’s Holocaust commemoration event?
@Marc
Les États Baltes ont certes été fédérés à la Pologne dans l’Histoire, mais n’ont jamais été considérés comme polonais, ni russes. Ils ont repris leur autonomie, en tant que successor states, après 14-18, jusqu’à leur invasion et annexion par les russes après 1945, pour des raisons d’impérialisme soviétique stratégique, accès à la Baltique, et non de légitimité russe. Sauf erreur, ils n’ont jamais été russifiés, et après l’effondrement de l’Urss, à la différence de l’ex-Pologne orientale, ils ont à nouveau repris leur indépendance et sont même entrés dans l’Europe, ce qui veut tout dire.
Au 19ième siècle, un grand nombre de peuples européens ont cherché à se libérer de l’oppression et asservissement des grands empires, Austro-Hongrois, Ottoman, Tsariste, Britanique, etc.. Les Sionistes s’y sont référés, mais à la différence des autres, ils n’étaient pas sur leur Terre. Il faut voir la carte des frontières de Palestine, définie par les Sionistes au Congrès de Versailles de 1919. Cette carte englobe clairement le Golan, la Judée-Samarie et la Transjordanie jusqu’au désert de Syrie. Les Sionistes ont revendiqué ces territoires par pure légitimité identitaire. Les Juifs n’ont jamais été des impérialistes cherchant à asservir d’autres peuples. Par contre les Français et les Anglais l’étaient, et même les Italiens n’appréciaient-pas de ne pas recevoir une part du gâteau de Palestine. A quel titre les Anglais ont-ils donné le Golan, Terre Juive, aux Français qui l’ont englobé dans la Syrie? Ensuite le fils du Sherrif de la Mecque, Abdulah, est remonté d’Arabie pour s’établir en Syrie. Les Anglais, ne voulant pas de problème avec les Français, lui ont alors proposé la Transjordanie, autre Terre Juive, peuplée de 250.000 bédouins, en violation totale de la Déclaration Balfour et de la Conférence de San-Rémo. De quel Droit ont-ils agit ainsi? Seuls les Sionistes Révisionnistes, Jabotinski puis Bégin, ont refusé cela, Rak Kar, alors que les Travaillistes l’ont accepté par haine de soi Juive manifeste.
La partie orientale de l’ex-Pologne n’a jamais été un territoire disputé, et actuellement, sauf erreur, la Pologne ne la revendique-pas. Par contre les squatters arabes de la Terre Juive revendiquent toute l’ex-Palestine.
Le manque de courage politique des différents gouvernements israéliens depuis 1967, et donc leur incapacité à trancher dans le vif, témoigne de leur incompétence, très coûteuse aux Juifs. Seuls Bégin, Shamir et Netanyahou ont investit des milliards de dollars pour le repeuplement Juif de la Judée-Samarie. Le 12 juin 1967, le Ministre Ygal Allon avait l’accord de la majorité des partis politiques pour déplacer les populations arabes vers la Libye et la Transjordanie. Cela n’a pas été appliqué car Dayan s’est prétendu plus intelligent à vouloir intégrer ces populations in-intégrables. La Gauche à continué à errer dans la bêtise de 67 à 73, mais la victoire de 1973 est indiscutable, malgré de graves fautes stratégiques. Les Juifs n’ont certes pas fait cas des menaces russes, mais ils ont fini par céder aux pressions américaines, au lieu d’aller jusqu’au bout sur Damas et Le Caire, car dans l’art de la guerre il faut crush l’ennemi totalement afin qu’il ne puisse même-plus se venger.
Pour mon concept de haine de soi Juive, je rebondis certes sur Théodore Lessing, mais je l’étends à tout le Peuple Juif entier, Askénazim comme Séfardim, comme ceux d’Iran, Irak, Yemen, etc.. Et c’est notamment par respect pour le sang Juif versé pour la reprise de Jérusalem et de la Judée-Samarie en 1967, que je considère qu’on ne peut-pas céder cette Terre aux squatters arabes. Sinon, je le répète, cela signifierait que le sang des Juifs ne vaut rien, comme durant les 18 siècles de galout, et cela serait, une fois de plus, une négation du Sionisme. En quoi devrions-nous nous soucier de la réaction d’un prétendu « Monde Arabe », d’ailleurs manipulé par les russes et l’Europe Chrétienne nécessairement antisémite, quand nous sommes une Nation qui, depuis l’Antiquité, ne compte que sur elle-même, en « glissant » parmi les empires? Dans quelle guerre les Juifs ne devaient-ils pas ne compter que sur eux-mêmes? En 39-45? en 1948? en 1967? En octobre 1973? etc..
L’histoire polono-russe que vous racontez est traitée à la louche, selon le bon vouloir de Staline et il est regrettable au XXI èsiècle que des gens en « Europe » continuent de révérer la doctrine stalinienne comme seule admissible. La civilisation a encore de grands pas à faire sur la dhimmitude intellectuelle vis-à-vis de la pure barbarie. Revendiquer? Au prix d’une guerre, car il n’y a pas d’autre moyen.
À l’Est, les populations civiles polonaises de régions aujourd’hui situées en Ukraine, Biélorussie et Lituanie ont elles aussi été victimes d’épuration ethnique par les Soviétiques (victimes des déportations au Kazakhstan ou Massacre de civils polonais par le NKVD) ou, en Galicie et Volhynie, par les nationalistes ukrainiens de l’Armée Insurrectionnelle Ukrainienne, notamment au cours des Massacres des Polonais en Volhynie de 1942-1944.
Votre prétendue « légitimité » relève de la seule force des baïonnettes et des balles dans la nuque. Difficile d’y voir une trace de révérence pour l’histoire juive, elle-même faite des mêmes ingrédients dans ces contrées (et dont je n’exclus pas 2/3 des Polonais, ceci expliquant cela).
Si vous suiviez l’actualité, vous comprendriez qu’en soi, on a nul besoin de revenir à 67 ou 73 pour développer les arguments stratégiques nécessaires et suffisants à aller jusqu’au bout des problèmes actuels et futurs : Tsahal nomme un général au nouveau commandement “Iran”
et Tsahal met en œuvre le concept de victoire du Middle-East Forum
Cela n’empêche pas à termes que les victoires diplomatiques parachèveront les victoires militaires sur le terrain. Elles sont notamment en cours à travers de nouvelles relations avec une partie significative du monde arabe, pour des tas de motifs, notamment dus à la nature de l’ennemi : Iran, Frères Musulmans, groupements terroristes… .
@Marc
Il est facile de m’accuser de préconiser une « épuration ethnique » des squatters arabes de la Judée-Samarie, sur le modèle stalinien de 1939. Pour parler d’épuration ethnique vous devez démontrer la légitimité de ces squatters arabes sur la Terre Juive, ce que vous omettez soigneusement. Mentiriez-vous par omission?
Comme l’écrivait le Juif Raymond Aron, les fondateurs d’État sont condamnés à la violence. L’État Juif a, sauf erreur, été recrée par la violence, et ne récupérera sa Terre intégrale que par la violence et sûrement-pas la négociation avec ses envahisseurs. A la différence des Polonais, les Juifs ont toujours reconnu et accepté, depuis l’Antiquité, la nécessité de mener les combats de David contre Goliath et en octobre 1973 ils n’ont-pas hésité à mépriser les menaces russes, puis à adopter des cibles russes dans leur stratégie nucléaire.
La légitimité Juive en Judée-Samarie est flagrante et constellée de multiples preuves archéologiques. N’hésitez-pas à citer des preuves archéologiques de la légitimité des squatters arabes sur cette même terre. Vous me faites penser à ceux qui voulaient collaborer, et négocier, avec l’envahisseur nazi, et à ces Juifs qui en 39-45 croyaient qu’en courbant plus l’échine la tempête allait passer.
Actuellement, les frontières de l’État Juif ne sont toujours-pas définies, et l’on est encore bien loin de la carte présentée par les Sionistes au Congrès de Versailles de 1919. Si tous les Sionistes avaient suivi avec intégrité totale, cette carte comme objectif, Israël ne serait-pas dans sa situation actuelle où les Juifs sont toujours tués dans leur propre pays. Si vous travailliez l’Histoire des Sionistes, notamment sur les années 1908-1925, vous verriez que les relations avec le Monde Arabe n’ont aucunement changé, en un siècle. La Nature Humaine est ainsi faite.
Asher Cohen, vous falsifiez mes propos, dites que « je mentirais », par manque d’arguments solides et vérifiés de votre côté : c’est purement diffamatoire. Je dis simplement que vous envoyez les autres mettre en oeuvre les idées que vous préconisez pour eux, mais que vous mêmes vous contentez de les critiquer. Vos théories ne dépassent jamais le comptoir et vous n’êtes pas prêt à faire le pas. Vous accusez les Israéliens de ne pas faire « le sale boulot » parce que cela vous permet de rester confortablement en France.
j’ai parlé d’épuration ethnique dans le cas que vous soutenez de massacre des Polonais en Pologne orientale par votre pote Staline, les milices ukrainiennes ou biélorusses.
Ensuite, vous lancez une diatribe sur la « Haine de soi » Juive dans la colonne d’un article sur la propagande russe à propos de la Shoah, comme s’il y avait processus de « cause à effet ». Vous êtes totalement à côté de vos pompes. Cette fausse discussion où vous vous écoutez parler n’a pas sa place ici.
Le processus de peuplement de Judée-Samarie est démontré, entre autres par les travaux de Gisèle Littmann, alias Bat Ye Or, que j’ai interviewée en 2010 pour le journal israélien Meteor : http://lessakele.over-blog.fr/article-entretien-avec-l-auteur-l-europe-et-le-spectre-du-califat-de-bat-ye-or-62602323.html
Ce processus long, en plusieurs épisodes, remonte généralement jusqu’au XIVème siècle, et surtout au XVIIIème siècle, avec l’empire ottoman écrasant les Juifs locaux (de Palestine pré-mandataire) par la Djezzia et faisant venir des Musulmans des Balkans après l’expulsion des Turcs de Vienne et d’ailleurs. Le principe est celui de la colonisation arabo-musulmane qui date de 638 et se poursuit par vagues après.
Quoi qu’il en soit, il s’agit essentiellement d’une concurrence de peuplement à diverses époques, sur fond de développement juif de la contrée désertifiée, avec des gens venant également de Syrie, pour beaucoup, d’Egypte, d’Arabie Saoudite, on l’a assez souligné avec l’origine des Masri, ou Erekat et d’autres. Beaucoup de caciques de l’Autorité Palestinienne possèdent le passeport jordanien.
Le plan du siècle est d’autres avant lui cherchent des manières de procéder à un « rééchelonnement » de ces processus migratoires qui s’opposent à toute résolution stable et durable. Jusqu’ à présent, il n’y a pas et il n’y aura pas dans l’immédiat, de départs massifs de villes comme les 7 du processus d’Oslo accordant l’autonomie que reconnaît encore Trump (qui va jusqu’à préconiser un « Etat » sous 4 ans), et garantissant le maintien tant des Juifs de Judée-Samarie que des Arabes des villes autonomes. Il y a un processus lent, de fuite de Gaza, entre autres, parce que tout développement y est impossible. On parle d’environ 10.000 départs par an…
« Pire », des entreprises israéliennes comme il y a quelques temps Sodastream fournissent ou fournissaient du travail à des « Palestiniens », dans l’enclave économique dite « Zone C » selon le même processus qui a conduit à leur fixation sur cette terre. Quand les médias ne sont pas présents, on assiste à une cohabitation sans heurt dans certains quartiers type Jabal Mukaber, etc, dans l’Est de Jérusalem.
Pour peu que la propagande et les finances de la Turquie, l’AP¨ou le Hamas soient neutralisés dans ces quartiers, des gens cherchent à travailler, à accéder à l’hébreu, à des diplômes et veulent « se fondre dans la masse » : j’en ai des témoignages réguliers, de la part de gens qui travaillent réellement à rendre ces territoires plus « sionistes », en tout cas « judéocompatibles ».
Comment prévoyez-vous de « les faire partir » depuis votre Boulevard parisien si ce ne sont que des « squatters » : ce qui n’est que la réponse du berger à la bergère, lorsque les idéologues symétriques parlent de colonisation juive. Jabotinski ne méprisait pas les Arabes, mais reconnaissait leur intelligence, contrairement à vous. Il parlait d’un combat tragique pour « une même terre » (vous l’auriez traité de « gauchiste »!) sur lequel il ne se faisait aucune illusion. Les hostilités s’arrêteraient « faute de combattants ». C’est ce qui est en train de se produire. Vous en rajoutez avec votre idéologie tirée de chez Otzma, qui ne fait pas 1% en Eretz. Idem pour son ancêtre éponyme, Kahana. Ces théopries de copmptoir échouent toujours face à la réalité. Elles ne mobilisent personne sinon les bateleurs de foire tels que vous.
Je vous parle de la réalité israélienne sur les années à venir, pas de vos fantasmes parisiens.
@Marc
J’ai soutenu le déplacement de population comme étant la meilleure solution au problème des squatters arabes de la Terre Juive. Où aurais-je envisagé une épuration ethnique? Vous me faites penser aux hurlements qui ont suivi le massacre de Der Yassine par le Lehi et l’Etzel en 1948, ou celui des camps de Sabra et Chatila par des chrétiens libanais en 1982. Il suffit que j’évoque le déplacement de populations pour être d’emblée accusé de chercher l’épuration ethnique? Ayant vécu le déplacement d’un million de français d’Algérie en 1962, je considère ma théorie comme parfaitement réalisable, et le déplacement de millions d’africains en Europe ces dernières années ne fait que la confirmer.
S’agissant de l’ex-Pologne orientale en 1939, il n’y avait-pas de volonté génocidaire chez Staline qui a plutôt expulsé ou déporté des populations, qu’il n’en a fait massacrer.
En 1882, quand est arrivé la première alyah de Russie en Terre Sainte, il n’y avait-pas 500.000 habitants sur toute la Palestine, y compris la Transjordanie, et pas 250.000 habitants sur toute la Palestine située à l’Ouest du jourdain, dont plus de 40.000 Juifs, et 70.000 chrétiens. La population arabe a ensuite considérablement augmenté, à un taux très supérieur à n’importe quel autre pays arabe, suite à de fortes immigrations d’arabes attirés par l’essor économique dû aux alyoth Juives. Ensuite ce sont les Anglais antisionistes et donc antisémites, qui ont facilité cette immigration arabe massive dans l’entre-deux-guerres, alors que dès 1922 le Livre Blanc de Churchill limitait fortement l’immigration Juive. Dites-vous bien que c’est avec les impôts des Juifs que les Anglais ont financé le développement de cette population arabe. Vous ne fournissez aucune preuve de colonisation arabe de la Judée-Samarie démarrant en 638, pour aboutir en 1882 à moins de 250.000 habitants, Juifs et chrétiens compris, sur toute la Palestine à l’ouest du Jourdain, d’autant que toutes les photographies datant de 1860-70, ne montrent que des paysages parfaitement désertiques, en dehors des villes. Votre présence arabe avant 1882 c’est du pipeau, et vous n’apportez aucun vestige archéologique arabe à l’appui de votre thèse. Je vous répète que la concurrence de peuplement arabe est le fait d’Anglais antisionistes, d’autant que l’immigration arabe s’est faite dans les zones à forte présence Juive. De plus vous reconnaissez que la majorité des squatters arabes de Judée-Samarie ont déjà, depuis au moins 1950, la nationalité Jordanienne, alors que depuis plus de 30 ans ce pays a renoncé à revendiquer la Terre Juive. Ce sont donc des squatters jusqu’à preuve du contraire.
Rendre les arabes, ou populations arabisées, « judéo-compatibles » est une illusion parfaite. S’il est vrai que des Juifs ont vécu des siècles en terre dite d’Islam, et ont même été des Vizirs avec des pouvoirs exorbitants, ils n’ont jamais pour autant cessé de vivre dans des communautés fermées et étanches. Des siècles d’histoire Juive dans ces pays confirment combien l’huile et l’eau ne se mélangent-pas. Hussein de la Mecque affirmait sans ambages en 1920 qu’il y a contradiction totale entre le nationalisme Juif et le nationalisme arabe. On pourrait écrire plusieurs livres à ce sujet. Le cas Sodastream existait déjà dans les années 1890, jusqu’à ce que vers 1920 la Fédération des Travailleurs Juifs de Palestine, ou Histadrut, impose l’embauche exclusive de Juifs. Convenez que les fonds de l’Organisation Sioniste Mondiale ne pouvaient pas servir à fournir du travail aux immigrés arabes.
En 1948, 760.000 arabes selon l’Onu, 580.000 selon Israël, sont partis de ce pays, alors que les pays arabes leurs demandaient de rester, allant même jusqu’à leur interdire de partir. Je vous recommande d’en étudier le processus et vous conviendrez combien il est possible de faire partir les 3 millions de squatters de Judée-Samarie, sans-même plagier Staline, ni même Hitler comme le prétendent les anti-sionistes d’Europe. Il suffit de répéter ce qui a déjà été pratiqué dans l’Histoire.
Les archéologues décrivent l’ex-royaume de Judée après la déportation des Juifs à Babylone, comme un « paysage de désolation ». Quel était le paysage de l’État Juif en 1948 après le départ de 760.000 arabes? En quoi cela aurait-il été une perte pour Israël? Quel aurait-été, en 1967, le paysage de la Judée-Samarie, si Dayan en avait d’emblée expulsé les 600.000 squatters arabes? Quel serait ce paysage actuellement, si Israël déplaçait 3 millions de squatters arabes qui coûtent aux Juifs bien plus que ce qu’il leur rapporteraient? Combien de Juifs tués faut-il encore attendre avant de prendre la décision qui s’impose? Comment pourrait-on écarter toute haine de soi Juive devant un demi-siècle d’indécision et d’irresponsabilité des politiciens israéliens? Montrez-moi un seul politicien israélien qui assume la responsabilité de ses décisions en la matière, même si la Droite ne cache pas sa volonté d’annexion de la zone reconquise il y a déjà plus de 50 ans!
Vous réfutez des spécialistes des migrations balkaniques, arabes comme Bat Ye Or, qui attestent à minima, de l’existence d’un empire ottoman, générateur de mouvements de populations à l’intérieur de son empire, avant même que les Anglais ou qui que ce soit s’installent dans ces contrées. Si vous pensez que l’empire britannique (ou Français en Grande Syrie et au « Liban » créé sur pièces) sont des créations sui generis, c’est faire preuve d’une grande ignorance pédante. Une partie du droit actuel encore « valide » en Israël remonte au droit ottoman, à preuve le dernier esclandre de Macron à propos de l’Eglise Sainte-Anne, cadeau des Ottomans à la France.
Pire, vous niez jusqu’au fait que les Fatimides se soient installés à Jérusalem en 1098, donc qu’il y ait eu des invasions arabes aussi lointaines que le 7 ème ou le 11ème siècle. Un élève de cm2 pourrait en parler. On peut être farouchement nationaliste sans dire de conneries aussi facilement réfutables. Bref votre idéologie repose sur des fondements dignes d’un cancre.
Après Saladin, aux XIIIe et XVI siècles, les Mamelouks égyptiens, créés en 1230, prennent en 1250 le pouvoir en Égypte et contrôlent la « Palestine ».
Durant cette période, la Palestine, accueille des réfugiés arabes chassés par l’avancée des Mongols sur l’Irak et la Syrie, et vers la fin du XVe siècle, elle accueille les réfugiés juifs chassés d’Espagne.
Beaucoup d’entre eux s’installent en Afrique de nord et en Galilée, et vont être à l’origine du rayonnement intellectuel et religieux de la ville de Safed.
En 1516, le sultan turc Sélim Ier de Constantinople conquiert la Palestine qui va devenir durant 4 siècles, jusqu’en 1917, une des provinces arabes de l’Empire ottoman, un an avant l’Égypte, mais il laisse aux milices mamelouks le pouvoir au niveau local, avec le titre de Bey.
Intégrée dans l’empire Ottoman, la Palestine connaît au XVIe siècle un bon développement économique, au contraire de l’Égypte. Les cités et lieux de cultes sont rénovés, toutes les communautés voient leurs populations croître. Les Ottomans autorisent les Juifs à se réinstaller en Palestine, fuyant les persécutions (notamment d’Espagne).
Quelques rares grandes familles arabes comme les Nusseibeh sont considérées, même par les Israéliens qui participent à l’histoire, comme des Nobles (et pas des tribus importées à diverses époques, par les Ottomans, pyuis les Anglais, mais pas l’inverse). Ils ont été les gardiens de lieux saints à Jérusalem pendant des siècles, ceci depuis le XIV ème, d’autres possèdent, par exemple, les clés du grand sépulcre, etc, parce qu’ils sont clairement inscrits dans la vie de la cité, n’en déplaise à l’Européen que vous êtes, qui ne connaît visiblement pas Jérusalem.
Vous n’êtes absolument pas digne de foi. Je stoppe ici ces discussions vaseuses, révisionnistes et sans intérêt. Vous traitez tous les dirigeants israéliens de « lâches »? Qu’avez-vous fait une seule fois dans votre vie pour ce pays? Vous êtes seulement obséquieux et donneur de leçon comme beaucoup de franchouillards qui regardent le monde se faire sans jamais se salir les mains, mais en insultant ceux qui mouillent la chemise.
Question idiote : êtes-vous en état de porter une arme pour chasser vos squatters, ou sur qui comptez-vous pour le faire à votre place?
Sans quoi, je vais vous en raconter une bonne : vous parlez dans le vide, sur place, une Administration américaine solidement ancrée sur les principes du rétablissement de la souveraineté juive, là où elle a vocation à s’affirmer, doublée par une armée israélienne déterminée à faire valoir le concept de « victoire » pour illustrer les guerres passées et à venir sont à l’oeuvre. Jusqu’à preuve du contraire, il n’y aura pas d’expulsion en masse des villes arabes, simplement une lente décomposition d’idéologies politiques et terroristes qui n’ont plus vraiment lieu d’être et qui ne sont plus soutenues par une grande partie des pays arabes sunnites qui comptent. Le conflit se joue avec des isolats alimentés principalement par l’Iran , la Turquie et quelques autres belligérants tenaces ou autres faux amis.
Il se passent complètement de vos conseils ressassés. Restez confortablement accoudé à votre comptoir. Je ne reviens pas sur la Pologne, vous n’y connaissez rien, avec votre amour du psychopathe au pouvoir dans les années de guerre, avant et après.
@Marc
Je fournis des faits et chiffres attestés, preuves à l’appui, par des historiens et démographes spécialisés sur cette région. M’accuser d’être de mauvaise foi c’est encore me calomnier. Il y a certainement eu un empire Ottoman, comme en Algérie, mais la Terre Sainte était au 19ième siècle quasiment désertique. Je ne connais pas les chiffres produits par Bat Ye Or, mais ceux que je produits sont reconnus par tous les historiens sérieux. Il est plus facile de m’accuser de « révisionnisme » que de réfuter ce que j’affirme. Les lecteurs jugeront.
Ecoutez, Asher, vous prétendez faire disparaître 3 millions d’individus d’un coup de baguette magique, comme le Magicien d’Oz ou en super-champion du Yaka Faucon : faites-le, démontrez comment ou changez de sujet si vous n’avez pas les moyens de votre politique de la table rase (comme tout bon trotskiste qui se respecte!!!). Les donneurs de leçons m’exaspèrent. On ne les voit jamais à l’oeuvre.
NO COMMENT
L’Evenement historique exceptionnel du 23 janvier a Yerushalayim , a porté sur la memoire de la Shoah , et surtout sur la lutte contre l’antisemitisme renaissant….et non sur Auschwitz et les les déroulements de la seconde guerre mondiale en particulier …..
Les gens qui emettent des critiques nauséabondes n’ont rien compris du but veritable de cette commemoration grandiose.
C’est fut pour l’Etat d’Israel et pour tout le peuple Juif , une preuve de la solidarité du monde avec des paroles tres fortes des plus de 50 chefs d’etat et de tetes couronnées.Ceci restera dans l’histoire comme un fait unique .
Les chiens aboient , et la caravane passe….
Bravo d accord
Pas très nette , cette Histoire …
La guerre a commencé par le démantèlement de la POLOGNE par HITLER et STALINE !!! et toute la guerre s’est raffermie sur le succès de cet acte barbare dont personne s’ est ému !!!
S’ il y avait eu une réaction immédiate , tout se serait passé autrement mais la France était plongée dans ses » flons-flons » de la » Belle Epoque » , et les pays de l’ Est soumis à l’ URSS !!!
Alors , si j’étais Président de la Pologne , je réagirais à ce déni de la réalité de l’ Histoire !! Ce ne sont pas les Polonais qui ont installé AUSCHWITZ , et c’est en POLOGNE qu’il y a le + de » Justes » !!!
@ixiane
En 1945, une fois la guerre terminée, les Anglo-Américains, et même les français ont parfaitement accepté que l’URSS annexe définitivement la partie orientale de l’ex-Pologne, les États Baltes, des territoires ex-finlandais, roumains, et même ex-japonais. Les soviétiques considéraient comme russes de nombreux territoires de l’Europe de l’Est et en ont expulsé les populations non-russes qu’ils accusaient de squatter.
A la fin du 18ième siècle, il y a eu un partage de la Pologne entre la Russie, la Prusse et l’Autriche, et ce pays a donc cessé d’exister jusqu’à la chute de la Russie Tsariste et la défaite des empires austro-allemands. Le Congrès de Versailles de 1919 a donc rétabli une Pologne très contestée, qui a d’ailleurs fait la guerre aux russes, et on peut comprendre que 20 ans après les Russes et les Allemands se soient empressés de reprendre leur part. Si en 1945, les Occidentaux ont confirmé l’annexion russe de l’Est de la Pologne de 1939, c’est peut être que ce n’était pas vraiment un territoire réellement polonais. Donc prétendre que la guerre aurait-été raffermie par un acte d’annexion admis par tous, serait aller un peu vite. En septembre 1939, Dalladier a déclaré la guerre à Hitler, mais, sauf erreur, pas à Staline. Reconnaissait-il alors le bien fondé de cette annexion russe de la Pologne orientale?
Encore une fois, vous confondez le rapport de force né de Yalta, le fait qu’à Yalta, Staline était déjà à Berlin, et donc pouvait toujours parler de ce qui se passerait à « l’arrière » en Pologne orientale, et le droit des peuples ou l’identité entre un peuple et une terre. En échange de la Pologne orientale, Staline a concédé une partie de l’Allemagne à la « Pologne occidentale » et exilé pour cela 11 millions d’Allemands de toute façon vaincus, donc n’ayant pas leur mot à dire, et expulsé 4, 5 millions de Polonais « orientaux » vers l’ex-Allemagne devenue Pologne. Staline a vaguement concédé la promesse d’élections démocratiques voulues par la Grande-Bretagne, hébergeuse du gouvernement polonais en Exil, qui ont vite tourné court, au profit du « gouverneme,nt de Lublin », des communistes polonais mis en place et satellisés par l’URSS; En quoi cela relèverait-il d’une « légitimité » ou d’une souveraineté autre que par la force?
Daladier déclare la guerre à l’Allemagne le 3 septembre, 2 jours après l’invasion nazie de la Pologne. Staline ne fait rien jusqu’au 17 septembre 1939, en déclenchant une double-guerre d’écrasement d’une Pologne forcément dépassée par les deux puissances militaires. Déjà, en France, Déat ne « voulait pas mourir pour Dantzig », alors aller combattre l’URSS n’avait pas de sens, encore moins à peine quelques années après le « Front Populaire » et la mesure de l’importance des « agents de Moscou » parmi les « masses populaires ». En soi, l’Allemagne représente un plat de résistance suffisant.
Le pacte Ribbentrop-Molotov est forcément dissuasif pour toute force alliée, même résolue à faire rendre gorge à l’Allemagne Nazie. Ce n’est donc pas en soi, l’annexion de la Pologne orientale qui choque, que le choix de la neutralité intéressée (ou pacte de non-agression et cde partage des terres) de la part de Staline.
Il y a une légitimité à l’annexion de la partie orientale de la Pologne en 1939, dans le sens où cette région avait fait partie de la Russie Tsariste de la fin du 18ième siècle jusqu’en 1919. Elle était peuplée majoritairement de russes, ce que les Polonais n’ont, sauf erreur, jamais nié. Staline en a donc, expulsé, à ma connaissance, 1 million de Polonais, qu’il considérait comme squatters de la Terre Russe. Depuis 1945, personne ne conteste cette région aux russes. Je rappelle qu’à la différence de cela, les États Baltes n’étaient pas considérés comme russes et ont rapidement repris leur indépendance après 1990. Par contraste, en 1967, Israël a reconquis la Judée-Samarie, considérée comme Terre Juive, mais les politiciens n’ont pas procédé à l’expulsion des squatters arabes, dont seulement 250.000 ont immédiatement traversé le Jourdain. C’est par haine de soi Juive et désir de plaire à l’Occident qu’ils ont rêvé d’une intégration possible de ces populations, et plus de 50 ans après, Israël paye toujours les conséquences des décisions de ses politiciens incompétents, d’autant plus qu’actuellement le rapport de forces est indiscutablement en faveur des Juifs.
Le 3 septembre 1939, Daladier a déclaré la guerre à Hitler, officiellement en application du traité d’alliance avec la Pologne. Ce même traité d’alliance lui imposait aussi de déclarer la guerre à Staline après son invasion de la Pologne Orientale le 17 septembre 1939. Or, ni la France, ni l’Angleterre, n’ont alors attaqué Staline. Ceci prouve que ce n’est pas en application du traité d’alliance avec la Pologne que Daladier a lancé la France dans la guerre le 3 septembre et ordonné ainsi la mobilisation générale, d’autant que les militaires lui soutenaient que l’Armée Française ne tiendrait pas quelques semaines face à l’Armée Allemande.
Le pacte Ribbentrop-Molotov n’a en rien dissuadé Daladier de déclarer la guerre à Hitler, mais la Pologne Orientale a été clairement abandonnée à Staline par les Alliés. Mais comme je l’ai déjà développé sur ce site, en 1939, Staline savait pertinemment qu’Hitler allait l’attaquer et a cherché à gagner du temps, se contentant d’annexer des territoires d’Europe orientale qu’il considérait comme russes, et les États Baltes pour des raisons stratégiques évidentes.
La Lituanie a bien fait partie d’une confédération avec la Pologne à une période antérieure : Ces deux membres avaient la même position, étaient liés par un monarque commun, avec une seule élection par la diète commune et une seule monnaie. Cependant la Lituanie gardait son propre trésor, ses dignités et son armée, indépendantes de ceux de la Pologne. C’était une sorte de fédération avant la lettre. Donc personne n’a besoin que les populations ou les états soient complètement identiques pour exister.. Il n’empêche que c’est encore Jean Sobieski et les chevaliers polonais qui ont empêché l’Islamisation de Vienne et de toute l’Europe balkanique et qu’en ce temps-là, on ne comptait en rien sur vos amis russes. De même contre les Suédois ou les chevaliers teutoniques, que les Polonais ont battu à maintes reprises. A toutes les époques Russes comme Allemands, plus tard, l’Autriche-Hongrie (expression même qui ne correspond en rien à une « légitimité identitaire », simplement à un mariage de raison) n’ont cherché qu’à exercer une hégémonie et les pays intermédiaires en ont souvent fait les frais. Cela veut dire que c’est une histoire mouvante, avec des gains et pertes de territoires, qui ne dépendent que rarement de la seule « légitimité » d’un peuple pour une terre.
Du temps des guerres avec la Suède, la Russie en profite déjà pôur envahir la Pologne orientale : En 1655, Charles X Gustave de Suède envahit et occupe l’ouest de la Pologne-Lituanie, la partie orientale étant déjà occupée par la Russie. Les désastres militaires de cette époque sont connus en Pologne sous le nom de Déluge. Le Grand-duché de Lituanie devient un vassal de la Suède, les armées polono-lituaniennes se rendent et le roi Jean II Casimir Vasa s’enfuit en Autriche. Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg et le duc de Prusse soutiennent initialement les principautés de Prusse royale administrées par la Pologne-Lituanie, mais sont vite forcés de s’allier avec la Suède qui fait du duché de Prusse l’un de ses vassaux. Exploitant les ressentiments de la population catholique sous occupation protestante, Jean II Casimir Vasa et les leaders militaires rassemblés au sein de la confédération de Tyszowce parviennent à reprendre du terrain en 1656. La Russie profite des difficultés suédoises pour lui déclarer la guerre et envahit la Lituanie et la Livonie suédoise. C’est exactement la même logique que Staline a appliqué avec Hitler : attendre qu’il « fasse le sale bouloté, puis s’installer sur des territoires disputés.
De son côté, la Pologne-Lituanie, gouvernée par le roi Jean II Casimir Vasa depuis 1648, affronta une grave crise liée à un soulèvement cosaque (début du vrai problème antisémite en Pologne, lié à une population externe : les Cosaques, grands alliés des Russes) e. Par conséquent la République des Deux Nations ne disposait pas d’un outil militaire capable de la défendre contre ses voisins.
En janvier 1654, une alliance anti-polonaise fut conclue entre l‘hetman cosaque Bohdan Khmelnytsky (Chasseur de Juifs, déclencheur de pogroms) et Alexis Ier de Russie. La même année, lorsque Charles X Gustave succéda à sa cousine Christine de Suède sur le trône de Suède, les troupes russes avancèrent en Pologne dont les frontières étaient largement dégarnies et approchaient de la zone d’influence suédoise sur les côtes de la mer Baltique. Voyant les progrès rapides des Russes, la Suède décida d’intervenir pour protéger la population « protestante » de Pologne et s’emparer du maximum de territoires possibles avant les Russes. Le petit jeu classique des puissances environnantes aa de tout temps été d’envahir une contrée dès que les forces du terrutoire d’en-face refluait.
Staline a chassé 4, 5 millions de Polonais de l’Est de leur propre pays pour se le russophoniser. Quoi qu’il en soit, il n’y a aucun rapport entre le traitement soviétique de la Pologne; avant ou après guerre (les Soviétiques sont intrinsèquement des « Internationalistes » ne pariant essentiellement que sur l’expansion de la « révolution », y compris via le PCF, ou le PCI, faut-il vous le rappeler?- et les hésitations des divers gouvernements israéliens concernant la Judée-Samarie, mais essentiellement des rapports de force qui évoluent : en 1967, même après une victoire écrasante contre les 5 pays arabes concernés, s’est poursuivie une guerre d’usure. Le même scénario ou presque a été plus dévastateur pour Israël 6 ans plus tard, en octobre 1973, avec un effet de surprise auquel ne s’attendait pas l’establishment israélien « trop sûr de soi ». Il a donc fallu le pont aérien américain pour assurer, cette fois, une victoire « quasi- à la Pyrrhus »- Ce qui a aussi valu le renversement de domination politique et l’éviction de la gauche par le futur Likoud. La prudence ou l’excès de triomphalisme militaire n’ont aucun rapport avec « la haine de soi ». Mais on passe d’un isolement constant à des assurances prises dans la capacité de développement militaire ou civil, puis à une réévaluation des alliances avec l’environnement, après des décennies d’hostilité.
Votre concept de « Haine de soi » correspond historiquement à des Juifs retournés par d’autres causes, généralement antisionistes comme Bruno Kriesky, ex-Chancelier d’Autriche, ou des Alter-Juifs prononcés comme Michel Warshawski ou toute la clique.
Mais, il est inapproprié voire totalement indécent, pour ceux qui ont combattu au couteau et à la baïonnette contre les Jordaniens et autres, sur le Mont Scopus et autour de Jérusalem, en 67. Je parle des parachutistes qui l’ont libérés, avec leurs généraux du moment, même issus du Kibboutz. Les hésitations politiques sont aussi à mettre sur le compte de l’incertitude face à la réaction du monde arabe, quand on est une nation qui ne compte que sur soi.