Six témoins ont accepté de revenir sur cet épisode pour la chaîne publique britannique. Benoît, Stéphane ou encore Lydia racontent leur soirée, du début du concert des Eagles of Death Metal jusqu’à l’arrivée des terroristes dans la salle de spectacle. Le reportage alterne entre les entretiens des témoins, des images amateurs tournées par des spectateurs et du texte inscrit sur fond noir. «Nous pensions passer la plus belle soirée de notre vie», raconte une jeune femme. «Le concert était génial jusqu’à la cinquième ou sixième chanson où tout a commencé», ajoute l’un d’entre eux.
L’agent de sécurité du Bataclan, Noumouké Sidibé, déjà interrogé dans Sept à Huit peu après les attentats, décrit son état d’esprit lorsque les tirs ont éclaté: «Tout ce que j’ai ressenti, c’est de l’instinct de survie», explique-t-il, en français, avant de donner plus de détails. «Ça pétait dans tous les sens. Les vitres ont éclaté. (…) C’était une scène de guerre dès le départ».
Au cours de ce reportage de 25 minutes, la chaîne dévoile un document inédit: un sonore de quelques secondes où l’on entend les coups de feu en rafales donnés après 21h dans la salle de spectacles (à partir de 5’30). Ce soir-là, cette scène cauchemardesque a duré entre 12 et 15 minutes.