Les émeutes anti-israéliennes à Jaffa : retour de bâton des tactiques anti-terroristes inefficaces de Netanyahu et Ya’alon

A la suite des mesures arrêtées par le cabinet de sécurité, mardi 6 octobre, afin de « renforcer la défense anti-terroriste » – telle que des caméras aériennes dans le ciel – et les explications laborieuses des responsables  pour passer le mot disant que l’explosion de violence palestinienne était sur le point de refluer, Israël a été frappé, cette nuit, de l’intérieur par un vicieux soulèvement pro-palestinien dans les faubourgs de Tel Aviv, à Jaffa. Des nuées de centaines d’Arabes Israéliens se sont jetées dans les rues en propulsant des pierres et en brûlant des conteneurs contre la police, les bus qui circulaient et les Juifs passant dans les rues. Six policiers ont été blessés. Excités à blanc par  le Mouvement Islamique du Nord d’Israël, les émeutiers ont brandi des drapeaux palestiniens et hurlé : « Allah W’Akbar », ainsi que « Avec notre sang nous sauverons Al-Aqsa! »

La station de Radio Galei Tsahal (de l’armée) a été assiégée durant cinq heures.

A longueur de soirée, la police a annoncé que les désordres allaient prendre fin, grâce aux négociations avec les dirigeants de la communauté arabe de Jaffa.

Cette stratégie fait partie intégrante des efforts réalisés par les officiers de Tsahal pour mettre fin à l’explosion de violence palestinienne qui harcèle Jérusalem et la Judée-Samarie, grâce à la ranimation des négociations avec les chefs de la sécurité palestinienne et la rhétorique lénifiante diffusée à l’attention du public par le gouvernement et les responsables de l’armée. Mais l’écart entre la rhétorique et cette situation incontrôlée sur le terrain s’est avéré impossible à combler. Les pierres et les bombes incendiaires continuent de voler – même après que trois maision de terroristes meurtriers aient été démolies à Jérusalem lundi soir.

Là aussi, cette mesure n’est pas parvenue à impressionner au point d’être dissuasive, parce que ces sanctions étaient infligées pour des crimes terroristes commis en 2014, il y a donc un an – preuve de la réplique extrêmement lente d’Israël au terrorisme meurtrier.

Le Premier Ministre Binyamin Netanyahu se trouve poussé dans ses cordes par deux crises conflictuelles. Alors qu’il est confronté aux exigences populaires de réprimer la violence palestinienne qui a provoqué au moins 4 morts et 30 blessés au cours des fêtes de Souccot, il se trouve aussi en face d’une mutinerie au sein de son propre gouvernement de coalition et de son parti du Likoud. Au moins une demi-douzaine de ministres rejettent avec colère la ligne suivie par le premier ministre et le ministre de la défense Moshe Ya’alon, au cours de l’année passée – disant que la crise terroriste et insurrectionnelle doit être traitée « calmement et de façon responsable » – qui n’a guère d’autre effet que de mettre un peu de pommade douce sur le terrorisme palestinien.

Netanyahu a répliqué en menaçant de dissoudre le gouvernement, qui a moins d’un an (mars-octobre) – soit en invitant des parties d’opposition à le rejoindre un gouvernement d’unité nationale ou d’appeler à de nouvelles élections anticipées.

Cette menace est assez creuse. Remplacer les ministres mutins par des membres travaillistes de l’opposition ne peut pas marcher, puisque son dirigeant Yitzhak Herzog contrôle difficilement son propre parti. Une coalition avec le parti Yesh Atid de Yaïr Lapid et Yisroël Beitenu d’Avigdor Lieberman serait encore plus difficile à contrôler que l’actuel alignement. Netanyahu se trouve coincé dans ses cordes parce qu’il gère ces deux crises par des mesures politiques faisant partie du même problème.

Cette manoeuvre est interprétée par les dirigeants extrémistes palestiniens comme un signe de faiblesse israélienne et les encourage à jeter toujours plus d’huile sur le feu de la violence anti-israélienne. Des mesures inefficaces, comme les caméras se baladant dans le ciel, qui un système qui n’a jamais fonctionné au-dessus de l’autoroute 443 vers Jérusalem, par exemple, ne fait que faire empirer les choses. Une poigne de fer proactive et créative contre l’escalade de la violence palestinienne permettrait d’obtenir le soutien de tous les ministres et soulagerait le sentiment populaire d’insécurité envahissante.

12074719_907725259282547_2438387285599212950_n

DEBKAfile Analyse Exclusive 7 octobre 2015, 9:32 AM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski


Qu’est-ce qu’une intifada ? par lemondefr

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires