Gallant : Israël n’a « aucun droit moral » de mettre fin à la guerre contre le terrorisme du Hamas
Israël déterminé à poursuivre son offensive malgré les tensions avec Washington
La question du sort à réserver à la ville de Rafah, ultime bastion du Hamas dans la bande de Gaza, attise les tensions entre Israël et les États-Unis. Avant des entretiens cruciaux à Washington, qui ont été annulés par le 1er ministre, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant qui est déjà présent à Washington devait réaffirmé avec force la détermination de son pays à mener cette offensive jusqu’au bout.
« Tant que 134 de nos concitoyens restent otages à Gaza, nous n’avons aucun droit moral d’interrompre nos opérations militaires », va rappeler Gallant. Ce dernier était attendu dans la capitale américaine pour des réunions de haut niveau avec son homologue Lloyd Austin, le chef de la diplomatie Antony Blinken et le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan.
« Je souhaitais souligner l’impérieuse nécessité d’éradiquer le Hamas et d’obtenir la libération de nos otages », a prévenu le ministre avant ces rendez-vous tendus. Et de préciser la détermination d’Israël à « poursuivre ses opérations partout, y compris dans les zones où nos forces ne sont pas encore intervenues », sous-entendu Rafah.
Cette petite ville de Gaza cristallise les divergences entre les deux alliés. Le président Biden avait qualifié d’éventuelle invasion israélienne de Rafah de « ligne rouge » à ne pas franchir. Le Premier ministre Netanyahu avait rétorqué qu’Israël agirait seul si nécessaire pour venir à bout des derniers 3000 combattants du Hamas retranchés dans cette zone stratégique.
Cette impasse diplomatique s’est encore renforcée après l’abstention américaine sur une résolution de l’ONU réclamant un cessez-le-feu immédiat jusqu’à la fin du ramadan. Un revirement jugé inacceptable par Israël qui a annulé l’envoi d’une délégation programmée à Washington cette semaine.
Pour Gallant, faute d’une « victoire décisive » sur le Hamas, le risque d’un prochain conflit avec le Hezbollah au Liban se rapprocherait. Un avertissement clair aux États-Unis, principaux soutiens et fournisseurs d’armes d’Israël : la partie est loin d’être gagnée dans cette guerre qui semble devoir se poursuivre, qu’Washington le veuille ou non.
Jforum.fr
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