L’arrêt d’un projet immobilier dans le quartier de Har Homa serait motivé par le contexte politique sensible
Israël a annoncé mercredi le gel de la construction de 1.500 nouvelles unités de logements dans le quartier contesté de Har Homa à Jérusalem, situé au-delà de la Ligne verte, malgré les déclarations de la veille du Premier ministre Benyamin Netanyahou selon lesquelles les constructions se poursuivraient indépendamment de la pression internationale.
L’important plan de construction à Har Homa a été suspendu « ni pour des raisons de planification, ni pour des raisons professionnelles », a indiqué le site israélien Ynet.
Le ministère israélien de la Construction et du Logement et la municipalité de Jérusalem ont confirmé que deux réunions importantes sur des questions de planifications pour l’avancement des travaux fixées la semaine prochaine, avaient été annulées pour des raisons inconnues.
Des responsables de la planification, proches du dossier, ont expliqué à Ynet que le programme n’avançait pas en raison du contexte politique sensible, et que le Bureau du Premier ministre n’avait finalement pas approuvé la tenue de discussions sur la planification.
La construction de ces unités de logement doit avoir lieu sur des terrains privés, à l’ouest du quartier de Har Homa.
Selon le ministère de la construction et de la municipalité de Jérusalem, le projet devait être discuté mercredi au sein du comité local de planification, et devait recevoir l’approbation du ministère de l’Intérieur lundi. Mais ces deux réunions ont été annulées.
Les constructions à Har Homa ont déjà été un sujet de tension entre Israël et les Etats-Unis, qui considèrent ce projet illégal en vertu du droit international.
Lundi dernier, à la veille des élections israélienne, M. Netanyahou avait déclaré devant ses partisans à Har Homa qu’il ne soutiendrait pas la création d’un Etat palestinien s’il était réélu.
Après sa victoire électorale, le Premier ministre a tenté de minimiser ses propos, en affirmant qu’il n’avait pas fait marche arrière sur son grand discours de politique de 2009, mais qu’il estimant que les conditions actuelles n’étaient pas réunies pour un Etat palestinien aujourd’hui.