Un Think Tank pense que la nouvelle situation géopolitique au Moyen-Orient implique qu’Israël a moins besoin de l’Amerique 

Israeli President Shimon Peres at the Weibo company, in Beijing, China. Photo: Amos Ben Gershom / GPO.

Les changements dans la réalité géopolitique du Moyen-Orient a conduit Israël à chercher des alliés au-delà de sa relation traditionnellement étroite avec les Etats-Unis, selon une récente analyse d’un Think Tank à Washington DC, le Conseil en Relations Extérieures (Council on Foreign Relations).

L’un de ces changements s’exprime dans la difficulté croissante que rencontre Israël à concilier les pressions venues de Washington, à propos du « processus de paix », en particulier alors que l’opinion publique israélienne continue de voter pour des gouvernements de droite faisant preuve de fermeté, face à ces pressions.

L’autre changement survenu concerne les nombreux ennemis de toujours d’Israël – La Libye de Mouammar Kadhafi, l’Irak de Saddam Hussein, la Syrie de Bachar al Assad, pour la part la plus essentielle – qui soit ne sont plus d’actualité, soit sont encerclés et déchirés par la guerre, ce qui permet à Israël d’élever au carré et de se focaliser sur le danger provenant d’Iran.

Les auteurs remarquent qu’Israël a développé des relations plus approfondies avec d’autres puissances partenaires, comme l’Inde, la Russie et la Chine.

En Chine, par exemple, cette analyse souligne l’engagement croissant de la Chine à l’égard des hautes technologies israéliennes, grâce à la coopération en cybersécurité.

« Le désaccord notoire à propos de la tentative d’Israël de vendre le système d’alerte précoce Phalcon (avion-espion, sous Ehud Barak) à la Cihne en 2000, autant que des rapports plus récents disant que les responsables de la défense israélienne exportent vers la Chine certaines technologies de missiles vendus par les Etats-Unis, démontrent les conflits d’intérêts qui sont susceptibles de survenir à mesure qu’Israël se rapproche de la Chine », déclare ce rapport du CFR.

“Beyond shared democratic values, Israel’s relationship with the United States depends on shared strategic interests. Consistently voting with Russia on key issues at the United Nations or developing cozy military ties with China may, in the long run, cause a true break between the United States and Israel,” they said.

Au-delà du partage des mêmes valeurs démocratiques, la relation qu’Israël entretient avec les Etats-Unis dépend d’intérêts stratégiques partagés.Le fait de voter constamment de concert avec la Russie (pour les Etats-Unis) sur des problèmes cruciaux aux Nations-Unies ou de développer des relations militaires confrortables avec la Chine, peut, à long terme, provoquer une véritable rupture entre les Etats-Unis et Israël », déclare ce rapport.

Obama rencontrera le Premier Ministre Israélien à la Maison Blanche le 9 novembre, pour leur première rencontre en face-à-face depuis l’annonce d’un accord nucléaire avec l’Iran, en juillet dernier.

(Photo : Ashton Carter, l’homme le mieux apprécié et peut-être le seul, au sein de l’administration Obama, et Moshe Booguy Yaalon)

5 novembre 2015 6:35 PM 20 COMMENTS

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