La marine israélienne a arraisonné dimanche un bateau au large de la bande de Gaza avec à son bord des militants dénonçant le blocus terrestre et maritime imposé par l’Etat hébreu à l’enclave palestinienne, a annoncé l’armée israélienne.
Le bateau venait d’Europe « pour violer le blocus naval légal imposé à la bande de Gaza », a ajouté Tsahal dans un communiqué.
En accord avec la loi internationale, la flottille a été stoppée pour être acheminée vers le port d’Ashdod dans le sud d’Israël.
Le bateau arraisonné « Awda » (« Retour », en arabe) qui battait pavillon norvégien avec 22 personnes à bord selon les militants, a quitté Palerme, sa dernière escale, le 21 juillet.
Un autre bateau, le « Freedom », battant pavillon suédois, doit arriver d’ici mardi au large des côtes de Gaza.
Environ 40 militants originaires de 15 pays, dont deux Français, participent à cette opération, selon l’un des organisateurs, Pierre Stambul, co-président de l’Union juive pour la paix.
Israël, ainsi que l’Egypte, ont mis en place un blocus à l’encontre de la bande de Gaza depuis que le mouvement terroriste du Hamas y a pris le pouvoir en 2007.
L’Etat hébreu assure que le blocus sert à empêcher que des armes et d’autres équipements militaires ne soient introduits dans l’enclave palestinienne. Cependant, ces mesures désservent également la population locale: les habitants souffrent notamment de coupures d’électricité provoquées par la suspension des livraisons de fioul.
Selon l’UNRWA, environ 80% de ses quelque deux millions d’habitants sont tributaires d’une aide.
Nombreuses tentatives
Ce n’est pas la première fois qu’une flottille tente de briser le blocus mis en place par Israël dans la bande de Gaza. Entre 2008 et 2016, les militants internationaux ont envoyé 31 navires vers l’enclave palestinienne pour défier les sanctions mises en place par l’Etat hébreu à l’encontre des responsables gazaouïs.
Au mois de mai, la marine israélienne avait alors arrêté un bateau transportant 17 Palestiniens de Gaza.
Courant juillet, un bateau avait également pris la mer depuis un port de pêcheurs gazaouï en direction de Chypre, tentant de briser le blocus maritime imposé dans l’enclave palestinienne.
Les manifestants qui voulaient quitter l’enclave côtière « pour affirmer leur droit à voyager », avaient été arrêtés par l’armée israélienne.