La bataille inutile des rapports de guerre à Gaza

 

Il est peu probable que nombreux détracteurs d’Israël prêteront beaucoup d’attention au rapport publié dimanche par le Ministère des Affaires étrangères du pays sur la dernière guerre à Gaza. Et pas plus ils ne prendront note d’un rapport distinct compilé par un groupe de travail multinational de généraux et amiraux à la retraite sur ce conflit, présenté à la Commission des Droits de l’Homme des Nations-Unies (UNHRC), la semaine dernière. Ces deux rapports disent que Tsahal a agi de manière largement exemplaire, au cours des 50 jours de conflit. Ils concluent que les accusations de crimes de guerre sont mensongères et que la responsabilité fondamentale de la globalité du conflit, ainsi que le taux de civils tués repose sur les terroristes du Hamas qui ont déclenché cette guerre de Gaza et utilisé la population de la Bande comme bouclier humain. Au contraire, ceux qui dénigrent Israël attendront le rapport de l’UNHCR qui est construit dans le seul but de condamner Israël. 

Mais le problème,ici, est bien plus profond, que d’assister à un duel entre les deux camps – Israël et le HCR – dont les distorsions ne font aucun doute. Cette battaille des rapports nous offre un microcosme de la totalité du conflit, précisément, parce que les faits ne sont pas retenus comme pertinents pour le débat. Cela n’a aucune espèce d’importance de savoir quelles précautionsTsahal a prises pour éviter de blesser des non-combattants. Si, comme la Commission de l’ONU et autres professionnels des campagnes de dénigrement d’Israël, vous ne pensez pas que l’Etat Juif n’a aucun droit à l’existence ni de se défendre, tout ce qu »il a fait et fera est illégitime. Revers de la même pièce, cela n’a aucune importance de savoir jusqu’à quel point le Hamas est coupable, tous ses crimes sont toujours argumentés, voire justifiés par ceux qui sont déterminés à salir Israël. 

Le rapport du Ministère, tou comme celui du groupe de chefs militaires étrangers, a examiné sobrement le conflit et reconnu que, comme en toute guerre, on y commettait plein d’erreurs, commises au coeur de la bataille. Bien que les règles d’engagement, avant d’autoriser une frappe contre une cible spécifiqueà Gaza impliquaient une formidable liste de précautions et d’assurances que les civils n’étaient pas mis en danger, il y aura toujours des exemples, au cours desquels les circonstances changent dans une courte période entre l’autorisation de tirer et le moment où l’obus s’abat. En outre, il n’est pas toujours possible de faire la distinction entre des combattants armés et des civils, alors que les combattants du Hamas font tout leur possible pour se mélanger à leurs boucliers humains. 

C’est pourquoi, au contraire, la propagande du Hamas, suivie de façon mimétique par la majorité de la presse internationale, cherche à démentir que près de la moitiédes Palestiniens qui ont trouvé la mort, étaient, en réalité des membres de son personnel terroriste. Parfois, ceux qu’on prévient de quitter les zones qui vont subir une attaque ne le font pas ( souvent sous la pression du Hamas). Parfois, le tir peut être imprécis. Mais, en dépit des tentatives des détracteurs systématiques d’Israël de dépeindre Tsahal comme une armée assoiffée de sang, même ces incidents qui étaient réellement des erreurs, ne peuvent être assimilés à une action délibérée. Certaines fois, les soldats comment juste une erreur, comme cela arrive dans toute guerre, tout au long de l’histoire. 

On doit se rappeler que le Général Martin Dempsey, le Président de l’Etat-Major inter-armées américain,  a déclaré l’an dernier que la conduite de Tsahal est un modèle à suivre, pour les forces américaines, dans leurs propres combats en Irak eten Afghanistan. Comme ces rapports le démontrent clairement, il n’y a pas une armée au monde qui est contrainte d’observer autant de règles restrictives d’engagement, lorsqu’elle combat les terroristes. 

On ne doit pas plus oublier que le contexte de la guerre à Gaza n’est pas un de ceux dans lequel Israël aurait lancé une attaque non-provoquée contre des innocents. Au contraire, l’enchaînement des événements qui a mené vers la guerre a commencé par le kidnapping et le meurtre de trois adolescents israéliens, par une cellule du Hamas. Les chefs du Hamas à Gaza, ont alors provoqué l’escalade du conflit en tirant des milliers de roquettes contre les villes israéliennes. Ils ont aussi tenté d’utiliser les tunnels d’attaques terroristes creusés sous la frontière internationale entre Israël et la Bande de Gaza, pour kidnapper et assassiner d’autres civils israéliens. 

Le Hamas dirige ce qui est, à tous égards, un état palestinien indépendant qui ne dit pas son nom, à Gaza. Mais sa conduite durant la guerre est constitué d’actes terroristes, autant que de crimes de guerre contre son propre peuple, à cause de ses décisions de lancer des missiles et de mener des attaques contre les Israéliens, dans des environnements civils. Ses cercles dirigeants vivent cachés dans des bunkers sécurisés sous des hôpitaux qu’Israël n’a pas attaqué. Bien qu’à la grande différence des Israéliens, le peuple à Gaza dispose de peu d’endroits vers lesquels il pourrait s’échapper pour trouver un abri, il y avait de nombreux refuges dans cette enclave. Mais ces abris étaient réservés aux dépôts de bombes et aux combattants du Hamas, et pas faits pour les Palestiniens ordinaires. 

Ces rapports du Ministère et des généraux contiennent un nombre impressionnant d’informations importantes et on devrait, assurément, les lire. Mais, comme cette attaque en règle à laaquelle on s’attend, de la part de la Commission « des Droits de l’Homme de l’ONU » (qui consacre une part tout-à-fait disproportionnée de son temps à Israël, tout en ignorant les véritables tragédies concernant les droits de l’homme partout ailleurs), ils sont presque à côté de la plaque. 

Comme le Times of Israel l’a très justement dit, l’objectif du rapport israélien peut être de parer à une enquête spécieuse sur cette guerre, par la Cour Pénale Internationale (bien que le Hamas aurait bien plus à craindre qu’Israël, dans le cadre d’une enquête équitable).  

Mais ces détails juridiques ne vont, malheureusement, pas influencer la bataille pour la conquête de l’opinion internationale. Le simple fait, c’est que ceux qui pensent que le Hamas a le droit de tirer tous azimuts contre les civils israéliens et considère comme de mauvais augure que l’Etat juif puisse se donner autant de mal à protéger ses propres citoyens, ne sont, en réalité, pas du tout intéressés par les faits concernant les combats. Cela leur importe peu qu’aucun autre pays au monde ne cherche à arrêter des attaques contre ses villes à ce niveau de précautions qu’Israël, seul, peut démontrer. Pas plus qu’il ne leur importe que la question de la « résistance » du Hamas n’a rien à voir avec la volonté de définir les frontières de la Cisjordanie, mais avec l’envie irrépressible de détruire Israël. 

Selon toute norme un tant soit peu rationnelle, l’effort d’Israël pour mettre un terme aux tirs de missiles du Hamas constituait une guerre juste. Mais si vous pensez que les Israéliens méritent d’être tués, uniquement parce qu’ils sont Israéliens et que les Juifs constituent le seul peuple au monde à ne pas mériter un Etat ni de le défendre, alors qu’est-ce que cela peut bien faire de savoir de quelle façon difficile Tsahal tente de sauver ou d’épargner des vies palestiniennes. De telles déformations n’ont qu’un seul nom et il s’applique à tous ceux qui adoptent de tels points de vue, qu’ils soient Arabes ou JHuifs : l’antisémitisme. C’est cela, et non chaque détails de ces rapports sur Gaza qui continuera de donner le la à ce soi-disant débat concernant la conduite de la guerre. 

@tobincommentary06.15.2015 – 10:00 AM

commentarymagazine.com

Adaptation : Marc Brzustowski

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