Dany Boon donne une information étonnante à propos de Louis de Funès: ”Il ne voulait pas jouer Rabbi Jacob”

Selon Dany Boon, il ne voulait pas se rendre sur le plateau car “il s’était fait détruire” par la critique.

 Louis de Funès a tourné dans plus de 140 films.

Louis de Funès ne voulait pas tourner Rabbi Jacob, trop affecté par les critiques. ©Belga

Le palmarès des cérémonies de remises de prix cinématographiques, comme les Césars ou les Oscars, le confirme d’année en année: les acteurs comiques et les comédies sont quasiment systématiquement snobés par le petit monde du 7e art, alors qu’ils s’imposent souvent comme les champions du box-office. Un phénomène qui ne date pas d’hier, comme l’a fait remarquer Dany Boon sur le plateau de C à Vous. Même si, pour lui, il “ne passe pas le temps : ce qui reste, ce sont les films et les histoires qu’on raconte”.

Et d’illustrer son propos avec Louis de Funès et Bourvil, aujourd’hui “encensés”, alors qu’en pleine gloire, ils étaient “détestés” par l’intelligentsia. “Louis de Funès était détesté. C’est Danièle Tompson (la fille de Gérard Oury, le réalisateur de La grande vadrouille et du Corniaud, ndlr) qui me racontait qu’il ne voulait pas tourner sur Rabbi Jacob. Il était dans sa caravane, parce qu’il avait eu un article très mauvais… Il voulait pas aller sur le plateau pour tourner parce qu’il s’était fait détruire. On disait qu’il faisait que des grimaces et que ce n’était pas acteur… Alors que c’était un clown et acteur extraordinaire”.

Son admiration, il nous l’avait déjà confiée lors de l’exposition de Funès à Bruxelles : “J’ai aimé le cinéma populaire grâce à ses films, à son duo avec Bourvil. Il a été très important dans mon enfance, dans le fait d’aimer et de raconter des histoires avec des personnages qui font rire. C’est le slapstick, le clown, le sens du rythme, de la comédie. Il avait un pouvoir à convaincre avec des choses délirantes.”

À l’époque, il nous avait aussi parlé de l’impact des critiques sur son travail. “On essaie de se carapacer, de se protéger du mieux qu’on peut, mais si on fait ce métier, c’est qu’on accepte une certaine fragilité, de se remettre en question, de prendre des risques. On doute quoi. C’est un métier d’humilité. Quoi qu’on ait fait avant, il y a toujours des doutes. […] Ce qui est génial avec la comédie, c’est qu’on est sur un fil rouge, vraiment très fin, comme un pachyderme qui traverse un cirque sur un fil. Cela peut casser, on peut tomber à côté, mais c’est drôle parce que c’est un pachyderme sur un fil rouge. Quand tout est réuni et que cela provoque le rire, c’est un cadeau, un soulagement, une récompense extraordinaire.”

Ce qu’il espère entendre dès le 15 mars avec le nouveau film de François Ozon, Mon crime.

Patrick Laurent  Journaliste cinéma  www.dhnet.be

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