Exposer les mensonges du Hezbollah

Israël a tout intérêt à voir l’image du Hezbollah au Liban continuer à s’éroder et à ce que la pression sur l’organisation augmente. Le moment est peut-être venu pour Israël d’utiliser les informations dont il dispose afin de faire tomber le masque de l’organisation terrorisant le Liban.

Le 24 août, Israël a réussi à contrecarrer les tentatives du Hezbollah et de l’Iran de lancer des drones suicides à partir du village syrien d’Aqraba, situé à une quinzaine de kilomètres de la frontière israélienne, sur des cibles vitales à l’intérieur du pays. Les exactions de l’équipe terroriste derrière cette tentative pourraient laisser présager ce à quoi on pourrait s’attendre, dans une troisième guerre contre le Liban.

L’Iran et le Hezbollah ne sont pas prêts pour une guerre avec Israël pour le moment. Mais si elle avait réussi, l’attaque de missiles anti-char (Avivim, le 1er septembre) aurait pu entraîner une réponse israélienne généralisée et un affrontement militaire sur le front nord. Leur plan raté a servi, une nouvelle fois, à montrer comment le Hezbollah agit dans l’intérêt de l’Iran et est prêt à risquer, à la fois, la mort et la destruction au Liban, au service de ses clients à Téhéran.

Au Liban, il existe, du moins formellement, un système soutenu par le gouvernement, soutenu politiquement et économiquement par l’administration du président américain Donald Trump. Ce système, à côté de la FINUL, bénéficie d’un large soutien international.

Ces éléments ne veulent pas de guerre avec Israël, mais maintes et maintes fois, ils se sont avérés être des acteurs mineurs sur la scène libanaise. C’est le Hezbollah qui contrôle l’arène politique et sécuritaire au Liban.

Le Hezbollah voudrait être perçu par le public libanais comme le défenseur de la nation tout entière, et pas seulement comme un émissaire de la communauté chiite. Néanmoins, de nombreux cercles au Liban, dont un certain nombre dans le secteur chiite, sont déjà au courant des risques qu’il fait courir pour un parrain extérieur.

Israël a tout intérêt à voir l’image du Hezbollah au Liban continuer à s’éroder et à ce que la pression sur l’organisation augmente. L’une des plus grandes menaces à la réputation du Hezbollah est la divulgation de secrets qui pourraient révéler au public libanais dans quelle mesure l’organisation s’oppose à ses objectifs déclarés et comment ses déclarations hautaines d’opposition à Israël sont en réalité des promesses de loyauté absolue aux intérêts iraniens. Cela, notons-le, est en opposition directe avec la politique du gouvernement libanais, qui aspire à la neutralité face aux crises qui sévissent dans la région.

Un secret majeur que le Hezbollah a gardé pendant de nombreuses années concerne maintenant sa décision de s’engager dans la guerre civile syrienne, que l’Iran et l’organisation ont toujours prétendue servi les intérêts de la communauté libanaise et, partant, internationale. Si l’Iran et le Hezbollah n’avaient pas participé aux combats, le groupe de l’État islamique continuerait à contrôler le pays et à menacer la sécurité mondiale et libanaise. Rappelez-vous que le dirigeant du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a toujours affirmé que le groupe chiite était entré de plein gré dans la Syrie, dans le cadre d’une guerre défensive visant à protéger le Liban du terrorisme du groupe État islamique.

Selon ce récit, la guerre en Syrie n’est pas un soulèvement populaire contre le régime syrien, mais une conspiration américano-israélienne, dans le cadre de laquelle des groupes identifiés au jihad mondial, comprenant des dizaines de milliers de terroristes, ont été amenés en Syrie depuis le monde entier.

Mais les affirmations de Nasrallah selon lesquelles son organisation est entrée en Syrie par choix sont incompatibles avec le témoignage du commandant adjoint des Gardiens de la révolution dans la province de Téhéran. Dans une interview avec des médias appartenant à l’état, il a révélé que lors d’une réunion avec une délégation iranienne, Nasrallah avait déclaré qu’il ne voulait pas participer à la campagne en Syrie et avait expliqué que le guide suprême iranien Ali Khamenei l’avait alors convaincu et l’avait contraint à le faire.

La décision de prendre part à la répression du soulèvement populaire contre le président syrien Bashar Assad a été l’une des décisions les plus difficiles prises par le Hezbollah depuis sa création en 1982. Nasrallah et d’autres hauts responsables du Hezbollah encouragent un faux récit selon lequel cette décision s’est faite de façon indépendante et qu’elle visait, en grande partie, à servir les intérêts du Liban. Israël est en possession d’informations susceptibles d’intéresser les citoyens libanais et sa communauté chiite en particulier. Cela pourrait réfuter la fausse narration du Hezbollah et l’obliger à faire face à la version des événements révélée par ses patrons au sein des Gardes de la révolution. Il est fort possible que cela serve également à révéler les noms des membres du Hezbollah tués au cours des activités de l’organisation au Yémen, quelque chose qui approfondira davantage la crise de l’image à laquelle l’organisation serait confrontée. Le moment est peut-être venu pour Israël d’utiliser les informations dont il dispose pour faire tomber le masque de l’organisation terrorisant le Liban.

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Élie de Paris

Helas… 3 fois helas…
Je transporte des libanais de toute obédience à Paris.
Ils viennent s’installer dans la capitale, achètent leurs appartements et ouvrent des commerces, parfois des grandes marques, sur grandes avenues et places…
Je parle avec eux.
Ils sont Tous convaincus que c’est Ysraël qui menace le Liban, et que, heureusement, le hezb… Le poison est entré, en une generation, au fin fond des neurones…
Il ne reste, à ce jour, qu’un cessez-le-feu.
Pas de paix, ni même d’armistice.

Et le hezb n’a jamais désarmé, comme le stipulait la résolution o’nullesque ! Pire, il a rearmé mille fois…

Claude Berrebi

Les libanais en Afrique sont inféodés au Hezbollah du moins une majorité. Un jeune me racontait que la prochaine guerre verra la fin disrael , même la Turquie est avec nous , l’Iran et la Syrie. A ma réponse dubitatif, comme bcp me connaissent depuis plusieurs décennies, les jeunes clament  » même la France est avec nous ».A voir !!