Les Peshmergas repoussent une 4ème attaque des milices chiites, détruisent 2 tanks,3 Humvees U.S

Peshmerga repel Shia militia attack, destroy tanks deployed against Kurdistan

Le chef d’Etat-Major des Forces Peshmerga, Jamal Imniki, lors d’une interview avec Kurdistan 24. (Photo: Kurdistan 24)

ERBIL, Région du Kurdistan (Kurdistan 24) – Les Forces Peshmerga ont détruit 2 tanks, 3 Humvees dans des affrontements contre la milice chiite appuyée par l’Iran et les forces irakiennes au cours e leur dernière tentative de pénétration du territoire kurde, selon un officiel.

Le Chef d’Etat-Major des Forces Peshmergas, Jamal Imniki, a annoncé jeudi matin que les forces kurdes ont victorieusement repoussé une nouvelle offensive lancée par les milices chiites Hashd al Shaabi, connues également sous le nom d’Unités Populaires de Mobilisation (UPM) et les forces irakiennes dans le nord-ouest de la région du Kurdistan.

Le Fleuve Tigre traverse Mossoul jusqu’à Bagdad et plus. Les combats ont eu lieu au nord-ouest de Mossoul

« Nos forces Pesghmergas ont réalisé une victoire mémorable en ce jour, en détruisant trois Humvees et deux tanks utilisés par les UMP sur le front occidental du Fleuve Tigre », a déclaré Imniki à Kurdistan 24, alors qu’il se trouvait sur les lignes de front de Zummar.

Il a ajouté que les forces kurdes ont été en mesure d’abattre deux véhicules de surveillance aérienne sans pilote qu’utilisent les Hashd al-Shaabi, dans les faubourgs de la province de Duhok, au nord-ouest de Mossoul.

Hadi al-Ameri et Abu al-Muhandis

Imniki a aussi mis en lumière l’implication d’Hadi al-Ameri et d’Abu al-Muhandis dans la direction des combats au sein des milices UMP, aux côtés des forces de sécurité irakiennes.

Chefs des milices irakiennes en conciliabule avec leurs autorités iraniennes

Tweet sunnite sur les exactions des Hashd al-Shaabi en Irak

Avant que l’assaut ne débute, le Conseil de Sécurité de la Région du Kurdistan (CSRK) a alerté d’une « attaque imminente », de la part des troupes irakiennes et des milices chiites, au nord-ouest de Mossoul.

L’alerte donnée par le KRSC (CSRK) a été diffusée sous forme de communiqué, à l’aube jeudi matin à Erbil.

Le communiqué du KRSC, mettant en lumière la nature de la menace d’attaque sans provocation préalable du côté kurde, citait encore « la flexibilité et les appels répétés au dialogue », de la part du Gouvernement autonome kurde.

Les Peshmergas ont repoussé toutes les attaques de la semaine passée, sur différentes lignes de contact autour de la région du Kurdistan, notamment dans les zones de Rabiah et Faysh Khabur, toutes ces tentatives d’incursion étant une tentative évidente d’atteindre la frontière avec la Turquie pour couper le Kurdistan de tout contact extérieur. Mais pour aller « jusqu’où »? Question suivante : …

kurdistan24.net

Les craintes d’un nouveau génocide contre les Kurdes mené par les milices iraniennes doivent être prises au sérieux », selon une experte

 

Une manifestation de protestation devant le Consulat américain à Erbil, au Kurdistan, contre l’usage d’armes américaines par des fous d’Allah, séides de l’Iran. Photo: kurdistan24.net.

Les alertes lancées par les Kurdes, exposant qu’ils sont confrontés à une tentative de génocide aux mains des forces soutenues et téléguidées par l’Iran, qui ont balayé les territoires disputés du Kurdistan, au cours de ces dix derniers jours, doivent être pris au sérieux », selon un expert important sur les affaires kurdes, contacté mercredi.

« Il monte une grande crainte au sein du peuple kurde qu’il puisse à nouveau être confronté à une situation génocidaire, entre les mains du gouvernement irakien et surtout de ses milices chiites incontrôlées soutenues par l’iran de Khamenei et Soleimani », selon Julie Lenarz, Directrice exécutive du Centre pour la sécurité humaine, un Think-Tank basé à Londres, qui a des contacts approfondis au Kurdistan – s’exprimant lors d’une conférence organisée par le Projet Israël, un groupe américain qui suit étroitement l’évolution de la puissance militaire et ses mises sur pieds de milices supplétives dans tout le Moyen-Orient.

Julie Lenarz, Directrice exécutive du Centre pour la sécurité humaine

Critiquant vertement la politique de Donald trump de soi-disant « neutralité », face au massacre commis par l’Iran, qui a eu pour conséquence la perte de 40% du territoire contrôlé par le Gouvernement Régional du Kurdistan, Lenarz a déclaré  qu’il y a un risque grave de « complicité’ américaine et occidentale dans le départ de feu d’une guerre civile rampante, où « nous verrions les Kurdes être une fois de plus, écrasés » sans que l’Occident ne lève le petit doigt.

Lenarz s’exprimait quelques heures après que l’Union Patriotique du Kurdistan – l’un des principaux partis politiques du Kurdistan – est diffusé un communiqué soulignant que « Après avoir vaincu l’Etat Islamique (Daesh), les Kurdes sont à présent entraînés dans une nouvelle vague de sectarisme et de violence orchestrée par certains groupes armés chiites radicaux qu’ils veulent s’imposer ».

« Si les Nations Unies, l’Irak et les Etats-Unis ne reprennent pas le contrôle de la situation qu’ils laissent s’installer, les flammes d’un conflit confessionnel et sectaire peuvent déboucher sur un risque de génocide kurde dans les ones disputées du Kurdistan », a alerté l’UPK, alors qu’il plaide pour une aide d’urgence aux milliers de civils,dans la ville kurde de Tuz Khurmatu, qui se situe au sud de Kirkouk, la principale ville kurde envahie par l’Iran et ses alliés, dont le docile Haider Al-Abadi.

Shalal Abdul, le maire de Tuz Khurmatu, a déclaré dans une interview avec le programme d’émission kurde NRT TV, que des milliers de maisons et de boutiques kurdes ont été brûlées et pillées par les troupes irakiennes et les djihadistes chiites servant sous la bannière de la milice Hashd al-Shaabi. La Commission indépendante des Droits de l’Homme présente au Kurdistan a accusé les Hashd al-Shaabi de commettre des « crimes de guerre » dans les zones sous son contrôle.

Lenarz a souligné que la présence du Général QassemSoleimani – Commandant de la Force Quds du Corps des Gardiens de la Révolution Islamique (CGRI) – au Kurdistan irakien au cours de la dernière semaine n’est en aucun cas une « coïncidence » : « Certains observateurs ont exposé que Soleimani a explicitement menacé les Kurdes de l’usage d’une force disproportionnée, s’ils refusaient de se retirer de Kirkouk ».

« Partout où se rend Soleimani, il laisse derrière lui une traînée de mort et de destruction, et cela n’a rien de différent, cette fois encore », a insisté Lenarz.

Lenarz a remarqué que le refus de l’Administration Trump de choisir le camp deds Kurdes signifie que « L’Iran ne peut qu’éclater de rire, chaque fois qu’un allié de long terme des Etats-Unis est humilié et vaincu ». Pendant ce temps, a t-elle dit, ses contacts kurdes syriens ont exprimé leurs craintes qu’ils ne soient les prochains sur la longue liste des alliés bientôt abandonnés par les Américains [et autres cuistres occidentaux] aux mâchoires iraniennes, maintenant que Raqqa -la capitale du « Califat » de Daesh »- est tombée face aux Kurdes et aux forces de l’opposition syrienne.

Lenarz a aussi dénoncé l’usage d’un équipement militaire fourni par les Etats-Unis à l’armée irakienne pour sa défense extérieure – dont des camions et 4X4 Humvees et des Tanks Abrams M1 – dans l’offensive anti-kurde. En début de semaine, des centaines de Kurdes ont protesté à l’extérieur du Consulat américain à Erbil, la capitale du GRK, en portant des pancartes alertant les Américains contre « L’agression iranienne avec vos propres armes ».

« Il est difficile d’exagérer en prétendant que les Iraniens se soient retirés, au cours de ces deux dernières semaines », fait remarquer Lenarz. « En déniant les preuves claires des activités des milices chiites sur le terrain, en abandonnant les Kurdes, Washington légitime en réalité les stratagèmes montés par Soleimani ».

Alors que la France et la Grande-Bretagne leur ont, à l’origine, promis l’Indépendance à la fin de la Première Guerre Mondiale et lors de l’effondrement de l’empire ottoman, les Kurdes ont , au lieu de cela, été divisés entre la Turquie, l’Irak, l’Iran et la Syrie, en 1923. Depuis cette époque, leur histoire a été marquée par des tentatives constantes et répétées d’obtenir l’Indépendance avec une très faible assistance extérieure (essentiellement celle d’Israël) et cette situation a souvent eu pour conséquence des persécutions, le nettoyage ethnique et le génocide comme à Halabja (gazage par Saddam Hussein).

En1988, le régime de Saddam Hussein à Bagdad a déclenché « l’Opération Anfal » sur ces mêmes territoires aujourd’hui occupés par les forces soutenues par l’Iran. en utilisant des armes chimiques et des bombardements aériens larguant des explosifs puissants contre la population kurde, événements qui ont fait des milliers de morts, environ 1,5 million de réfugiés et plus de 3.000 communautés et villages rasées jusqu’au niveau du sol.

Commentant les atrocités de l’Opération Anfal, l’historien britannique McDowall a écrit qu’à l’époque, « l’Occident était généralement enclin à écarter d’un revers de main et à démentir les affirmations kurdes de Génocide, soit parce qu’elles étaient embarrassantes sur le plan politique ou parce que certains conseillers des princes suggéraient que de tels rapports circonstanciés ne pouvaient être que le fruit d’exagérations sauvages ». « McDowell poursuivait en soulignant que les preuves accumulées par les groupes des droits de l’homme à la fin de la première guerre du Golfe « montraient que les précédentes affirmations kurdes étaient, non seulement irréfutables, mais aussi dans beaucoup de cas, un euphémisme : elles étaient systématiquement minorées, à partir du moment où c’étaient des Kurdes eux-mêmes qui les transmettaient ».

La dernière offensive contre les Kurdes a commencé au tout début dela campagne militaire contre Daesh, où les forces kurdes, aussi bien en Irak qu’en Syrie ont joué un rôle crucial. Le 25 septembre dernier s’est tenu un référendum pour l’Indépendance, où plus de 92, 6% de Kurdes ont voté « Oui ». A présent, les dirigeants kurdes ont offert comme solution de « geler » les résultats de ce vote sans ambiguïté, à seule fin de négocier avec Bagdad, à condition d’un cessez-le-feu. [Soleimani ne l’entend absolument pas de cette oreille. Et Trump laisse faire comme les trois singes].

avatarPar Ben Cohen

algemeiner.com

Adaptation : Marc Brzustowski

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