Lundi et pour deux jours, des dignitaires religieux, des historiens, des politiques marqueront les 50 ans de Vatican II en parlant de dialogue et de respect.

Eussent-ils voulu le faire exprès qu’ils n’y seraient pas arrivés. Pendant que le monde tremble sous les coups de boutoir d’un radicalisme soi-disant religieux, ce même monde est appelé à célébrer ces jours-ci les 50 ans de Vatican II, un appel au dialogue et au respect entre toutes les religions.

« La connaissance et l’estime mutuelle »

« La déclaration de l’Église du 28 octobre 1965, Nostra Aetate, a notamment rappelé l’importance du  » patrimoine commun aux chrétiens et aux juifs « , explique Paul Lévy, président de la communauté juive d’Indre-et-Loire recommandant « la connaissance et l’estime mutuelle » et déplorant « les années de haine ».
Chacun, dans sa propre partie du monde, célébrera donc à sa façon ce tournant de l’histoire. Pour la France, si quelques initiatives vont fleurir notamment à Angers et Paris, c’est la ville de Tours qui a été choisie par l’Église catholique et le Grand Rabbinat pour faire officiellement revivre ce dialogue, sous la direction scientifique de Paul Lévy, universitaire et auteur de plusieurs livres d’histoire: « Le grand rabbin Haim Korsia a beaucoup aimé la concorde qui s’est exprimée l’année dernière lorsque nous avons allumé les bougies dehanoucca sur la place Jean-Jaurès. Élus, hommes d’Église, représentants de l’État s’étaient retrouvés dans une harmonie remarquable. Et puis il aime beaucoup aussi le symbole de partage que représente saint Martin. Du coup, le grand rabbin Korsia, qui connaît bien Tours, et l’archevêque Aubertin ont donné leur accord pour que ce dialogue interreligieux se noue en Touraine. »
Un dialogue qui s’ouvrira lundi 23 novembre avec une table ronde animée par Éric Alary, professeur en khâgne, sur le thème « Vivre ensemble dans une République laïque » avec la participation du père Jean-François Bour, du rabbin Ilan Attal, du pasteur Florence Lusetti, de Ricardo Cohen, représentant les bouddhistes et Salah Merabti pour l’islam.
Ce soir-là, si la table ronde est ouverte à tous, elle s’adressera essentiellement aux lycéens et aux étudiants. Le colloque proprement dit prendra ses quartiers le lendemain, mardi, à l’hôtel de ville avec de très nombreuses personnalités comme le père Patrick Desbois, directeur du service national pour les relations avec le judaïsme, Haim Korsia, grand rabbin de France, Michaël de Saint-Cheron, philosophe des religions, Jean-Pierre Denis, directeur de la rédaction de La Vie, Marc Knobel, historien, Mgr Jérôme Beau, évêque auxiliaire de Paris, Serge Babary, maire de Tours et Mgr Bernard Nicolas Aubertin, archevêque de Tours, qui clôturera la journée.
L’entrée sera libre, mais les entrées seront scrupuleusement filtrées par la police.

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