« Dough », par John Goldschmidt. Comédie britannique, avec Jonathan Pryce, Malachi Kirby, Daniel Caltagirone (1h34).
Un film dont on sort avec le sourire aux lèvres, en souhaitant que la réalité copie cette fantaisie. Soit un certain Dough vieux boulanger juif dans l’East End, à Londres, dont le commerce périclite. Soit un gamin black originaire du Darfour, dealer de shit, musulman, qui cherche un job et qui ne connaît rien à la boulange. Au début, ça se passe assez mal. Puis, très vite, le petit nouveau a une idée. Pourquoi ne pas vendre (sans rien dire) des donuts, des lekech, des hallots, bref, des pâtisseries parsemées de petite herbe du diable ? Succès immédiat : la réputation de la boutique grandit à vue d’œil… et l’amitié entre les deux compères aussi.
John Goldschmidt, réalisateur de télé, signe ici une jolie comédie, avec démêlés familiaux, quiproquos, et embarras bien calibrés. C’est drôle, enjoué, sympathique. On est dans le conte de fées total, mais qui sait ? Tandis que le PS se torture pour savoir s’il faut légaliser le cannabis ou pas, peut-être y a-t-il, dans le 9-4, un p’tit gars qui vend les croissants du bonheur ? F. F.
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