Au lendemain de ses cinq nouvelles victoires aux primaires républicaines, Donald Trump a présenté mercredi les grandes lignes de sa politique étrangère s’il arrivait à la Maison blanche. Au programme : moins d’aide aux pays alliés, plus de budget pour la défense américaine mais aussi la fin de « l’islam radical » et de l’Etat islamique.

A quoi ressemblera la diplomatie américaine si Donald Trump était élu président? L’homme d’affaires a tenté mercredi de répondre à cette question en présentant ses grandes orientations en matière de politique étrangère. Renforcé par ses dernières victoires aux primaires républicaines, qui lui permettront peut-être d’être investi sans problème lors de la convention du parti l’été prochain, Donald Trump s’est ainsi projeté à la Maison Blanche. « ‘L’Amérique d’abord’ sera le thème majeur de mon administration », a-t-il déclaré lors d’un discours à Washington.

Donald Trump a notamment promis moins d’interventionnisme à l’étranger et moins d’aide à la défense des alliés de Washington. « Nos alliés ne paient pas leur part », a-t-il lancé, s’en prenant à l’Otan. « Nous avons dépensé des milliers de milliards de dollars en avions, missiles, navires, équipements, nous avons investi dans notre armée pour défendre l’Europe et l’Asie. Les pays que nous défendons doivent payer pour le coût de leur défense. Sinon, les Etats-Unis doivent être prêts à laisser ces pays se défendre eux-mêmes. »

« La guerre et l’agression ne seront pas mon premier instinct »

Pour autant, Donald Trump a en même temps critiqué Barack Obama pour avoir selon lui abandonné les alliés des Etats-Unis, notamment Israël. « Nos amis doivent pouvoir compter sur les accords que nous avons signés avec eux », a-t-il dit, dénonçant l’annulation du projet de défense anti-missiles en Pologne et République tchèque, ou le lâchage du président égyptien Hosni Moubarak en 2011. Il veut aussi renouer le lien avec la Russie.

Le milliardaire a longuement insisté sur le coût de la défense, promettant d’une part d’augmenter le budget de la défense américaine, et d’autre part de rationaliser les aides militaires à l’étranger. Ce partisan de la ligne isolationniste a aussi axé son discours sur le respect que l’Amérique doit retrouver dans le monde, après huit ans de présidence Obama.

Quant à « l’islam radical », il a promis d’annihiler le groupe Etat islamique. « J’ai un message simple : leurs jours sont comptés », a-t-il dit. « Je ne vais pas leur dire où ni comment. Nous devons, en tant que pays, être plus imprévisibles », a affirmé Donald Trump. « L’EI disparaîtra si je suis élu président, et ils disparaîtront rapidement. Très, très rapidement », a encore promis l’homme d’affaires. Mais contrairement à ce qu’il a laissé paraître au cours de cette campagne, Donald Trimp l’assure : « La guerre et l’agression ne seront pas mon premier instinct. « Nous ne pouvons pas avoir de politique étrangère sans diplomatie, une superpuissance comprend que la prudence et la retenue sont les véritables signes de force », a-t-il dit, accusant ses adversaires de ne pas en faire de même.

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