Un commandant du PDKI combattant l’Iran requiert l’assistance saoudienne

 « Nous pouvons transférer le combat dans leur arrière-cour, de telle sorte que l’ennemi iranien sera plus préoccupé par des questions internes », a déclaré Hussein Yazdanpana

Hussein Yazdanpana. (image via sdusyria.org)

BEYROUTH – Un commandant insurgé Kurde d’Iran a prié Riyad d’assister sa communauté minoritaire rebelle, quelques jours après que l’ancien chef des renseignements d’Arabie saoudite se soit exprimé lors d’une conférence de l’opposition iranienne à Paris et affirmé son soutien au renversement du régime des Ayatollahs.

Le chef-adjoint du Parti pour une Vie Libre au Kurdistan (PJAK), Hussein Yazdanpana – le chef de la branche armée de ce parti – a appelé « la Communauté Internationale, en particulier l’Arabie Saoudite, à aider les Kurdes en Iran », lors de commentaires transmis mardi par ARA News. 

« Nous les Kurdes pouvons mettre un terme aux ingérences de l’Iran dans la Région », a déclaré le commandant militant, quelques jours après que son groupe ait revendiqué une embuscade où un parlementaire et le gouverneur iranien ont été blessés près de la frontière irakienne, la dernière attaque contre les autorités dirigeantes dans cette région rebelle.

« Nous pouvons transférer le combat dans leur arrière-cour, de façon à ce que l’ennemi iranien soit préoccupé par les questions internes et qu’il cesse de se mêler des affaires d’autres apys de la région », a ajouté Yazdanpana. 

L’appel du chef des insurgés kurdes fait suite à un discours fait samedi dernier, par l’ancien responsables des services secrets saoudiens, le Prince Turki al-Faisal, lors duquel il a  déclaré, à une conférence du mouvement iranien d’opposition Mojahedin-e-Khalq (MEK) qu’il veut « la chute du régime iranien ». 

Les responsables iraniens ont réagi avec colère à ce discours, en disant que les commentaires du Prince Turki à Paris montraient que son pays soutient le terrorisme en Iran.

Le 20 juin, un responsable hautement influent de la sécurité iranienne a implicitement accusé Riyad de soutenir les militants kurdes près de la frontière du pays avec l’Irak.

Mohsen Rezaee, le Secrétaire du puissant Conseil de Discernement, a affirmé que l’Arabie Saoudite avait « déployé deux cellules terroristes » au Kurdistan iranien, mais s’était vanté que « tous leurs membres avaient été tués ». 

Les commentaires de Rezaee survenaient en relation avec des heurts durant la mi-juin, contre un groupe de combattants du Parti Démocratique du Kurdistan iranien (PDKI), qui, pour sa part avait démenti avoir le mondre contact avec l’Arabie Saoudite, bien qu’un repsonsable au sein du groupe avait dit « resté ouvert à des discussions » avec Riyad.

 

Les troubles s’accroissent au Kurdistan Iranien

Les remarques ardentes de Yazdanpana surviennent au moment d’une augmentation dramatique des violences dans les régions occidentale de l’Iran peuplées de Kurdes, où on a assisté à un certain nombre d’attaques menées par le PDKI ou d’autres groupes armés comme le PJAK. 

Au cours des derniers incidents du 10 juillet, un parlementaire iranien et un gouverneur local ont échappé de peu à des hommes armés qui ont ouvert le feu sur leur convoi, alors qu’il circulait dans la zone de Dalahu près de la frontière de l’Iran avec l’Irak.

Le PJAK a revendiqué sa responsabilité dans cette attaque, qui survenait juste après de violents combats, fin juin entre les combattants d’un autre groupe d’insurgés kurdes, le Parti Démocratique du Kurdistan Iranien (PDKI) et le Corps des Gardiens de la Révolution dans la zone de Mahabad au nord-ouest de l’Iran, lieu de l’auto-proclamation d’une république indépendante kurde en 1946.

Le PDKI s’est aussi engagé dans des combats contre les Gardiens de la Révolution, dans la ville proche d’Osnavieh (Shno en langage kurde), le 16 juin, en annonçant avoir tué plus d’une vingtaine de membres des troupes iraniennes, alors que Téhéran a avoué qu’au moins cinq de ses hommes étaient morts sous les coups des Kurdes au cours de combats qui auraient tué « les groupes terroristes » voulant s’infiltrer dans le pays.

Le PDKI – un groupe nationaliste kurde de gauche formé en 1945 – a annoncé le 26 février qui’l relançait sa « résistance armée contre la République Islamique d’Iran » et a revendiqué une attaque contre une base des Basidjis dans le villafe de Majid Khan.  

Ce groupe a mené une guérilla insurrectionnelle meurtrière entre 1989 et 1996, après laquelle il a maintenu une politique pacifique jusqu’à la reprise des combats contre les troupes iraniennes à l’automne 2015.

Le PJAK, pour sa part, a annoncé fin avril qu’il reprenait également ses opérations armées en Iran.

QANDIL, IRAQ: (name), a PJAK guerrilla poses for a portrait in her unit's camp situated in the mountains that make up the Iran Iraq border. The PJAK is a Kurdish separatist group fighting a guerrilla war for Kurdish independence in Iran. They were founded in 2004 when they split from the PKK, the (Kurdistan Workers' Party) which is fighting for Kurdish independence in Turkey. Both groups follow a general Communist ideology and both have male and female fighting units. Photo by Sebastian Meyer
QANDIL, IRAQ: (name), a PJAK guerrilla poses for a portrait in her unit’s camp situated in the mountains that make up the Iran Iraq border.
The PJAK is a Kurdish separatist group fighting a guerrilla war for Kurdish independence in Iran. They were founded in 2004 when they split from the PKK, the (Kurdistan Workers’ Party) which is fighting for Kurdish independence in Turkey. Both groups follow a general Communist ideology and both have male and female fighting units.
Photo by Sebastian Meyer

Publié le : 13/07/2016 01:28 PM

Albin Szakola (@AlbinSzakola). Amin Nasr a traduit le matérile arabophone de ces documents. 

Adaptation : Marc Brzustowski

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