Des groupes d’Idlib et d’Alep expriment leur soutien à la coalition kurdo-arabe soutenue par les Etats-Unis

Un rassemblement de petites brigades rebelles du Nord-Ouest de la Syrie ont annoncé leur engagement à se joindre aux Forces Démocratiques Syriennes conduites par les Kurdes. 

L’enjeu est le suivant : ils’agit d’une stratégie de substitution aux précédents fiascos enregistrés par la CIA, appuyant des groupes rebelles arabes passant avec armes, matériel et bagages dans le camp des radicaux d’Al Nusra. Cette fois, le plan consiste à donner le leadership aux forces kurdes dominantes et loyales envers l’Occident sur le champ de bataille. Mais, pour que leur légitimité soit reconnue dans les zones essentiellement peuplées de populations arabes, il leur faut des alliés issus des groupes rebelles émanant de cette population. A plus long terme, cette force serait essentielle pour avancer sur les zones kurdes et non-kurdes en direction de Raqqa, la capitale de l’Etat Islamique. Si même celle-ci tombait, il faudrait être en mesure de la contrôler, ce qui serait impossible si les forces de libération était uniquement constituées de Kurdes,alors qu’une part importante de la population est sunnite… Il y a encore loin de la coupe aux lèvres et pourtant l’offensive de Raqqa, comme celle sur Mossoul et d’autres fiefs de Daesh est urgente, au vu de l’actualité tragique de ce qui se passe au sein des démocraties occidentales sous la coup des attentats.

Rebel announcement. (YouTube/Jesh Althowar)

BEYROUTH – Un groupe de petites brigades rebelles du Nord-Ouest de la Syrie a annoncé être prêt à se joindre à la coalition soutenue par les Etats-Unis et dont le fer de lance sont les forces des unités de Protection du Peuple Kurde (YPG), qui jusqu’à présent ont concentré leurs opérations bien plus à l’Est.

Douze brigades moins connues opérant dans les provinces d’Idlib et Alep – qui sont laregement dominées par des factions islamistes – déclarent qu’elles vont rejoindre l’alliance des forces Démocratiques Syriennes (FDS), qui est dirigée par les Kurdes, en même temps que par des milices arabes et assyriennes locales dans le Nord-Est de la Syrie. .

« Nous annonçons que nous sommes prêts à opérer sur les fronts d’Alep et d’Idlib sous la bannière des Forces Démocratiques Syriennes », ont annoncé ces unités rebelles jusqu’alors peu connues du Nord-Ouest de la Syrie, dans un communiqué vidéo ce lundi 16 novembre.

Ces groupes basés dans le Nord-Ouest de la Syrie ont fait allusion au fait qu’ils se destinent à combattre les forces du régime syrien, en disant que leur déclaration vient en réponse au « phénomène terroriste aujourd’hui incarné par Daesh et ceux de même engeance, autant que par le régime baathiste criminel ».

Ces groupes comprennent le : Jaysh al-Thuwar, les forces de la Division 30, les Brigades des Martyrs d’Idlib, les Brigades des Martyrs d’Ayn Jalout, la 99ème Brigade d’Infanterie, la Brigade al-Hamza, la Brigade Al QaQaa, la Brigade 455 des Opérations spéciales, laBrigade Seljuq, la Divsion 102, Ahrar al Shamal, et les Forces Tribales d’Alep et de l’arrière-pays d’Alep.

Quatre de ces brigades -Jaysh al-Thuwar, la 99ème Brigade d’Infanterie, la 455ème Brigade des Opérations spéciales et la Brigade Seljuq étaient déjà à l’origine des signataires de la Déclaration de Création des FDS, le 11 octobre.

Les FDS, qui combattent actuellement Daesh près de la frontière syrienne avec l’Irak, ne partagent pas nécessairement les objectifs des factions appartenant à l’Armée Syrienne Libre.

La nouvelle coalition formée par les FDS a insisté sur le fait que son objectif principal est de combattre Daesh, alors que le deuxième, plus vague est de construire « une Syrie démocratique ». Elle n’a fait aucune mention, jusqu’à présent, d’un combat contre les forces du régime de Bachar al Assad.

Les douze groupes que la vidéo prétend représenter comporte les YPG, qui indiquent que le communiqué peut avoir été produit dans l’enclave autonome kurde le long de la frontière nord-ouest de la Syrie avec la Turquie.

Les YPG n’ont aucune présence dans le nord-ouest de la Syrie au-delà du Canton d’Afrin dont les frontières ont été le théâtre d’affrontements intermittents entre les forces combattantes kurdes et des forces islamistes dont le Front Al Nusra.

LES FDS, qui ont annoncé leur formation le 11 octobre, sont dominées par les YPG kurdes fortes de 30.000 hommes. Les forces du régime contrôlent encore de petites poches de territoires dans la province d’Hasakeh et maintiennent un accord de non-agression tendu avec les groupes kurdes.

Le 13 novembre, les FDS ont annoncé avoir déferlé dans la ville d’Al-Hawl – qui se situe sur une route d’approvisionnement de Daesh menant d’Irak en Syrie – à la suite de leur offensive dans la zone le 30 octobre.

C’est la plus grande victoire stratégique et elle a pu s’accomplir en complète coordination avec la coalition internationale (appuyée par les Etats-Unis), a déclaré un porte-parole des FDS à l’AFP.

Les Etats-Unis ont soutenu les récentes offensives des FDS par de lourdes frappes aériennes, alors que les responsables du Pentagone a publiquement vanté les réussites de l’avancée de la coalition. Le 12 octobre, les Etats-Unis ont confirmé avoir largué 45 tonnes de matériel militaire aux FDS, en disant l’avoir fait en direction des groupes arabes et non Kurdes, afin de ne pas attiser la colère d’Erdogan.

now.mmedia.me

Adaptation : Marc Brzustowski

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