Les employés de l`UNWRA ( l’agence onusienne chargée de venir en aide aux réfugiés Palestiniens ) sont en grève depuis mercredi dans les villes de Jérusalem, Ramallah, Hébron, Naplouse et Gaza ville. Les salariés ont cessé le travail jusqu’à vendredi pour protester contre les baisses de budget des agences et pour réclamer des augmentations de salaire !

Des syndicalistes ont pris position aux entrées des bureaux et filtrent les personnes qui entrent, c’est à dire presque personne car la grande majorité des bureaux sont fermés.

Le syndicat a prévenu dans un communiqué que les employés de l’UNRWA dans le secteur de la santé seront également en grève deux heures le 2 Novembre, et que toutes les écoles affiliées à  l’UNRWA en Cisjordanie et Gaza ferait une grève de deux heures le 3 Novembre.

D’autres manifestations seront annoncés dans les prochains jours, selon le syndicat.

Le syndicat accuse l’administration de l’UNRWA d’être à l’origine de l’échec des négociations pour résoudre les tensions avec les employés locaux, disant que «la supériorité et l’arrogance » de l’UNRWA ne pourra pas entamer la détermination des Palestiniens qui « continueront à protéger l’organisme auquel ils sont fidèles à, et qui est un témoin majeur de la souffrance des réfugiés palestiniens « .

Un porte-parole de l’UNRWA n’a pas pu être joint pour un commenter la situation.

L’UNRWA a nié les allégations selon lesquelles elle aurait apporté ces modifications dans les services aux réfugiés afin de développer d’autres secteurs d’activité plus rentables, afin de contenir la crise financière de l’agence. Les Palestiniens ont accusé l’agence de sacrifier le bien-être des réfugiés palestiniens afin de maquiller leur faillite financière.

Le syndicat de l’UNRWA a déjà organisé des grèves en Août et Septembre dans les quatre pays qui bénéficient de ses services ; les territoires disputés, la bande de Gaza, le Liban, la Syrie et la Jordanie, afin de protester contre les bas salaires et la pénurie de personnel.

L’UNWRA a annoncé en Juillet 2015 que sa quasi-faillite allait entrainer la fermeture de plus de 700 écoles. Le Hamas avait alors menacé l’organisation de représailles !

Cependant, cette grève a peu de chance de donner satisfaction aux revendications des salariés, palestiniens à 95%. (NDLR)Les difficultés budgétaires de l’UNWRA ne datent pas d’hier et ne dépendent pas des directeurs d’agences, mais des pays donateurs, en partie échaudés par les récents scandales qui ont dénoncé les agissements de certains de ses employés, utilisant l’agence pour alimenter le Hamas notamment en fournitures, et revendant les biens au marché noir.

Plusieurs pays ont annoncé renoncer à financer l’organisation dans le sillage de ces scandales.

L’UNWRA, se compose de 59 agences qui emploient 25.000 salariés.
Elle a été créée en 1949 pour gérer 700.000 réfugiés, mais comme les palestiniens sont les seuls à être considérés comme des réfugiés à vie, en 2005, l’agence devait en gérer plus de 5 millions.
Les pays donateurs ont fini par jeter l’éponge et sa fermeture pour cause de faillite serait imminente … NDLR : cette grève annonce peut-être le début de la fin du statut de réfugié à vie des palestiniens.

MEMO

UNRWA employees to strike

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