L’avion qui s’est écrasé élève le nombre de morts russes liés à la crise syrienne à 310 tués
La piste terroriste ne peut être écartée ; 3000 membres de l’armée et des secours mobilisés pour les recherches sur cet « accident » exceptionnel et suspect,
à une date et pour une mission particulièrement symboliques. 

Malgré les circonstances extraordinaires entourant la façon dont le Tupolev-154 russe s’est écrasé en Mer Noire quelques minutes après son décollage pour la Syrie, depuis Sochi, tôt ce dimanche 25 décembre, l’annonce effroyable qu’aucune des 92 personnes à bord n’a survécu, n’a pas été assorti d’une suggestion officielle qu’il puisse s’agir d’un attentat terroriste.

Cette suggestion n’a commencé à effleurer en surface que plus tard dans la journée. Le Ministre des Transport Maxim Sokolov a mentionné a découverte de 11 corps en mer, en ajoutant sur un ton sinistre que « des fragments d’autres corps ont aussi été retrouvés ». Il a ajouté : « Bien sûr, le spectre tout entier et presque tourtes les causes possibles… font l’objet de nos enquêtes, mais il est prématuré  de parler dès à présent de cela comme résultant d’un acte terroriste ».

Le Général-Major Igor Konashenkov, porte-parole de l’armée russe a posé que le « Pilote était de première classe » et que cet avion de transport Tupolev, datant de 33 ans, avait été remis en service récemment.

Mais, jusqu’à présent, les enquêteurs pourraient bien déjà avoir une idée de ce qui a pu provoquer ce crash, à peine deux minutes après son décollage- de façon trop soudaine pour que les pilotes puissent envoyer le moindre signal de détresse.

Ont-ils trouvé des traces d’explosifs implantés dans l’appareil ou, éventuellement, une ligne de carburant ou un réservoir saboté, ou un passager transportant une bombe ou portant une veste d’explosifs? Une faute technique possible ne peut être exclue à ce stade. Cependant, la réponse russe inhabituelle à ce désastre indique que le Kremlin s’est dépêché de trouver des réponses et que son dispositif d’urgence est passé rapidement à la vitesse supérieure en s’attendant à devoir avoir affaire à un attentat terroriste massif.

Déployée sur les lieux de la catastrophe, on trouve une armée de 3.000 membres du personnel de secours, dont 100 plongeurs, amenés d’urgence de toutes les régions de Russie, avec 32 bateaux et sous-marins et des essaims innombrables d’hélicoptères et de drones – tous engagés à recueillir la moindre bribe de débris et de restes humains pour obtenir un tableau aussi complet que possible de la nature du désastre.

Alors que l’attention internationale demeure centrée sur la vague de terrorisme qui submerge l’Europe (Berlin),les terroristes islamistes dont Daesh, placent clairement la Russie dans leur ligne de mire, en particulier depuis qu’elle a intensifié son intervention militaire en Syrie, en septembre 2015.

La façon tragique dont l’Airbus de Metrojet a été abattu au-dessus du Sinaï, le 31 octobre 2015 est encore gravé dans la conscience collective russe, alors qu’il venait de décoller de l’aéroport de Sharm el-Sheikh, qui était encore une ville balnéaire égyptienne prisée par les Russes.

La voix de l’assassin turc résonne encore aux oreilles des Russes, lorsqu’il a hurlé : «  »Souvenez-vous de la Syrie! Souvenez-vous d’Alep! », six jours plus tôt, après avoir assassiné dans le dos Andreï Karlov, 62 ans, l’Ambassadeur russe à Ankara. La vidéo de ce crime a fait le tour du monde sur les écrans de télévision.

 

Jusqu’à présent, le Président Vladimir Poutine est parvenu à minimiser les pertes parmi le personnel militaire russes impliqué dans le conflit de Syrie [notamment en ayant essentiellement recours à des contingents de mercenaires, dont on évalue les pertes à environ 600]. Mais le nombre de pertes humaines découlant des attentats terroristes, à l’ombre de cette guerre, pourrait bien avoir grimpé au niveau inquiétant de 310 personnes – sans compte aucun soldat sur le champ de bataille.

Le crash en Mer Noire, si l’acte terroriste était prouvé, démontrerait que la Russie est devenue une cible centrale des terroristes islamistes, en particulier de Daesh et de la brache syrienne d’Al Qaïda, le Jabhat Fatteh al-Sham, (ex Front al Nusra) et qu’elle paie un prix cruel pour son rôle dans le conflit syrien.

Le Tupolev condamné à disparaître en Mer transportait plus d’un symbole national populaire : les 64 chanteurs du Choeur de l’Armée Rouge, connu sous le nom de l’Ensemble Alexandrov, une troue de danseurs et Yelizaveta Glinka, connue sous son nom populaire et affectueux de « Docteure Liza », dirigeante bien-aimée d’une organisation d’aide aux victimes dans les zones de combat de l’armée russe. Neuf reporters de guerre étaient aussi à bord de l’avion. Poutine a déclaré que lundi est un jour de deuil national.

Yelizaveta Glinka, connue sous son nom populaire et affectueux de « Docteure Liza », gratifiée par Vladimir Poutine. 

 

Ils voyageaient tous vers la base aérienne russe d’Hmeimim, près de Latakia, avec une cargaison de médicaments. Un concert en faveur des troupes était prévu pour le Nouvel An.

 

Depuis des années, les terroristes ont les yeux rivés sur la ville balnéaire très prisée de Sochi, sur la Mer Noire, qui est aussi le lieu privilégié de sommets internationaux et la station d’évasion favorite l’hiver pour les grands dirigeants russes, dont Poutine, qui maintient une résidence de vacances à cet endroit. Un assaut sur Sochi aurait, par conséquent, l’effet d’une piqûre dans l’oeil du Président russe et de l’armée russe, ainsi que de leurs services de renseignements qui se battent nuit et jour contre le terrorisme.

DEBKAfile Analyse exclusive 26 Décembre 2016, 11:17 AM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski

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blum

Je voue un sentiment d’éternelle reconnaissance à l’Armée Rouge qui a libéré mon père, en 45, ainsi que son ami hongrois ( qui a émigré en Israël, qqs mois après ), d’un camp de prisonniers, avant que ces derniers ne soient envoyés à Rawa Ruska.
J’aime écouter les Choeurs de l’Armée Rouge.