Le prochain Chef d’Etat-Major de Tsahal projetait la nécessité d’éliminer le président syrien Assad

Le quotidien saoudien Elaph dit que le gouvernement israélien a rejeté la recommandation d’Aviv Kochavi de renvoyer Assad car ils préféraient un adversaire connu.

 

Rapport: Un nouveau chef des FDI voulait assassiner le président syrien Assad

Aviv Kochavi (à gauche) et Bashar Assad (à droite). (crédit photo: WIKIMEDIA COMMONS & SANA / HANDOUT VIA REUTERS)

Le Chef d’état-major entrant de Tsahal, le major-général Aviv Kochavi a plaidé pour le renversement du régime du président syrien Bashar Assad, mais sa stratégie a été rejeté par le gouvernement israélien, qui a préféré traiter avec un adversaire connu (le diable que l’on connaît), a rapporté le journal saoudien Elaph.

Citant un haut responsable israélien non identifié, le quotidien saoudien a déclaré que Kochavi, alors directeur du renseignement militaire, était favorable à la chute du pouvoir d’Assad, même dans le cadre d’un assassinat, à cause du soutien du Hezbollah au régime.

Selon le rapport, Kochavi aurait recommandé la suppression du régime d’Assad, car « cela  (ce pouvoir) n’apportera que des calamités à Israël de la part de l’Iran, du Hezbollah, des milices et de l’influence russe dans la région ». Mais le chef du Mossad, Yossi Cohen, « a préféré vouloir conserver une adresse en Syrie. » -. quelqu’un avec qui communiquer au besoin par l’entremise des canaux de coulisses (pays-tiers, dont principalement la Russie).

Le « conflit prolongé en Syrie a été l’occasion pour Israël de tenir souvent des négociations d’arrière-plan avec le régime de Damas afin de parvenir à un accord en Syrie », cite le rapport, ajoutant que le cabinet diplomatique de sécurité « a tenu des discussions approfondies sur la situation en Syrie et a décidé qu’Israël ne permettrait pas l’établissement d’une présence militaire iranienne dans ce pays ».

Selon le reportage, bien qu’Israël ait eu plusieurs occasions de prendre pour cible Assad et les principaux dirigeants de son entourage au cours de la guerre civile longue de huit ans, Jérusalem a plutôt décidé de se concentrer sur la prévention de l’implantation iranienne dans le pays, en prenant pour cible les atouts iraniens et du Hezbollah, « tout en s’assurant que [Israël] inflige des dégâts minimes au régime de Damas. »

La source israélienne a déclaré à Elaph que les discussions récentes du cabinet de sécurité sur la situation syrienne ont souligné qu’Israël n’acceptera aucune sorte de présence militaire iranienne en Syrie et « ferait tout le nécessaire pour expulser l’Iran de Syrie à tout prix. « 

Les responsables israéliens ont, à plusieurs reprises, fait part de leurs préoccupations concernant la présence croissante de l’Iran à ses frontières et concernant la contrebande d’armes sophistiquées à destination du Hezbollah au Liban, de Téhéran vers la Syrie, soulignant que les deux phénomènes sont des lignes rouges pour l’État juif.

Travaillant pour empêcher le retranchement des forces iraniennes et le transfert d’armes perfectionnées au Hezbollah, l’armée de l’air israélienne a admis avoir mené des centaines de frappes aériennes en Syrie.

En octobre, au cours d’une interview rare, le chef d’état-major sortant de Tsahal, le lieutenant-général Gadi Eisenkot, a déclaré à Elaph que l’expansion de l’influence iranienne au Moyen-Orient était une préoccupation majeure pour Israël, autant que pour l’Arabie saoudite.

« Le plan iranien est de contrôler le Moyen-Orient au moyen de deux croissants chiites », a déclaré Eisenkot. « Le premier concerne l’Iran, l’Irak, la Syrie et le Liban, et le second part du Golfe, de Bahreïn par le Yémen jusqu’à la mer Rouge. Nous devons empêcher cela. »

L’année dernière, l’ancien ministre du Logement, Yoav Galant, avait appelé à l’élimination d’Assad, à la suite d’informations selon lesquelles le régime aurait utilisé un crématorium pour dissimuler ses atrocités commises hors de Damas.

«La réalité [est] que des personnes sont exécutées en Syrie, frappées délibérément par des armes chimiques et leurs corps sont brûlés – chose que nous n’avons pas vue depuis 70 ans. Nous franchissons une ligne rouge et il est temps d’éliminer Assad, littéralement », avait-il déclaré face à un auditoire lors de la deuxième conférence internationale sur la guerre terrestre et la logistique à Latrun, sur la route de Jérusalem. . Galant est ancien major général de l’armée israélienne et membre actuel du Conseil de sécurité nationale.

Selon Galant, la principale menace pour Israël est l’Iran qui souhaite ouvrir un pont terrestre chiite reliant Téhéran à Damas en passant par l’Iraq pour se rendre en Israël.

«Ce qui se cache derrière la Syrie, c’est le Hezbollah, soutenu par l’Iran. L’Iran est un danger pour la sécurité du monde entier. L’Iran est le problème, pas la solution », a-t-il déclaré. «Le monde doit expulser le monstre chiite et le renvoyer d’où il vient. Quand nous avons la queue du serpent en Syrie, nous pouvons aussi avoir la tête à Téhéran.

PAR ANNA AHRONHEIM
 1ER JANVIER 2019 16:13

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Élie de Paris

Il y a parfois des réponses pragmatiques…
Le midrash raconte que lors de l’expédition nombreuse accompagnée d’une foule et des dignitaires égyptiens qui accompagnaient la dépouille du patriarche Jacob, ce convoi se trouva bloqué par le frère de Jacob, qui revendiquait la dernière place dans le caveau des Patriarches, celle à côté de où Léa reposait…
On envoya alors un coureur émérite chercher un document en Egypte que Jacob avait reçu de son père, qui prouverait la réservation de la place…
Un grand gaillard, ‘Houchim, le Danite, qui était sourd, demanda alors pourquoi on laissait Papy au dehors, au Soleil, plutôt que le porter en place.
On lui répondit que « C’est ce type, là-bas, qui fait des histoire…) (Essav).
Il prit sa masse, arriva devant Esaü, et lui explosa la tête, qui sous le choc, se détacha et roula dans le caveau… On put alors procéder…
Ainsi, comme l’avait prédit leur mère Rivkah, ils furent, les jumeaux, mis en terre le même jour… Enfin, seulement la tête de bois du grand.
Parfois le pragmatisme est un raccourci qui évite beaucoup de Problèmes…
Si Assad avait été gommé, nous serions aujourd’hui dans une toute autre posture… Et combien de dizaines, de centaines de milliers de vies auraient été épargnées ?