(FILES) This file photo taken on April 16, 2007, shows the logo of the Dutch medical and consumer electronics giant Philips at its headquarters in Amsterdam. - Dutch medical device manufacturer Philips said on October 24, 2022, it will slash 4,000 jobs after a massive financial hit for a recall of faulty sleep respirators pushed it into loss. The 1,3-billion-euro (1,28 billion USD) write-down for the defective machines pushed the firm, which currently has nearly 80,000 employees worldwide, into a net loss of the same amount. (Photo by LEX VAN LIESHOUT / ANP / AFP)

Affaire des respirateurs Philips : le fabricant aurait alerté la marque sur les risques à plusieurs reprises

De nouveaux éléments dans l’enquête française sur les respirateurs Philips indiqueraient que l’entreprise aurait continué à utiliser une mousse pour équiper ses appareils malgré les alertes de son fabricant américain sur ses risques cancérigènes
Des documents accablants transmis à la justice française indiquent que l’entreprise Philips aurait été mise en garde par son fabricant américain sur les risques cancérigènes liés à l’utilisation d’une mousse en polyuréthane pour fabriquer ses respirateurs contre l’apnée du sommeil, et ce bien avant le rappel des produits de la marque, selon une information de France Info.

Les éléments partagés par un collectif d’avocats de plusieurs pays, sont examinés par le pôle santé publique du parquet de Paris dans le cadre de l’enquête préliminaire pour « mise en danger de la vie d’autrui », « tromperie aggravée » et « administration de substances nuisibles », ouverte en juin à l’encontre de la marque Philips. Ils semblent accréditer que l’entreprise et plusieurs sous-traitants américains ont continué à utiliser ces respirateurs en connaissant les problèmes qu’ils posaient, sans en informer les autorités sanitaires concernées ni les usagers à travers le monde.

Impropre à l’usage médical

Dans un document transmis au pôle de santé publique du parquet de Paris, Maître Christophe Lèguevaques, l’avocat de deux associations de malades respiratoires (la FFAAIR et la FNATH), affirme que « l’ensemble de ces documents établis pour les juridictions américaines remettent fortement en question […] le descriptif des faits tels que présentés par Philips ».

De son côté, le fabricant américain de mousses industrielles en polyuréthane Wm. T. Burnett, se dédouane de toute responsabilité. Dans une audition devant la cour de Pennsylvanie, son représentant Lee Lawler, affirme que son entreprise n’a pas été consultée sur l’usage médical de ces mousses, réservées à l’utilisation industrielle, et dont la composition contient notamment des matériaux toxiques comme un retardateur de flammes.

Une plainte collective en vue

Interrogé personnellement entre 2016 et 2021 par des sous-traitants puis des représentants de Philips aux Etats-Unis sur la dégradation rapide de la mousse, Lee Lawler souligne que « Burnett a systématiquement déconseillé l’utilisation de mousse de polyester sans stabilité hydrolytique [qui se dégrade sous l’effet de la chaleur ou de l’humidité] et a suggéré que la mousse de polyéther est plus performante », rapporte France Info. Pourtant, un sous-traitant de Philips aurait à l’époque affirmé à Burnett par courriel que Philips entendait continuer à utiliser la mousse en attendant « un planning de remplacement ».

Par SudOuest.fr
Philips et plusieurs de ses sous-traitants sont mis en cause © Crédit photo : LEX VAN LIESHOUT/AFP

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