De violents combats se poursuivaient jeudi entre les rebelles zaïdites chiites et des fondamentalistes sunnites dans une région du nord du Yémen, où au moins dix personnes ont été tuées, selon des responsables tribaux de la région.Les combats aux armes de tous calibres se concentrent autour d’une mosquée et d’une école coranique, Dar Al-Hadith, tenues par les fondamentalistes dans la localité de Dammaj, encerclées par les rebelles, selon ces mêmes sources.

Mercredi, dix personnes avaient été tuées et plusieurs autres blessées dans une attaque lancée par les rebelles d’Ansarullah (partisans de Dieu) contre la mosquée, selon Mouhib al-Dhali, porte-parole de l’alliance salafiste et tribale Al-Nosra.

Des responsables tribaux ont affirmé jeudi que le bilan s’élevait désormais à 30 morts, mais aucune source hospitalière n’a pu le confirmer.

Le comité international de la Croix-Rouge prenait jeudi des contacts avec les deux parties pour tenter de pénétrer dans la région, a expliqué à l’AFP la porte-parole du CICR à Sanaa, Marie-Claire Feghali.
Elle a précisé que le CICR avait évacué la semaine dernière « un tué et sept blessés » du secteur.

Dans un communiqué, les rebelles d’Ansarullah ont pour leur part affirmé que les combattants extrémistes sunnites avaient « transformé le centre de Dammaj en véritable caserne abritant des milliers d’étrangers armés ».
Dammaj, où se trouve Dar al-Hadith qui forme des prédicateurs sunnites depuis les années 1980, est une enclave tenue par les salafistes dans la province de Saada, fief des rebelles zaïdites.

Le secteur a été le théâtre de fréquents accrochages armés au cours des trois dernières années sur fond de tension entre salafistes sunnites et rebelles chiites au Yémen.

En septembre, des heurts similaires avaient fait au moins 42 morts en dix jours dans la province voisine d’Amran et dans celle d’Ibb, dans le centre du Yémen, selon des sources concordantes.

Les rebelles zaïdites, appelés houthis en référence à leur chef Abdel Malek al-Houthi, s’étaient soulevés en 2004 contre le pouvoir de l’ex-président Ali Abdallah Saleh pour dénoncer une marginalisation politique, sociale et religieuse.
Le zaïdisme est une branche du chiisme majoritaire dans le nord du Yémen, alors qu’à l’échelle nationale, les sunnites sont prédominants.

31-10-2013/AFP

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