Le porte-parole de l’UMP Dominique Paillé a jugé jeudi «totalement fantaisiste» une information révélée par WikiLeaks faisant état d’un possible financement de partis politiques français, notamment à droite, par l’ex-président gabonais Omar Bongo.

Du côté du Parti socialiste, Régis Juanico son trésorier, a assuré que son mouvement ne se sentait «en rien concerné».

Qualifiant ces informations de «fantaisistes», Dominique Paillé a invité «à la prudence», d’autant plus «que les notes citées utilisent le conditionnel, ce qui démontre la très grande fragilité de ces accusations». Une «prudence» prônée également par le Parti socialiste.

«Il faut rester toujours prudent par rapport au contenu des dépêches diplomatiques qui sont révélées. Ce qui apparaît dans ces dépêches, c’est que des fonds avaient été détournés par le président Bongo, une partie de l’argent semble-t-il, serait allé à des partis politiques français», expliqué jeudi Régis Juanico, le trésorier du mouvement. Il a néanmoins affirmé que son mouvement «ne se sent en rien concerné par ces affirmations». L’ancien ministre des Affaires étrangères de François Mitterrand, Roland Dumas n’avait pas été aussi catégorique, en juin 2009 juste après la mort d’Omar Bongo.

Des notes diplomatiques au conditionnel

Selon des notes diplomatiques américaines divulguées par WikiLeaks au quotidien espagnol «El Pais», près de 30 millions d’euros auraient été détournés de la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC) par le défunt président gabonais Omar Bongo, principalement à son profit.

Toutefois, une partie de ces fonds auraient aussi servi à financer plusieurs partis politiques français des deux camps «surtout à droite, en particulier à (l’ancien président français Jacques, ndlr) Chirac mais aussi Sarkozy», selon les télégrammes diplomatiques américains envoyés quatre jours après la mort du chef d’Etat gabonais, par un haut fonctionnaire de la BEAC à un diplomate de l’ambassade américaine au Cameroun.

Celle-ci n’a toutefois pas été «en mesure de vérifier la véracité de l’accusation» visant des responsables hexagonaux. Ce serait pour cette raison, selon «Libération», que le journal «Le Monde», qui comme le «New York Times» ou le quotidien britannique «The Guardian» analyse et relaie les informations que lui fournisse WikiLeaks, en aurait laissé la primeur au journal madrilène.

Selon VGE, Chirac aurait profité des largesses de Bongo

Des rumeurs de financement de la vie politique française par Omar Bongo ont souvent circulé, en France comme sur le continent africain, sur fond de relations privilégiées entre l’ancien dirigeant gabonais et une grande partie de la classe politique de l’ex-puissance coloniale.

Après la mort d’Omar Bongo, l’ancien président Valéry Giscard d’Estaing avait spectaculairement rompu le silence entourant habituellement ce sujet, en affirmant que le président gabonais avait financé en 1981 la campagne présidentielle de Jacques Chirac. L’ancien ministre de l’Intérieur, Charles Pasqua, considéré comme un homme de réseaux liés à l’Afrique, avait réagi le premier, clamant l’innocence de l’ex-maire de Paris : il n’en a «jamais entendu parler», qualifiant les accusations de VGE de «basses insinuations»

Quant à l’intéressé, il avait dénoncé des propos «dénués de tout fondement» et ne relevant qu’une «médiocre polémique».

leparisien.fr

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Jacqueslazier

Encore une fois, nos dirigeants nous prennent pour des corniauds (et le mot que j’emploie est bien faible, afin de ne pas paraître grossier !). J’écoute en ce moment, par internet, Radio-Canada en français : ils en parlent ! Quelle belle image que la France (donneuse de leçons) donne au monde entier !