Viendra ? Viendra pas ? Alors qu’un geste fort de soutien de la part de l’ex président de la République a été maintes fois annoncé, Nicolas Sarkozy pourrait assister au premier meeting de campagne de Nathalie Kosciusko-Morizet qui se tient ce lundi soir au gymnase Japy (XIe arrondissement) à Paris.Contactée par nos soins, la candidate UMP à la mairie de Paris ne confirme pas, ni ne dément. Son entourage précise qu’elle ne lui a pas demandé de venir, qu’il n’a pas dit qu’il viendrait, et ajoute qu’il est évidemment le bienvenu.
«C’est du 50/50», répond-t-on encore du côté de l’UMP.
Si la venue de l’ancien chef d’Etat est confirmée, ce ne sera pas une surprise. Il y a deux semaines, Carla Bruni-Sarkozy a affiché son soutien «personnel» à la candidate lors d’une rencontre avec les professionnels du monde de la culture.
Car Nicolas Sarzkozy et celle qui fut sa ministre et la porte-parole de sa campagne présidentielle en 2012 sont très proches. «Ils sont amis, se téléphonent souvent», confie un membre de l »équipe de campagne de NKM, soulignant que «les militants parisiens seraient très heureux de le voir ce soir».
Mais qu’on ne s’y trompe pas : «S’il vient ce sera par amitié, il ne faudra pas y voir un acte politique validant un éventuel retour».
Reste que cette première réunion publique devrait marquer une étape importante dans la campagne de Nathalie Kosciusko-Morizet, un an après l’annonce de sa candidature. Quelque 2500 personnes sont attendues pour écouter l’ex-ministre qui sera entourée de ses alliés Christian Saint-Etienne (UDI) et Marielle de Sarnez (MoDem), et des 18 autres têtes de liste.
La vice-présidente du MoDem, malmenée dimanche par le directeur de la communication de son parti qui a annoncé son soutien à la candidate PS d’Anne Hidalgo, prendra la parole avant NKM. Les porte-parole de la candidate Pierre-Yves Bournazel et Valérie Montandon animeront eux la soirée.
Le meeting devrait être l’occasion pour la droite et le centre de célébrer une nouvelle fois leur union, scellée le 5 décembre, même si la constitution de listes communes ne va pas sans mal : les négociations tendent à s’éterniser, et s’accompagnent une fois conclues de multiples mécontentements et menaces de dissidences.
Bousculée dans les sondages à six semaines du premier tour des élections, la candidate de l’UMP devrait reprendre dans son discours les thèmes développés dans sa «lettre aux Parisiens» diffusée massivement depuis jeudi : «révolution des horaires», stabilité des impôts, doublement de la vidéosurveillance.
Selon son équipe, elle devrait aussi s’en prendre à la gauche et notamment à François Hollande, alors que le président de l’UMP Jean-François Copé (qui sera absent lundi soir, comme François Fillon) appelle les électeurs à saisir l’occasion des élections municipales pour sanctionner la majorité. Ce sera un «beau moment, un moment de partage», promet NKM.
10-02-2014/ Le Parisien.fr Article original
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